Wednesday 30 November 2011

Certaines écoles pourraient être retirées de la liste ZEP

Le ministre de l’Education a souligné, au Parlement, que certaines écoles pourraient être retirées de la liste des écoles ZEP, après que leur taux de réussite eut dépassé la barre de 40% au CPE. Une éventualité jugée prématurée, selon les syndicats.

Les efforts paient. « Un tiers des écoles ZEP (Zone d’éducation prioritaire) a réalisé des performances honorables durant plusieurs années et a dépassé la barre des 40% de réussite au CPE. Nous sommes en train d’étudier s’il ne faut pas les enlever de la liste des écoles ZEP, sans toutefois leur ôter les moyens mis à leur disposition. Cela se fera très bientôt ». Tels sont les propos tenus, mardi dernier, au Parlement par le ministre de l’Éducation. Vasant Bunwaree intervenait lors des débats dans le cadre du Committee of Supply. Dans le même sillage, le ministre a expliqué que le gouvernement « fait le maximum pour les écoles ZEP ». 

L’éventualité que certaines écoles puissent être retirées de la liste des ZEP n’est pas forcément vue d’un très bon œil par tous. Cette éventualité est même jugée prématurée par les syndicats du primaire. 

« Le critère exige pour qu’une école soit retirée de la liste des écoles ZEP est qu’elle doit avoir réalisé un taux de réussite supérieure à 40% au CPE, et ce durant trois ans au moins », explique Ashik Junglee, président de l’Association of Mentors. Je suggère que cette période soit étendue à 10 ans. Ce n’est pas seulement l'école qui doit réussir, c’est la région tout entière. Il faudrait surtout donner davantage de facilités à ces écoles. Je n’approuve pas l’idée que l’on retire ces écoles de la liste des ZEP… » 

« Ce ne serait pas une bonne chose de retirer certaines écoles de cette liste pour l’instant. N’oublions pas qu’il y a toute une pédagogie liée à ces écoles. On devrait plutôt changer l’appellation de ces écoles pour moins les stigmatiser », explique pour sa part Vinod Seegum, président de la Government Teachers Union.

À ce jour, elles sont 27 écoles à figurer sur la liste des écoles de la Zone d’éducation prioritaire (ZEP). Le programme spécifique est appliqué à ces écoles dont le taux de réussite au CPE est inférieur à 40%, durant cinq ans au moins. Mis en place en 2002, ce programme met à la disposition de ces écoles des fonds supplémentaires et les élèves bénéficient d’une pédagogie adaptée.

Source: DéfiMédia
Didier Hortense   

Bunwaree se dit prêt à lutter pour un meilleur salaire des enseignants

Le ministre de l’Éducation est « le premier à reconnaître que les enseignants, surtout les instituteurs du primaire, ont besoin d’un meilleur package ». Ne « comprenant pas la diffé­rence salariale entre le primaire et le secondaire », après avoir pourtant étudié le même nombre d’années, Vasant Bunwaree souhaite que syndicats et lui « mettent de côté les différends » pour se rendre ensemble devant le Pay Research Bureau (PRB) : « Je suis prêt à négocier leur cas devant le PRB. » 
 
De plus, « on demande beaucoup d’eux et il est donc normal qu’on revoie leur salaire. Je suis avec eux dans cette lutte ». Ce véritable plaidoyer en faveur de meilleures conditions pour les éducateurs, c’était à l’occasion de l’Education Amendment Bill, adopté mardi en début de soirée à l’Assemblée nationale.

Les amendements apportés à l’Education Act viennent interdire formellement la tenue de toute leçon particulière en Std IV, inscrire l’Enhancement Programme dans la législation et donner un encadrement strict aux donneurs de leçons privées.

L’Opposition dénote cependant des paradoxes dans les actions du gouvernement en la matière. La députée mauve Françoise Labelle reproche au ministre de s’en prendre uniquement « aux effets du mal et pas aux causes » qu’est un système éducatif hypercompétitif, qui ne prend pas en compte le développement intégral de l’enfant. C’est également la position adoptée par les députées mauves Lysie Ribot et Josique Radegonde.

« Le ministre veut nous faire croire que ce texte de loi vient s’attaquer aux effets négatifs de la compétition. Nous sommes très loin de nous attaquer au problème de leçons privées », lance Françoise Labelle. Pour elle, les choses sont très simples : si les leçons particulières existent, c’est bien parce que le système crée une demande. Ce n’est pas interdire et légiférer qui résoudra les choses, selon elle, tout comme l’Enhancement Programme ne permettra pas d’augmenter, de manière conséquente, le taux de réussite aux examens menant au Certificate of Primary Education (CPE) : « Nous savons que l’Enhancement Programme n’aide pas ceux qui apprennent plus lentement, parce que c’est une garderie. »

Françoise Labelle trouve également « révoltant de tenter d’aveugler la population sur un problème de fond, c’est-à-dire un système éducatif incapable de prendre les enfants en charge. Il ne faut pas omettre le fait que 25 % des enfants quittent le cycle primaire chaque année sans pouvoir lire ni écrire ».

Si Vasant Bunwaree accepte mal les critiques de Françoise Labelle, il est d’accord sur le fait que le CPE mérite d’être revu pour devenir une évaluation des compétences acquises par l’enfant, plutôt que d’être un exercice de sélection.

Source: DéfiMédia
Patrick Hilbert

Tuesday 29 November 2011

Summer School Programme : Vasant Bunwaree indique que 600 élèves se sont inscrits au projet

Le Summer School Programme débute officiellement dans 20 établissements primaires, le mercredi 30 novembre. Lors d’une cérémonie de lancement, ce mardi 29 novembre, le ministre de l’Education a déclaré qu’il est possible de se faire inscrire jusqu’à lundi prochain.

« Quelque 600 écoliers sont inscrits au Summer School Programme », affirme le ministre de l’Education Vasant Bunwaree. Il ajoute que d’autres parents ont exprimé leur souhait d’inscrire leurs enfants à ce programme de rattrapage. De ce fait, ces derniers ont jusqu’au lundi 5 décembre pour faire les démarches.
Le ministre de l’Education souligne aussi que la Summer School sera l’occasion pour les élèves de la Standard III et IV de s’amuser tout en apprenant. Le but étant d’offrir des cours de rattrapage dans les matières telles que l’anglais, le français et l’arithmétique. Il participait au lancement de ce projet, ce mardi 29 novembre à l’amphithéâtre Frank-Richard au Mauritius Institute of Education (MIE), Réduit.

« Ces cours se tiendront trois jours consécutifs par semaine. Les enseignants ont identifié les problèmes spécifiques des élèves. Mais ils n’ont pas oublié que les enfants sont en vacances. Aussi des activités seront organisées pour accompagner les cours », affirme Vasant Bunwaree.

Le Summer School Programme comptera sur la participation du Bureau de l’éducation catholique (BEC) et de l’ONG Mouvement pour l’Eradication de la Pauvreté. Gilberte Chung, directrice du BEC, souligne l’avantage que représente ce projet pour les parents qui travaillent.

« Cela rassure les parents de savoir que leurs enfants sont dans un cadre sécurisé et qu’ils apprennent tout en s’amusant. Le BEC accueille ce projet favorablement », affirme-t-elle.

De son côté, Homa Mungapen, coordinatrice du projet au Mouvement pour l’éradication de la pauvreté, affirme que dix écoles primaires tombent directement sous la supervision des ONG pour ce projet précis.
« C’est un défi qu’il nous faut relever. Les travailleurs sociaux travaillent régulièrement avec les parents et les élèves de ces écoles. Tout ce que nous pouvons dire pour le moment, c’est que le projet pilote ne pourra qu’être bénéfique aux élèves », avance-t-elle.

Les cours de rattrapage se tiendront chaque mercredi, jeudi et vendredi et ce jusqu’au 22 décembre dans les 20 établissements choisis par le ministère de l’Education. Rappelons que ces écoles sont parmi ceux qui enregistrent un taux de réussite ne dépassant pas les 50 % aux examens du CPE. La Mauritius Examination Syndicate (MES) est chargée d’évaluer le Summer School Programme.

Les instituteurs qui seront impliqués dans le Summer School Programme recevront une allocation de Rs 900 par jour. Les maîtres-d’école percevront un montant de quelque Rs 7 000 par mois et les enseignants de langues orientales toucheront Rs 200 par session. Les journées commenceront à 9 heures et se termineront à 15h30.

