Wednesday 30 November 2011

Bunwaree se dit prêt à lutter pour un meilleur salaire des enseignants

Le ministre de l’Éducation est « le premier à reconnaître que les enseignants, surtout les instituteurs du primaire, ont besoin d’un meilleur package ». Ne « comprenant pas la diffé­rence salariale entre le primaire et le secondaire », après avoir pourtant étudié le même nombre d’années, Vasant Bunwaree souhaite que syndicats et lui « mettent de côté les différends » pour se rendre ensemble devant le Pay Research Bureau (PRB) : « Je suis prêt à négocier leur cas devant le PRB. » 
 
De plus, « on demande beaucoup d’eux et il est donc normal qu’on revoie leur salaire. Je suis avec eux dans cette lutte ». Ce véritable plaidoyer en faveur de meilleures conditions pour les éducateurs, c’était à l’occasion de l’Education Amendment Bill, adopté mardi en début de soirée à l’Assemblée nationale.

Les amendements apportés à l’Education Act viennent interdire formellement la tenue de toute leçon particulière en Std IV, inscrire l’Enhancement Programme dans la législation et donner un encadrement strict aux donneurs de leçons privées.

L’Opposition dénote cependant des paradoxes dans les actions du gouvernement en la matière. La députée mauve Françoise Labelle reproche au ministre de s’en prendre uniquement « aux effets du mal et pas aux causes » qu’est un système éducatif hypercompétitif, qui ne prend pas en compte le développement intégral de l’enfant. C’est également la position adoptée par les députées mauves Lysie Ribot et Josique Radegonde.

« Le ministre veut nous faire croire que ce texte de loi vient s’attaquer aux effets négatifs de la compétition. Nous sommes très loin de nous attaquer au problème de leçons privées », lance Françoise Labelle. Pour elle, les choses sont très simples : si les leçons particulières existent, c’est bien parce que le système crée une demande. Ce n’est pas interdire et légiférer qui résoudra les choses, selon elle, tout comme l’Enhancement Programme ne permettra pas d’augmenter, de manière conséquente, le taux de réussite aux examens menant au Certificate of Primary Education (CPE) : « Nous savons que l’Enhancement Programme n’aide pas ceux qui apprennent plus lentement, parce que c’est une garderie. »

Françoise Labelle trouve également « révoltant de tenter d’aveugler la population sur un problème de fond, c’est-à-dire un système éducatif incapable de prendre les enfants en charge. Il ne faut pas omettre le fait que 25 % des enfants quittent le cycle primaire chaque année sans pouvoir lire ni écrire ».

Si Vasant Bunwaree accepte mal les critiques de Françoise Labelle, il est d’accord sur le fait que le CPE mérite d’être revu pour devenir une évaluation des compétences acquises par l’enfant, plutôt que d’être un exercice de sélection.

Source: DéfiMédia
Patrick Hilbert

No comments:

Post a Comment