Source: Le Défi Quotidien 
Estelle Bastien

Monday 28 November 2011

Sadeck Meyakhan : Un Mauricien parmi les plus performants à l’université de Greenwich

L’Achievement Medal et le premier prix dans la filière Enterprise Software Engineering de la School of Mathematics and Computing de l’université de Greenwich revient à un Mauricien. Diplômé en juin dernier avec distinction, Sadeck Meyakhan en a eu la confirmation seulement la semaine dernière

Sadeck Meyakhan aurait du recevoir les récompenses attribuées à l’étudiant ayant eu les meilleures notes aux examens finaux à la School of Computing & Mathematical Sciences lors de la cérémonie de remise de diplômes. 

Cependant, tel n’a pas été le cas, suite à une erreur du personnel de l’université de Greenwich au Royaume-Uni qui les a décernées à quelqu’un d’autre. Ce n’est qu’après une demande formulée par le principal concerné pour revoir cette situation, que l’université s’est rendue compte de la maldonne. Ce Mauricien natif de Port-Louis recevra ainsi ses prix dans les jours à venir.

Sadeck Meyakhan est de ceux qui ont longtemps partagé leur temps entre le travail, les études et la famille. A 37 ans, ce père d’un fils de cinq mois a vu ses efforts récompensés en accédant à la plus haute marche du podium à la School of Mathematics and Computing de l’Université de Greenwich. 

Le Mauricien détient également un diplôme en Informatique de la Chambre de Commerce et d’Industrie après des cours à temps plein en 1994 ainsi qu’un Higher Diploma de la De Chazal Du Mee (DCDM) Business School.

Apres son mariage en 2001, il s’envole pour le Royaume-Uni où il fera à temps partiel son BSc (Hons) in Computing à la Portsmouth University. 

Notre compatriote se rappelle encore de ces années où il travaillait à temps plein le matin et suivait les cours du soir à la DCDM Business School (aujourd’hui l’Institut Charles-Telfair) en vue d’obtenir un Higher National Diploma en informatique.

« Etant salarié à temps plein  dans un cadre financier stressant et en même temps poursuivre des études dans la soirée n’a pas été de tout repos. Ce qui le rendait encore plus difficile, c’est les trois heures et demie de trajet aller-retour par autobus pour me rendre au travail. Mais je n’ai pas pour autant baissé les bras », raconte cet ingénieur en informatique.

Le secteur des Technologies de l’information le passionne depuis qu’il a quitté les bancs du collège Islamic. « Je voulais me former dans un domaine différent de mes matières de prédilection en Higher School Certificate (HSC) et faire preuve de mes capacités », explique-t-il.

Sadeck Meyakhan a notamment travaillé comme Development Manager d’une société en Outsourcing. Il était affecté au département de systems processing des applications des cartes de crédit, pour le compte de la Royal Bank of Scotland et la National Westminster Bank. 

« Depuis, j’ai acquis cinq ans d’expérience dans l’outsourcing et dans la finance en sus de 11 ans de carrière dans le secteur informatique », souligne-t-il.

Lorsqu’il entame ses études pour une MSc à l’Université de Greenwich, Sadeck Meyakhan a démissionné de son poste dans le secteur privé, quitte à opter pour un emploi de Database Manager où il était moins bien rémunéré.

Après deux ans de travail assidu, le Mauricien s’en sortira avec une distinction en MSc Enterprise Software Engineering en juin 2011.

« J’ai reçu les meilleurs résultats jamais obtenus pour un coursework à cette université pour les modules  “Data warehousing” and Web Engineering, notamment  99% and 98% respectivement. J’ai en outre égalé le record des meilleurs résultats pour le module  “Enterprise Software Engineering Development”, à savoir 100% », avance-t-il.

Une semaine après avoir complété son MSc, notre compatriote a de nouveau pris de l’emploi dans le secteur privé. Il est depuis employé comme Analyst Programmer pour une organisation financière.

Sadeck Meyakhan aimerait mettre ses expériences au service de son île natale, mais, avant cela, il dit devoir examiner les différentes opportunités de travail sur place. A des milliers de kilomètres, il regarde satisfait le progrès de l’île dans le secteur des Technologies de l’information : « Mais on peut et on doit toujours s’améliorer. Je connais quelques professionnels mauriciens qualifiés dans ce domaine exerçant à l’étranger et qui aimeraient rentrer travailler dans l’île. Ce qui les décourage, c’est bien le salaire démotivant qui y est offert », lance-t-il.

Sadeck Meyakhan est d’avis que la promotion de l’industrie mauricienne de l’outsourcing doit se faire de la même manière que les campagnes touristiques sur les panneaux publicitaires sur les marchés potentiels. 

« C’est ainsi qu’on pourra décrocher d’avantage de contrats. Maurice est vue comme une destination touristique et sans plus au Royaume-Uni et jusqu’à présent, je ne connais pas tellement de compagnies qui sont au courant du potentiel énorme dans le domaine des TIC à Maurice », précise-t-il.

Source: L'Express
Karen Walter

Jocelyn Grégoire revendique l’introduction du kreol à l’école comme une victoire de la FCM

Jocelyn Grégoire soutient que la Fédération Créoles Mauriciens (FCM) a obtenu plusieurs victoires par rapport à ses revendications après quatre années d’existence. Il réclame désormais une commission d’enquête sur la drogue.

Le quatrième anniversaire de la FCM a été fêtée en grande pompe et dans une ambiance festive, marquée par l’interprétation de cantiques, ce dimanche 27 novembre, lors d’un rassemblement des fidèles de Jocelyn Grégoire au Champ-de-Mars. Le président de la FCM a invité les 3 000 personnes qui s’étaient déplacées à célébrer ce qu’il estime être des victoires de la fédération sur plusieurs fronts. 

Le prêtre soutient, entre autres choses, que c’est grâce au combat de la FCM que le gouvernement introduira finalement le kreol à l’école en janvier 2012. Il déclare que c’est là une victoire à célébrer. Il en va de même pour la répartition d’emplois au sein de fonction publique sur une base ethnique. La situation s’est nettement améliorée, selon Jocelyn Grégoire.

Autre victoire revendiquée par le président de la FCM : celle de « la prise de conscience de l’importance de l’éducation » pour l’avancement de la communauté. Il s’est également félicité de l’esprit d’entrepreneuriat dont ferait désormais preuve la composante de la population mauricienne dont il se fait le porte-parole.
C’est à la fin de son intervention que le père Grégoire a vigoureusement interpellé les dirigeants politiques du pays pour un combat efficace contre le fléau de la drogue. Il réclame l’institution d’une commission d’enquête afin de donner un nouveau souffle à la lutte contre la drogue. Le prêtre préconise, sinon, une « réactualisation » du rapport de la commission présidée par Maurice Rault en 1986.

Auparavant, il avait lancé un vibrant appel aux jeunes pour qu’ils s’engagent en politique. « Il faut que davantage de Créoles intègrent les quatre grands partis politiques, citant nommément le Parti Travailliste (PTr), le Mouvement militant mauricien (MMM), le Mouvement socialiste militant (MSM), et le Parti mauricien social démocrate (PMSD). 

Le rassemblement a pris fin avec une séance de thérapie collective destinée à stimuler le sentiment de la confiance en soi présidée par Jocelyn Grégoire, qui est aussi psychologue de formation. 

Source: L'Express
Jean-Yves Chavrimootoo

Questions à… Rajesh Jeetah

Le gouvernement veut au moins un gradué par famille. Valeur du jour, où en est-on monsieur le ministre de l’Enseignement supérieur ?
(Sourire) On note que le nombre d’inscrits, dans les institutions tertiaires mauriciennes, augmente chaque année. Les jeunes prennent conscience de l’importance de l’éducation tertiaire et le bilan s’annonce positif en 2012. Je peux vous dire qu’il y aura plus d’un gradué par famille car mon ministère travaille actuellement sur un programme de décentralisation des établissements tertiaires. J’encourage non seulement les jeunes, mais tout le monde à entamer des études supérieures. L’avenir est très prometteur. Vous constaterez dans quelques mois que l’éducation supérieure sera très accessible. Car, il y aura au moins une institution tertiaire dans chaque région. Our aim is to bring an institution at your doorstep….
L’éducation est gratuite jusqu’au secondaire. Mais, les études tertiaires coûtent cher. N’y a-t-il pas un paradoxe ?
Non ! L’éducation supérieure est pratiquement gratuite… Maurice est l’un des pays où elle est le moins cher. Comparez le prix des études à l’université de Maurice (UoM) à celui des autres universités. Puis, le nombre de bourses d’études a augmenté. Sans compter que, dans le budget, le gouvernement a augmenté les prêts. Plusieurs institutions participent à cette initiative. Ces prêts ne concernent pas seulement les parents qui touchent moins de Rs 10 000 par mois. Pour ceux-là, l’accès à l’éducation supérieure pour leurs enfants est gratuit, dépendant de certains critères. Tout est fait pour augmenter le nombre de gradués mauriciens et pour donner l’opportunité à tous.

Où en est-on avec le projet de démocratisation de l’accès à l’enseignement supérieur ?
D’ici 2012, certaines régions auront leur propre institution tertiaire. En janvier 2012, l’ancien bâtiment de la MBC sera reconverti en un centre de formation tertiaire. La construction de nouveaux campus à Réduit et Montagne-Blanche démarrera l’année prochaine. Après, ce sera au tour de Pamplemousses, Rose-Belle et Piton. Il ne s’agit pas seulement de décentraliser, mais aussi de diversifier. Il y aura de nouvelles matières comme l’architecture et les sciences vétérinaires. À Bel-Air, une Medical School sera construite. L’hôpital universitaire de Genève assurera la formation. L’objectif est de faire de Maurice un Regional Knowledge Hub, ainsi qu’un Centre of Higher Learning.

Avez-vous le budget nécessaire ?
Le gouvernement a montré, une fois encore, qu’il tient énormément à l’éducation tertiaire. Le budget de ce secteur est passé de Rs 42 milliards en 2011 à Rs 71,8 milliards. Cela amplement suffisant pour la réalisation de ces projets. Il y a aussi d’autres mesures, dont celle permettant aux étudiants étrangers de travailler 20 heures par semaine. Cela va augmenter le nombre d’étudiants à choisir Maurice pour des études tertiaires.

Source: DéfiMédia
Ajagen Koomalen Rungen

Conférence-débat – Quelle éducation pour une île durable ?

Les méthodes et moyens de transformer le cursus actuel afin d’innover le concept de développement durable. Belall Maudarbux, enseignant et chercheur, s’y est appesanti, lors d’une conférence-débat qu’il animait, samedi matin. 
Pour Belall Modarbux, l’un des axes majeurs du projet Maurice Île Durable (MID), c’est l’éducation. Au lieu « d’éducation durable », selon lui, il faut désormais parler d’éducation pour l’île durable. « Ce qui nous ramènera à un réajustement du cursus scolaire, à l’élaboration d’une nouvelle matière telle que l’Environmental Studies ou au ramassage des bouteilles en plastique dans l’enceinte de l’école et l’installation de panneaux solaires sur le toit des établissements scolaires », explique l’intervenant.

En se basant sur un rapport publié en 2007 ayant pour thème Education for Sustainability de l’Australian Conservation Foundation, Belall Maudarbux a fait le parallèle avec notre cursus scolaire, qui comporte plusieurs lacunes. « Dans le cursus mauricien, on n’évalue que le cognitif », dira le chercheur. Il soulignera que même si la scolarité est obligatoire dans le pays, l’éducation ne l’est pas, alors qu’en Grande-Bretagne, par exemple, l’éducation a priorité sur la scolarité. De ce fait, il insistera que l’on ne peut tout mettre sur le dos de la crise.

« Peut-on parler de crise dans l’éducation ? Chacun a son point de vue. Mais il faut se fier aux résultats en faisant le constat de ce que le système a produit », soutient l’enseignant-chercheur. Pour lui, l’éducation n’a jamais été vraiment accessible à tout le monde. Il rappelle que si en 1977, le secondaire est devenu gratuit, le préprimaire est resté payant. Il a fallu attendre le dernier budget pour que les moins aisés y aient accès, souligne-t-il.

Cette conférence-débat s’est tenue dans le cadre d’une série de rencontres animées par les intervenants de l’Université Populaire de l’île Maurice (UPIM). 
 
Source: Le Dimanche / L'Hebdo

Sheila Bunwaree, Professeur en sociologie à l’Université de Maurice : « La Summer School équivaut à un manque de vision »

Sheila Bunwaree fustige la décision de mettre en place la Summer School qui, dit-elle, n’apportera pas de solutions au problème de l’éducation chez les Mauriciens au bas de l’échelle. 
 
> Le ministère de l’Éducation introduit sous peu la Summer School à titre expérimental dans une vingtaine d’établissements scolaires. L’avis du sociologue en éducation ?
L’introduction de la Summer School témoigne d’un manque de vision, de cohérence et de compréhension dans le domaine éducatif. L’école mauricienne va mal, très mal même. L’échec scolaire est très prononcé chez les enfants provenant des familles défavorisées. Cela démontre à quel point l’école n’est pas adaptée aux besoins et réalités des enfants qui sont issus des familles pauvres. Comme le dit si bien Pierre Bourdieu, l’école demande souvent aux enfants un capital culturel et linguistique que ceux qui sont au bas de l’échelle ne possèdent pas.  Adresser les vraies causes de l’échec scolaire demande une approche holistique où plusieurs maux du secteur éducatif et de la société mauricienne sont pris en considération en même temps.

> Est-ce que ce concept ne vient pas accréditer la thèse que l’école publique est une faillite ?
On n’a pas besoin de ce concept pour accréditer cette thèse ; on le sait déjà depuis longtemps que l’école publique est en faillite. Beaucoup de sociologues, tels que François Dubet, Pierre Bourdieu, Pierre Merle, nous disent qu’on attend souvent de l’école  qu’elle contribue à diminuer les écarts entre riches et pauvres et qu’elle crée de la justice sociale, du développement économique. Je dirais aussi qu’on attend d’elle la création d’une conscience nationale, des citoyens autonomes avec un esprit critique. Parfois, on attend de l’école qu’elle compense les problèmes des familles et même la médiocrité de certains médias… mais l’école mauricienne n’arrive pas à faire un iota de tout cela, elle ne fait qu’encourager une compétition atroce et produit des petits robots à outrance…

> Est-ce à la veille de Noël que le gouvernement réalise que ces enfants ont besoin d’une attention particulière ?
Comme vous le dites, la veille de Noël est très mal indiquée pour ce genre de projet, mais mettons de côté la pertinence du moment de l’année pour le projet et parlons plutôt du projet lui-même. On a l’impression qu’on ne prête pas suffisamment d’attention à nos enfants et n’offrons pas de vraies chances égales. On a un discours autour du concept d’égalité de chances mais on ne touche pas le fond des problèmes pour trouver de vraies solutions. Nos enfants sont les biens les plus importants et ils ont droit à une attention très particulière. Nous devons nous assurer que nous remplissions nos responsabilités vis-à-vis d’eux et que nous produisions des citoyens compétents, responsables, honnêtes et intègres à travers une éducation équitable et juste.

> L’interdiction des leçons particulières en Std 4 a pris effet. Devrait-on l’étendre aux Standards V et VI également ?
Le débat sur les leçons particulières mérite d’être contextualisé. Quelle est la raison d’être – est-ce un mal nécessaire ? Il y a une école de pensée qui vous dirait que les parents doivent avoir libre choix et d’autres qui vous diront que c’est voler l’enfance de l’enfant  et d’autres encore qui vous diront que les leçons particulières sont devenues une industrie. Il y a eu beaucoup de passion autour de cette question, mais je pense que nous allons dans la bonne direction. Il faut en finir avec les leçons particulières au primaire mais il faut résoudre le problème dans sa globalité. Il faut surtout abolir le CPE, ce mal qui ronge notre société. C’est un système qui tue toute créativité chez l’enfant. Aussi longtemps que ce système serait en place, les leçons particulières vont perdurer.

> Les résultats du CPE sont pour bientôt. A quand la fin de cette course infernale ?
La chose éducative est beaucoup trop politisée chez nous et si cela ne change pas, il y a  très peu de chance de voir la fin de ce fléau. Les enfants mauriciens sont victimes d’un système vicié mais beaucoup de nos politiciens et d’autres lobbies jouent sur le destin de l’enfant mauricien sans prêter suffisamment d’attention sur l’intérêt supérieur de l’enfant.  N’est-il pas temps de donner la voix à ceux qui sont les plus concernés, c’est-à-dire les enfants eux-mêmes ?

> La PSSA a été plus sévère cette année dans la reconnaissance de collèges autorisés à fonctionner en 2012. Votre avis ?

Il y a certains critères et normes qui sont bien définis par la PSSA pour permettre les écoles de fonctionner ou pas.  La démocratisation avec accent sur l’accès à des collèges d’État qui ont poussé comme des champignons un peu partout a eu un impact sur les écoles privées de la PSSA. Avec la fermeture obligatoire de certains collèges, on risque de voir des licenciements et d’autres maux qui en découleront. 

C’est évident qu’il y a un manque de  planification. On ne peut pas continuer à investir autant que cela dans l’éducation pour ne produire que de la médiocrité. On veut devenir comme Singapour, mais est-ce que nos dirigeants savent comment fonctionnent les écoles singapouriennes, comment on recrute et quelle est la qualité des enseignants ? Ceux qui choisissent à être enseignants au primaire chez nous ne sont pas nécessairement ceux qui sont les plus performants.

> On reproche à certains directeurs de faire du ‘’canvassing’ pour l’admission en Form 1, mais en même temps ces collèges accueillent des élèves qui ont de mauvais résultats du CPE. Paradoxe ?
Je me demande pourquoi est-ce qu’on doit les reprocher, c’est le système lui-même qui encourage cela – ces directeurs et ceux qui travaillent avec eux doivent survivre et la seule façon c’est de s’assurer que leurs écoles fonctionnent. Pour fonctionner, il faut avoir X nombre d’élèves et obtenir les ‘grants’ de la PSSA, mais avec  le nombre grandissant des collèges d’État, les écoles de la PSSA se trouvent en difficulté et sont obligées de faire du ‘canvassing’. Est -ce qu’ils peuvent faire autrement demeure la grande question ?

Summer School Programme
Le ministère de l’Education et des Ressources humaines informe le public du lancement du
‘Summer School Programme’, conformément à la décision gouvernementale annoncée dans le discours du Budget 2012. Le programme démarre dès ce mois sur une base pilote dans les 20 écoles suivantes :

Zone 1 : Edgar Laurent GS, Emmanuel Anquetil GS, GRNW GS, Pointe-aux-Piments GS, Surtee Soonee GS, Saint-Antoine RCA, Xavier-Christian Barbe GS.

Zone 2 : Aimé Cesaire GS, André Bazerque GS, Barkly GS, Belle-Mare GS, Nuckchady GS.

Zone 3 : Bel-Ombre GS, Cité Atlee GS, R.H. Espitalier-Noël GS, Souillac RCA.

Zone 4 : Bambous ‘A’ GS, Black River GS, Candos GS, La Gaulette GS.

Ce programme de soutien scolaire académique pour les enfants ayant fréquenté ces écoles en Standards III et IV en 2011 sera agrémenté d’activités ludiques, récréatives et artistiques. Un repas chaud sera servi aux enfants. Le programme comprend aussi une excursion éducative. Les activités auront lieu trois fois par semaine, mardi, mercredi et jeudi, de 9 h à 15 h. Le programme débute le mercredi 30 novembre 2011 pour se terminer le jeudi 22 décembre 2011.

Les parents des élèves ayant fréquenté les  Standards III et IV des établissements susmentionnés peuvent encore prendre contact avec le maître d’école de l’établissement que fréquente leur enfant, ce lundi 28 novembre, entre 9 h et midi, afin de compléter les formalités.

Source: DéfiMédia
Jean Claude Dedans

Saturday 26 November 2011

Prévu pour la rentrée 2012 – Le Kreol morisien pas adapté à Rodrigues

Le kreol morisien est différent de celui des Rodriguais, bien que cette île soit décrite comme le 10e district de Maurice. Le ministère de l’Éducation a d’ailleurs demandé aux partenaires de soumettre leurs propositions pour que son entrée se fasse au mieux. 
 
Chaque île parle un créole différent. Si bien que le créole de l’île Maurice est différent de celui de Rodrigues. Alors qu’en janvier prochain, l’enseignement du créole fera son entrée dans les écoles au niveau du Std I, l’île Rodrigues émet des réserves.

D’ailleurs, les différences s’entendent même dans le parlé, soutient Jean Rex Casimir, enseignant rodriguais, actuelle­ment en formation pour enseigner cette langue à l’école. Le Dr Vasant Bunwaree, ministre de l'Éducation, dans sa réponse parlementaire en date du 8 novembre dernier, a déclaré que l’exercice d’admission des enfants en Std I pour 2012 s’est tenu aux mois d’avril/mai. L’exercice s’est aussi tenu à Rodrigues pour le compte du « kreol morisien ». À la Chambre, il avait précisé que 384 enfants admis dans 14 écoles primaires à Rodrigues ont choisi le « kreol morisien » comme matière optionnelle.

L’enseignement de cette langue ne peut se faire sans les enseignants, ainsi 13 d’entre eux qui ont choisi de dispenser ces cours ont suivi des séances de formation au Mauritius Institute of Education d’août à novembre. Le ministre a soutenu que les variantes phoné­tiques et lexiques qui sont propres à Rodrigues ont été identifiées et prises en considération lors de la préparation du programme d’études et des sessions de travail.

Ayant pris conscience des diffé­rences entre ces deux langues, des séances de travail auront lieu avec les partenaires jusqu’au mois prochain. Le but est de donner aux écoliers rodriguais une étude adéquate. Il a également été proposé que la pro­chaine édition du « Diksioner Mori­sien » soit enrichie avec des expres­sions rodriguaises et d’autres îles.

Jean Rex Casimir défend son créole. Il affirme qu’à Rodrigues, ils ont déjà leur créole avec ses spécificités. « Nous reconnaissons que le kreol morisien et celui de Rodrigues sont issus de la même famille, de la même branche. Il y a eu une évolution dans l’Histoire. L'île Rodrigues a été développée avec les colons français, et l'île Maurice a eu plusieurs frottements qui ont fait d'elle ce qu'elle est aujourd’hui. Il existe certains mots à l’île Maurice qui ne se disent pas de la même façon et ne s’écrivent pas de la même façon à l'île Rodrigues. Toutefois, si un Rodriguais et un Mauricien se parlent, ils se comprendront. »

Une même cause
Tout comme d’autres Rodriguais, l’enseignant a des craintes sur l’introduction du « kreol morisien » à Rodrigues. Il soutient que le gouvernement mauricien connaît leurs revendications. D’ailleurs, des représentations ont été faites au sein de l’Akadémie kreol Morisien, la Commission éducative de Rodrigues et les mouvements socioculturels ont eux-aussi soutenu la même cause.

Notre interlocuteur soutient que l’enfant qui apprendra le « kreol morisien » se verra confronté à certaines difficultés. « Je pense qu’en introduisant le « kreol morisien » à Rodrigues, cela aura un impact culturel. À l’école, les enfants utiliseront un créole pour les besoins de l’apprentissage et à la maison, ils parleront un autre, celui de Rodrigues. Lorsque les enfants apprennent quelque chose, ils grandissent avec, et c’est ce qu’ils mettent en pratique. Dans la durée, l’enfant sera confus. Je crains que le créole Rodriguais ne disparaisse dans le temps, donc il faut réagir. »

Une des solutions que propose l’enseignant est la préparation de matériel spécial pour les Rodriguais. « Nous ne sommes pas contre l’introduction du kreol au programme d’études primaires, mais il y a des différences, des nuances à considérer. À travers le « Enhancement Programme », les enfants ont eu l’opportunité de s’exprimer à travers des sessions de Slam dans leur langue. »

Cet enseignant estime que le petit Rodriguais doit pouvoir apprendre le créole rodriguais à l’école, parce que c’est une langue à part entière qui est parlée par la population de Rodrigues. Il dira que : « le créole rodriguais est un patrimoine, le bien commun de tous les Rodriguais. C’est une langue à part entière qui a connu une évolution que les autres langues créoles n’ont pas connue. Et le créole rodriguais a une grande valeur pour tous les Rodriguais. »

Reconnaissance
Pour l’enfant, apprendre dans sa langue maternelle est un avantage. « L’enfant va apprendre à structurer sa pensée, développer sa personnalité et explorer le monde. L’apprentissage de tout permet à l’enfant de se développer et de découvrir la culture de ceux qui parlent cette langue. »

Jean Rex Casimir souligne aussi que le créole rodriguais ne demande qu’à être reconnu. « À Rodrigues, nous sommes dans ce que nous appelons : Une île créole. Alors que depuis plus de 10 ans, nous célébrons avec faste le Festival Créole, notre langue ne demande aujourd’hui que l’opportunité d’émerger et d’atteindre les sommets. Nous avons beaucoup fait pour la promotion de notre culture, et à chaque occasion, avec fierté, nous nous vantons de notre spécificité rodriguaise. »

Le Dr Arnaud Carpooran, linguiste et auteur du « Diksioner Morisien » se dit très sensible à la requête des Rodriguais. D’ailleurs, la deuxième édition de son ouvrage contient des variétés de créoles de Rodrigues et des Chagos.

« La requête des Rodriguais est légitime. Je ne vois pas en quoi l’affrontement va porter une solution. C’est dans la concertation qu’on pourra s’en sortir. »

Lexique et phonétique
Certains mots utilisés à Rodrigues sont différents de ceux de Maurice. La différence se situe au niveau de la prononciation des mots, des expressions utilisées et aussi dans l’écriture. En voici quelques exemples:
Eau : « Dilo » à Maurice et « delo » à Rodrigues
Chemin : « Sime » à Maurice et « simin » à Rodrigues
Je te parle : « Mo pe koz ar toi-la » à Maurice et « Mo pe koz avek toi-la » à Rodrigues
Je n’ai pas : « Mo pena » à Maurice et « mo napa » à Rodrigues
Examen : « Lekzame » à Maurice et « Lekzamin » à Rodrigues
Pyjama : « Pizama » à Maurice et « Pijama » à Rodrigues
Culturel : « Kiltirel » à Maurice et « Kilturel » à Rodrigues 
 
Source: DéfiMédia
Annick Daniella Rivet

Admission en STD 1 : enquête sur 26 parents tricheurs

Tous les moyens sont utilisés par les parents pour obtenir la meilleure école pour leurs enfants. Ainsi, pour l’exercice d’admission en Std I, 26 parents de l’école Sir Veerasamy Ringadoo située à Sodnac, Quatre-Bornes, font l’objet d’une enquête de la part du ministère de l’Éducation. Selon les informations, des parents habitant la région n’ont pu faire admettre leurs enfants au sein de cet établissement, alors que d’autres auraient triché sur leur adresse.

Une lettre anonyme fait état des cas de 14 filles et de 12 garçons avec force détails sur leurs adresses et celles utilisées. Ces derniers habiteraient en réalité les régions de Bel-Air-Rivière-Sèche, L’Escalier, Dagotière, Brisée-Verdière, Baie-du-Tombeau et Plaine-des-Papayes.

Source: DéfiMédia

Wednesday 23 November 2011

Promotion automatique pour des DHT

La promotion automatique des Deputy Head Teachers (DHT) est actuellement recherchée. Une réunion dans ce sens a eu lieu samedi à Curepipe. Elle a réuni les DHM qui sont concernés par la promotion au grade de Head Master (HM).

En ce moment, il y a une soixantaine de ces Officers in Charge dans les écoles primaires du pays. Nombreux parmi eux sont en charge des écoles depuis presque une année mais qui n’ont pas été promus au poste de Head Master. Depuis la publication du dernier rapport du PRB, quatre groupes de DHM ont obtenu leur promotion au grade de maître d’école.

Les DHM réunis au collège Renaissance à Curepipe ont pris la décision de porter cette affaire en justice afin d’obliger le gouvernement à leur donner satisfaction. Le dernier groupe de HM a été nommé en avril dernier.

Selon certaines sources d’informations, il existe en ce moment un nombre assez élevé de vacances au sein du ministère au grade de HM. Le représentant du groupe prendra contact avec les hommes de loi cette semaine et une autre réunion est prévue samedi prochain, à 13 heures, au même endroit, afin d’arrêter les décisions finales à ce sujet.  

Source: Matinal
Jean-Denis Permal

Plusieurs universités verront bientôt le jour

Afin de réaliser l’objectif d’avoir un diplômé dans chaque famille, le gouvernement met les bouchées doubles pour construire des campus universitaires dans diverses régions à travers le pays. En effet, des campus verront le jour dont notamment à Pamplemousses, Curepipe (ex-locaux MBC), Piton, Rose-Belle, Bel-Air, Camp Le Vieux, et Montagne Malgache, à Rodrigues.

Des institutions étrangères ont exprimé le souhait de venir s’implanter à Maurice, notamment la Shobit University de l’Inde, l’université de Buckingham de l’Angleterre, le Gulf Medical College (Emirats arabes unis), le JIS Group de l’Inde, le DMI St Joseph groupe d’institutions (Tanzanie/Inde), et la Graduate School of Business Administration de la Grande péninsule.

Le nouveau campus universitaire de Pamplemousses sera construit, au coût de Rs 300 millions, sur une soixantaine arpents de terre. Le site a  déjà été identifié. Ce campus pourra accueillir, dans un premier temps, quelque 4 000 étudiants.

Par ailleurs, un plan pour construire le premier campus de Montagne Blanche a déjà été établi. Ce bâtiment sera une tour d’environ 12 étages et pouvant accueillir environ 2 500 à 3 000 étudiants. Ce sera un bâtiment de 5 000 m2.

Soulignons que l’objectif de ce projet vise à avoir 100 000 étudiants étrangers d’ici 2020, l’aménagement de campus pourra aider à réaliser cet objectif. Ce sera également la décentralisation des services universitaires.

A ce jour environ 660 cours sont offerts à l’université de Maurice, l’université de Technologie ainsi que d’autres institutions privées. Le ministre de l’Enseignement supérieur envisage de mettre en place différentes facultés à l’UOM dont une faculté des Arts qui dispensera des cours en philosophie, de la musique classique ou même le théâtre.

A noter que jusqu’à présent environ 43 % des jeunes ont accès à l’éducation tertiaire. Le gouvernement vise à atteindre la barrière de 70 % d’ici 2015.  

Source: Matinal

Bunwaree s’explique sur la révision des conditions de l’octroi des bourses aux lauréats

Le ministre de l’Education annonce que désormais, les lauréats ne devront s’engager  à travailler à Maurice que pendant deux années au lieu de cinq. Cette mesure vise à encourager ceux dont les études ont été financées par les fonds publics à rentrer à Maurice après leurs parcours universitaires à l’étranger.

Trois années de moins. Voilà qui devrait encourager les jeunes boursiers de l’Etat à revenir à Maurice pour y travailler. Du moins c’est ce que pense le gouvernement. Le ministre de l’Education explique à lexpress.mu, qu’il y a trop de lauréats qui décident de ne plus revenir au pays à cause des cinq années qu’ils sont forcés à donner au pays.

«Les cinq années obligatoires, ça ne marche pas. Il nous fallait revoir ce nombre d’années puisqu’il y a trop de jeunes qui, une fois qu’ils ont poursuivi leurs études à l’étranger, grâce à une bourse, ne souhaitent plus revenir à Maurice. D’autant plus, s’ils ont trouvé un travail », affirme-t-il à lexpress.mu.
Toutefois, le ministre de l’Education est loin de blâmer ces étudiants. Il est d’avis que ces derniers ont «trop de choses à faire et qu’ils doivent penser à leur avenir ». Vasant Bunwaree soutient que les boursiers font face à un seul et même problème. Une fois, qu’ils ont fini leurs études et qu’ils trouvent un emploi, ils essaient de saisir leur chance.

«Pour beaucoup d’entre eux, cinq années, c’est trop leur demander. Ils préfèrent encore rembourser la garantie de Rs 500 000 à l’Etat. Ce sont quand même des lauréats, les meilleurs, il faut comprendre qu’ils pensent à leur avenir », ajoute-il.

Dans le récent exercice budgétaire, il a été annoncé que le nombre de bourses accordées aux meilleurs étudiants du Higher School Certificate (HSC) serait revu à la hausse. Au total, 60 collégiens seront sacrés boursiers, dans la cuvée 2012.

Source: L'Express
Estelle Bastien

Monday 21 November 2011

Le nombre de lauréats passe de 30 à 60, avec une option préférentielle pour les plus démunis

Annoncée dans le programme gouvernemental 2010-2015 comme une mesure visant à plus d’équité et de justice, la réforme du système d’octroi des bourses de l’Etat entre en vigueur à partir de l’année prochaine. Au total, 60 collégiens de la cuvée HSC 2012 seront récompensés.

Deux fois plus de bourses d’Etat seront octroyées aux meilleurs élèves du Higher School Certificate (HSC). Le nombre de boursiers passera de 30 à 60 à partir de 2013 soit pour ceux qui prendront part aux examens de la HSC à la fin de l’année prochaine. Cette décision qui a été approuvée par le Conseil des ministres du vendredi 18 novembre avait déjà été énoncée dans le budget 2011, présenté par l’ancien ministre des Finances, Pravind Jugnauth.

Le nouveau système permettra non seulement à plus d’étudiants d’avoir accès un soutien de l’Etat pour des études tertiaires mais aussi à ceux venant de familles modestes et qui ont brillé à ces épreuves de prétendre à une bourse. Sur les 30 nouveaux lauréats, 16 seront désignés en prenant en compte des revenus de la famille, en sus du critère académique.

Un plan spécial est prévu pour les futurs étudiants venant de milieu très pauvre. Huit bourses seront accordées à des élèves dans les revenus familiaux ne dépassent pas Rs 5 000.

Par ailleurs, les lauréats seront encouragés à entreprendre leurs études de premier cycle dans une institution locale reconnue par la Tertiary Education Commission (TEC) financée par l’Etat. Ils pourront ainsi prétendre à une bourse de deuxième cycle à dans une institution étrangère après l’obtention d’un premier diplôme universitaire.

Tous les bousiers de l’Etat auront automatiquement droit à un premier contrat de deux ans dans un département étatique à la fin de leurs études dans le cadre du Service to Mauritius Programme. Cela leur permettra de respecter le contrat qui les lie au l’Etat qui stipule qu’ils doivent obligatoirement rentrer au pays à la fin de leurs études.

Source: L'Express
Jean-Yves Chavrimootoo

N’ayant pas respecté les conditions de leur bourse – Treize anciens lauréats au centre d’une réclamation de l’État

Ils ont obtenu une bourse de l’État, mais la plupart d’entre eux ne sont pas revenus au pays comme convenu avec les autorités. Treize lauréats des cuvées 1995 à 1998, se retrouvent face à une réclamation de Rs 500 000 chacun en Cour intermédiaire. 
RS6,5 millions. C’est le montant que l’État veut récu­pé­rer de treize anciens lauréats et boursiers d’État. Ces derniers se retrouvent au centre de litige en Cour intermédiaire. Le gouverne­ment à travers le bureau de l’Attorney General, a intenté des procès en réclamation de Rs 500 000 à ces lauréats et, dans certains cas, à leurs proches parents qui ont signé un engagement-caution (bond) avec le ministère de l’Éducation pour qu’ils reviennent travailler à Maurice après leurs études à l’étranger.

L’État les accuse de n’avoir pas respecté les conditions rattachées à leurs bourses d’étude. En somme, ils devaient respecter trois conditions essentielles. Premièrement, ils devaient rentrer à Maurice à la fin de leurs études et en informer le secrétaire permanent du ministère de l’Éducation. En deuxième lieu, ils devaient, à la lumière de leurs qualifications, travailler au pays pour une période de cinq ans à compter de leur retour. Troisièmement, dans l’éventua­lité que leurs qualifications ne leur permettent pas d’exercer leur profession à Maurice, ils devaient, dans un délai d’un an à compter de leur retour, trouver un emploi plus ou moins compatible avec leurs qualifications et y travailler durant cinq ans.

Selon la plainte déposée par l’État, il était convenu qu'en cas de non-respect de ces conditions, les boursiers devraient payer les Rs 500 000 de la caution (« bond») à l’État. L’affaire a été appelée jeudi dernier et a été renvoyée au 21 mai 2012 en l’absence d’un des magistrats présidant le procès. Au cours de l’audience précédente, il a été question d’une objection de Me Ivan Collenda­velloo, S.C., qui représente l’un des lau­réats. L’avocat a contesté le fait que la représentante du ministère de l’Educa­tion, Jayanti Hanuman, témoigne sur le « bond » signé en 1996. Cela, puisque le dossier des bourses de l’État lui avait été confié jusqu’en 2003. Les débats sont attendus sur la question.

Les noms des lauréats dans le collimateur de l’État
1. Éric Laurent Lai Chin Kon, lauréat en 1996, bourse de trois ans à l’Université Monash, Australie.

2. Leena Devi Ramlochun, lauréate en 1998, bourse de trois ans à la London School of Economics, Grande-Bretagne.

3. Caroline Pen-Lynn Tse Ve Koon, lauréate en 1997,  bourse de trois ans à l’Université de Kent, G-Bretagne.

4. Stephen Kee Tchin Tin Kin Wang, lauréat en 1996, bourse de quatre ans au Jesus College, G-Bretagne.

5. Mahendra Sibartie, lauréat en 1995, bourse de cinq ans à l’Université de Newcastle, Grande-Bretagne.

6. Marie Veronique Neok-Line Chung Kye Thiam, lauréate en 1996, bourse de trois ans au London School of Economics, en Grande-Bretagne.

7. Vicki Ng Tai Mui, lauréate en 1995, bourse de trois ans au London School of Economics, en Grande-Bretagne.

8. Nien Fong Ng Wing Sang, lauréate en 1995, bourse de trois ans au King’s College, en Grande-Bretagne.

9. Marie Veronique Natacha Lamaletie, lauréate en 1997,  bourse de trois ans au London School of Economics en Grande-Bretagne.

10. Tony Lee Sing Chian Lee Yuk Cheung, lauréat en 1997, bourse de trois ans à l’université Monash en Australie.

11. Hok Seum Wan Chan Tseung, lauréat en 1998, bourse de quatre ans à l’Imperial College, Grande-Bretagne.

12. Patrick Yee Sem Youn Yu Wai Man, lauréat en 1996, a bourse de cinq ans à l’université de Newcastle en Grande-Bretagne.

13. Natalie Sharon Kim Fong Ng Hoi Kuong, lauréate en 1997, bourse de trois ans à l’université de Melbourne en Australie. 

Source: DéfiMédia
Kursley Thanay

Saturday 19 November 2011

Le nombre de lauréats passe à 60

Deux fois plus de boursiers de l’Etat. Le Conseil des ministres a décidé, dans le cadre gouvernemental 2010-2015, d’augmenter le nombre de boursiers sous le Laureates Scheme. Il passera de 30 à 60. 

Cette mesure entre en vigueur en 2012 et sera appliquée pour les lauréats de la cuvée 2013. L’objectif de cette mesure est de permettre aux étudiants démunis d’avoir une bourse. Ainsi, des 30 nouveaux lauréats, 16 seront désignés sur la base « du mérite académique et selon un critère social ». 

Source: DéfiMédia

Le Summer School Program peine à démarrer

Il nous revient que le projet sera scindé en deux, une partie des écoles sera sous la responsabilité de l’État et l’autre sous celle du Mouvement pour l’Éradication de la Pauvreté qui regroupe plusieurs ONG. Les enseignants qui doivent assurer ces classes d’été auraient dû suivre une formation vendredi et ce lundi, mais elle a, semble-t-il, été reportée.

Annoncé en fanfare dans le Budget de Xavier-Luc Duval, le Summer School Program peine à démarrer. Lors d’une rencontre entre les officiers des ministères des Finances et de l’Éducation, jeudi, certains problèmes ont été soulevés. Rappelons que le Dr Vasant Bunwaree avait annoncé le démarrage d’un projet pilote pour la troisième semaine de novembre. Or, cette date est remise en question. Les principaux acteurs s’interrogent sur le sérieux des autorités car, selon eux, les parents d’élèves, maillon important pour la réussite du programme, n’ont pas encore été informés des modalités du projet.

Source: DéfiMédia
Manouraj Gungea

Les recteurs font pression

Alors que le litige concernant la correction des épreuves des examens de Form III sera présenté devant la Conciliation and Mediation Commission le 24 novembre, certains recteurs ont enjoint aux enseignants de remplir les formulaires exigés par le ministère de l’Éducation. Ceux-ci sont aussi contraints de mettre par écrit les raisons de leur refus à se soumettre aux directives. La Government Secondary School Teachers’ Union (GSSTU), par la voix de son président, demande aux enseignants de ne pas céder. Narendranath Gopee les appelle à attendre le jugement avant d'entamer ce travail. Notons que selon les directives du ministère, les formulaires dûment remplis devaient lui parvenir au plus tard le vendredi 18 novembre dernier.

Source: DéfiMédia

Friday 18 November 2011

Vasant Bunwaree “What differentiates us from them is that we take care of the elite too”

Vasant Bunwaree, minister of education, defends the policies of the present government and outlines the measures they are introducing to improve the chances of Mauritian children at the different stages of their schooling.

Dr. Bunwaree, tell us how you feel about the measures introduced in the budget for education?
I am very happy with the efforts made by the minister of finance to find ways and means to implement the reform programmes in the field of education in the most difficult conditions that we all know. Everyone knows that education is the essence of everything it takes people out of poverty and puts the country on the best path of development. The minister of finance has also understood the importance of this aspect.

Apart from the summer school, what innovative projects has the minister come up with in this budget?
There are many others like for example the pre-voc sector which is moving from three to four years.

What’s the point of adding one year?
At the end of three years, the student is 15 and after studying for three years, he has learned some prevocational skills to be able to start working but the age factor is a limiting one.

So you’re just keeping the kids in for one more year?
No. After three years, they do not have enough skills. The three years are supposed to help the pupils catch up on the academic side and learn some prevocational skills. But we are not satisfied with the results either on the academic or the vocational side. We organised a forum, brought all stakeholders together and some proposals were made by myself and others and we decided that one of the major factors was that they ought to have been exposed to the vocational side in the schools where vocational training is done. So, their studies will last for four years, and the first two years will be in the secondary schools whereas the following two years will be spent in the schools where there is vocational practice. They will get better results on both sides. Four years is a good time for this project to yield better results.

What about the other new measure in the budget: the summer school. The opposition is very skeptical because they say the kids will come and eat and go home and the programme is not adapted to the children.
I don’t understand why they say the programme is not adapted. These kids are already in school. Those kids on the weaker side are already having remedial programmes. The problem is that in some cases, it is not enough and therein lies the problem. The remedial measures they have access to are not yielding positive results.

What is the remedial programme?
We have introduced the diagnostic assessment, which officially takes place in Standard III. But all teachers, starting in Standard I, are supposed to categorise and assess the class. This is done with other stakeholders but all teachers are trained to assess the children. So we diagnose the weaknesses and remedial work is organised according to the needs of the children.

Is remedial work done as a formal class?
No. It is going to be the usual teacher of the class., helped by a support teacher. Because the main teacher cannot take care of everything. In some cases, he has to give so much attention to those who are not quick enough and those who could have done much better are bound to wait. This causes problems in classes where there are many different levels. There are also the special needs children.

The summer school will be an extension of this remedial work?
In a way, yes, because we have identified those schools where the pass rate does not go above 50%. These children will be able to attend in their usual school or any school in the region.

You mean they can choose a star school?
For example.

But where are you going to get the teachers?
This is what we are working on. We have to work with the unions. There is a pilot scheme that we are going to start.

Are the unions prepared for their teachers to work during the holidays?
Yes, but they want to discuss the conditions.

Going back to the enhancement programme, many do not regard it as a success story. You didn’t get the unions on board or the teachers.
The attendance in these programmes is between 72 and 75 % and at the start of the year it is around 85%. Even when exams are near, the curve never goes lower than 70%.

The kids are parked there 85% of the time but not much is getting done because the teachers have not bought in.
But the teachers are there! Who is doing the classes? We have 900 teachers working in the enhancement programme. We have about 600 or more resource persons offering specialist courses which the teachers cannot offer like music, slam, sports etc.

Those who have visited the schools during the enhancement programme report that the children have nothing to do, the teachers are not motivated. Your aim of getting them to learn more is not there yet.
Only in star schools the teachers are not motivated as they are eager to go and give private tuition. In that case, we bring in teachers from outside and we go through the teacher or head teacher to coordinate the work.

Has there been an assessment of this programme?
We started it last year on a pilot basis. Now it’s well entrenched in all our schools. We will be assessing it shortly. However, it is relevant to mention that there is an enhancement programme competition going on at the moment-do you know the percentage of schools participating? 100%! It is the only competition I know where all schools have participated. In fact, it’s the only programme I know where 100% of schools have participated. And on the 5th of December at the MGI there will be the finals. I am inviting you now. Last year those who got prizes for music were from ZEP schools. So those who say that the enhancement programme is not producing results are either not aware of the achievements or they do not want to see them.

Some teachers’ unions say that the enhancement programme is just private tuition glorified by the minister.
Not at all. Tell me where in Mauritius is private tuition helping in the holistic development of the child. I’ve had a survey done to find out what happened to our laureates over the last 25-30 years. That is 600 laureates. Three of them committed suicide before the age of 30! If they were the best, they should have stood up to life’s challenges.

Why don’t you scrap the laureate system?
We will gradually get there. For the time being, we are introducing for the fi rst time the notion of social status for scholarships. We have deserving cases who were very close to being laureates and would study further but for lack of means. We have signed a Memorandum of Understanding between the MITD and the State Bank whereby even those who have gone through the pre-voc system and are doing well can join the mainstream. So we are opening up scholarship opportunities for them too.

One thing you have not done anything about is the CPE. Is that always going to be a stumbling block?
There are many things that have been done bearing in mind that the question of the CPE is the crux of the matter. If we do what many people would like us to do, that would create havoc in the country and I am well aware of that.

But there was no havoc when Steven Obeegadoo came up with regionalization.
Ask him why the Bureau de l’Education Catholique (BEC) schools did not join the system and what the results have been. He was not there to assess the results. It was something which could not continue. In fact, we did the best thing when we came.

You mean by going back to ran king?
Ranking is already abolished. It is not there. There is a grading system but not ranking.

Same difference. Our kids still go through insane competition to get to a good school…
But what differentiates us from them is that we take care of the elite too. They abolished the elite system. They closed the star schools to the students.

Only up to Form V... You could open them after Form III.
You are telling me what to do?

I’m only giving you options which you could consider if you want to finish with the inhumane system of selection at the age of 11.
I am saying that we have to go step by step. I have introduced assessment in Form III.

Is it going to phase out the CPE?
Now I can’t say that because I don’t want to hurt any sensitivities.

Who is going to be hurt by it?
We have to give time for the reform to work. The way I have chosen is leading towards the goal that we want to achieve.

What is that goal?
A child joins school in pre-primary and goes through primary. At the end of that there is an examination that tests the capacity of the child to continue into the secondary level. Then from there at least to the HSC. Throughout this process, there is a holistic formation of the personality of the child.

But there should be equal opportunities from the start. And you know that there are no equal opportunities. Those who are well connected go and grab the star schools, hog them up. We know that in many of those star schools more than 50% of the children are not even from that area.
For the last 2-3 years, the problem is less acute.

50% is not acute? According to the PTAs, it is 50%.
Not in all star schools. I agree there is a problem. There used to be an outcry each year. This year we have only received complaints from one school where parents from a catchment area have complained that their children have not got places in that school. This is where the problem is. If all the others don’t complain, it means that they are satisfied with the system.

But they may just keep silent knowing that this is how the system is…
Parents have to prove that they live in the area. Say they have two houses one of which is in the catchment area and they can prove it. Where is the problem? Each time I look at a complaint, I find that all the conditions have been met. When they are not we will reject the application.

There is a tug of war going on between you and the unions…
The unions?

At least one union…
Thank you for that. At least one union means that the other unions are silent or agreeable. I have no problem with the unions myself. That union has had the same position since the beginning. There have been other unions who had that position initially but changed with dialogue and give and take. If they want to go to court they can go to court.

This one union says that you are preventing them from doing what they want to do in their free time.
Preventing them from doing what they want to do? No, what we are telling them is that students of Standard IV are too young and should not be put under such pressure because there are already so many things being done at school. Now being educators, they should have understood that by themselves. We are not abolishing tuition for StandardsV andVI.

The point is how will you prevent them from giving private tuition if they want to?
I’ll put the question another way. What is the situation in Standards I, II and III? Private tuition is illegal. That is the law. All we are doing is extending that to Standard IV. The education act was amended in 1991 to abolish tuition in Standard III. Why did the unions keep quiet about that? Now Standard III happens to be attached to Standard IV. They cannot give tuition for Standard IV anywhere. It is illegal.

Let’s forget about the unions. What about parents. Aren’t you depriving them of choice?
What is the case for Standard III then? All I am doing is saying that children aged seven and eight should be in the same category. Some unions are fidgety because they fear that I might abolish private tuition completely.

Why don’t you?
We cannot do that now. The CPE is still there. Maybe that will come after a certain time but we are not talking about it now. We are thinking only of Standard IV. We have started the enhancement programme and the interactive project. This gives plenty of interesting, light work for children to succeed academically while participating in extra-curricular activities. We are going step by step. BEC schools also are agreeable because we are going step by step. We are moving in the right direction.

Now I want to talk about something that has not been talked about enough. The size of the classes: how can anybody teach 40 kids?
We have been looking at that. If you go into the statistics, you will find that we have been improving very gradually. The ratio is somewhat better. The question of putting two teachers in a class is going in that direction. We are trying to go faster but we need more means and need to discuss it with more stakeholders from the financial side. Splitting classes means more teachers, more class-rooms and so on. In the meantime, we need to give teachers support especially where they are facing problems. Measures we have introduced at the primary level include the enhancement programme, a review of the CPE, remedial work, the interactive project and continuous assessment. In secondary schools we have introduced assessment in Form III, sports as an examinable subject as well as new subjects such as sexual education. Never before have we seen so many innovative measures.

Source: L'Express
Touria PRAYAG

Kadress Pillay : “Right now, private tuition is a jungle”

Kadress Pillay, former minister of education, gives his viewpoints on the new measures introduced by the government in the education sector, before moving to the inevitable topic of private tuition...

■ As a former Minister of Education, what do you think about what the budget has outlined with regard to education?
I totally agree with what the minister said. These are measures which we have to appreciate. However, for me, we are not attending to the fundamental weaknesses of our system.

■ What are the fundamental weaknesses?
We have got education that is a rat race. We have a system which does not give equality of opportunity to everybody. It’s difficult for kids from an underclass background to run in the race. We have a system that seeks to isolate and concentrate on the future elites of the country. What happens to the rest is not of great concern. That is my main worry.

■ The intention behind the summer school is to help those who need further help. How does that bother you?
What does bother me is that we seem to be concentrating on palliative measures rather than trying to correct something that is fundamentally fl awed. It’s an objection of principle. You get a child from a ZEP school and bring a child from say Rose-Hill RCA what’s going to happen? It’s going to bring out more complexes in the mind of the child.

■...but these measures are not meant for the RCA kid. It’s for schools with a failure rate of over 50%, so it’s almost by definition for the ZEP schools.
Okay. I got this wrong. I thought it would bring together kids from different educational backgrounds. If that’s the case it’s mostly the ZEP schools. Now we need to consider the quality of the teachers. I was watching CNN the other day and Fareed Zakaria was interviewing Bill Gates and was talking about the billions he was donating for education. He was asked what the best quality of a teacher would be and Gates replied ‘leadership’. You have to have that. You have to lead kids. Do we have the kind of teachers who are interested in leading instead of concentrating on a certain logic?

■ The logic of private tuition?
Certainly.

■ But if they were paid enough?
Is money such an incentive?

■ Isn’t that why many of them are in the private tuition business in the first place?
Yes. But if you are going to give them a fixed amount and you are going to control what they are doing. I’m not too sure that would work.

■ Vasant Bunwaree has been having a tug of war with the teachers’ unions and he has said that he wants to abolish private tuition as from standard IV. Isn’t that what you tried to do too?
I did. I knew that we couldn’t change a system overnight. However, as a matter of principle, if the government is against private tuition, you cannot tolerate giving your own school facilities for it.

■ But what happened then was that it shifted to neighbourhood garages…
Not at all. I prepared a paper outlining parameters like the conditions for the registering of teachers. Bunwaree is doing exactly what I wanted to do: phase out private tuition. Because I know and you know that it doesn’t bring much to the average kid.

■ So you are one of those saying that the only motivation behind it is money in the pockets of teachers?
Yes. I have to be frank about this. There are good teachers who want to commit their time and motivation to help kids in a general way, but those who give private tuition are motivated by money only. I didn’t say that we need to phase out private tuition completely but that we need to have clear parameters.

■ Why aren’t you keen to phase it out?
Parents must have a choice…

■…do the kids have a choice?
Unfortunately they do not. Parents think that the kids will learn something extra if they pay for it. There are parents who work and don’t have time to care for the kids so would much rather have the kids under the care of a teacher in private tuition than at home. Those are the main reasons. Give parents a choice but under conditions that are approved by the government. Such as the teachers who are registered, the number of students, there must be interaction between the child and the schools, reports made on the progress of the child in private tuition and weaknesses coming out at private tuition. That could lead to a sort of dialectic between the schools and private tuition.

■ How do you regulate what a teacher does in his own free time?
We have some sort of regulation for doctors in private practice don’t we? Why can’t we have some sort of practice framework for private tuition?

■ But suppose you have this framework and the teacher does not respect the parameters you have imposed on him, will you be able to bar him from doing what he wants in his free time?
As a democrat I would say no. But we want to steer a middle course. We want to give them some leeway and a chance to make extra money but we want to know what is happening to our kids. It is the responsibility of the government to have a policy.

■ But a policy can only work if sanctions can be applied.
I think some of the teachers – something like 20% of teachers- are giving private tuition – you should be able to come to some sort of understanding. I don’t know if this can be done as an administrative or legal matter. But there can be some sort of arrangement, teachers are mostly decent people. When I joined education I was told that education would grow on you and it did. And teachers are civilised.

■ Do you find the language used by the unions civilised?
To be blunt: no. Union guys tend to put themselves on the defensive all the time portraying themselves as victims. They have to be sensitive and willing to sit down and sort things out. So long as we don’t, it’s going to be very difficult to move forward.

■ What do you think of the enhancement programme?
The spirit of it is good but my information is that it is not working due to a combination of factors. The main one being the lack of motivation of teachers – I’m a great believer in humanities, arts and extra curricular activities. The enhancement programme has a bit of that, but the teachers see it as a kind of punishment.

■ And a way of preventing them from giving tuition?
Precisely. It’s the wrong attitude. But that has been the attitude of teachers’ representatives for the past 50 years. It has not changed since the days of Kher Jagatsing when there was a constant struggle. This will not change. I think it’s a culturally induced attitude. It’s always the same language, same attitude. And now Vinod Seegum is speaking the same language and adopting the same attitude and has the same reactions. Somewhere they have to change.

■ But aren’t our kids paying for this?
They are.

■ But why aren’t parents giving the minister the support that he needs?
Because those who have a say in the matter, benefit from the system. They don’t want to change it.

■ They benefit in what way?
Most of them have been to colleges such as Queen Elizabeth College and they want their kids to go there. They want their grandchildren to go there. The system is perpetuating itself. This has to change. You have to give a chance to others.

■ What do you think of the idea of a hot meal?
It depends on the conditions in which it is provided. I don’t think we should say no to that idea. It’s a good beginning I hope it is extended to other kids as well. When it comes to food, I don’t think we should discriminate between rich kids and poor kids.

■ You mean the taxpayer should pay to give rich kids food that they perhaps put in the bin?
We have to have some kind of arrangement. I have always proposed a school provident fund which is voluntary. I’m sure parents who have the means will contribute. And let it be voluntary. If you don’t want to pay, you don’t. Mauritians are generous. If they know that by paying, they are indirectly contributing to some poor kid’s welfare, I think they would. You have to try it on a pilot basis in one or two schools and see how it works. It might take time but you have to start somewhere. Let parents come in and let’s appeal to their generosity.

■ To sum up, your reaction to the measures announced in the budget regarding education is not entirely positive, is it?
It depends on how you look at these measures. If you look at them as ways and means to upgrade the quality of our present education, they are very good. As far as the fundamentals of the system are concerned, I am still in disagreement. The CPE has to go.

■ But do you think that if the CPE goes, private tuition will go away too?
No, but we will be able to impose conditions e.g limiting the number of students. If you are going to take ten kids and give them personal attention that you can’t give in class, then I see the logic.

■ But what do you do with the other kids?
If you want to do it, then you have to find ways and means of giving all the kids individual attention. 40 students in a class is not private tuition. What teacher can manage 40 students? What the teacher does is just a repetition of what was done in school earlier. We need to limit the harm of private tuition through a clear system of reporting and a follow up of what goes on in private tuition. You put some sense in it. Right now it is a jungle.

■ A lot of people complain about the quality of the education our kids receive. Do you share their worry or you are satisfied with the situation?
At the moment, the focus is on filling the brain. I have told to countless parents: give your kids a sense of honour and character and then an education. Our system does not provide for that.

■ Does that mean that our system produces kids who are devoid of intelligence? Are they just rote-learners?
Let me ask you a question. You’ve seen laureates year after year. How many of them have become great leaders? Our problem in Mauritius is institutional leadership.

■ But some of our people are constantly being snatched away by other countries. Does that still mean that they are no good?
They are good academically. They are good in brain capacity but when it comes to personality and character, those who are good are not many. Even when they are given opportunities in other countries, they are still playing second fiddle there. Even me with my big mouth, they wouldn’t allow me to be on top. Those who go there are intent on getting the money and a big car, a house in Surrey and all, but they will never be on top. I think the problem is character. CPE education helps us make a living but not a life. Education allowed me to make a living, but my father made a man out of me.

■ What should be done to the system to make the leaders you want to see?
Remove the CPE rat race. Let them breathe. Open up the curriculum. Why do we have a closed curriculum? Because in a race you can’t have too many subjects. Teach our kids to sing and dance and play music and teach them English and French, teach them maths, science, but let them bloom. They are not blooming. Only those from privileged families are.

■ How do they manage to bloom?
Educated parents manage to make their children bloom.

■ So what are you complaining about?
I am not complaining. It’s the same system but I protected my children from it. Private tuition limited to the subjects in which they were trailing. But not all parents are like that. One day a good friend of mine called me and said, “My daughter wants to be a national laureate.” I asked him, “How old is your daughter?” He said, “Two years old.” So I told him, look – go and buy her a doll and we’ll see about the rest later!

Source: L'Express
Touria PRAYAG