Wednesday 29 February 2012

Des enseignants d’une école de Beau-Bassin réclament le départ d’un « écolier turbulent »

La Government Teachers Union réclame le transfert de l’écolier.
La Government Teachers Union réclame le transfert de l’écolier. 
 
Une fois n’est pas coutume. Ce ne sont pas des parents d’élèves qui réclament la tête d’un instituteur, mais des enseignants qui exigent le départ d’un écolier.
La scène s’est déroulée ce matin, ce mercredi 29 février, à l’école du gouvernement André Glover, rue Lady Twining, à Beau-Bassin. Des enseignants de cet établissement ont effectué un sit-in pendant une heure pour protester contre le « mauvais comportement » d’un écolier, qui refait le Certificate of Primary Education (CPE). L’enfant, selon eux, aurait « couvert d’injures » un de leurs collègues hier mardi 28 février.
La Government Teachers Union a été saisie de cette affaire. Le secrétaire de ce syndicat, Salim Choolun, trouve inacceptable le « comportement de cet écolier ».

«Il a injurié un instituteur. Les termes qu’il a utilisés sont choquants. C'est indigne de la part d'un enfant de son âge. De plus, il donne l’impression qu’il n’a peur de rien et il se croit tout permis. Les enseignants bouderont les classes demain si l’enfant n’est pas transféré à un autre établissement. Ses parents sont d’accord pour qu’ils soient transférés. La balle est maintenant dans le camp du ministère de l’Education », a-t-il déclaré sur Radio Plus.

Source: Le Défi Quotidien

Sunday 26 February 2012

HSC : une centaine de places vacantes dans les collèges nationaux

Après la proclamation des résultats du School Certificate, le 30 janvier dernier, il s’avère qu’il reste des places vacantes en Lower VI dans les collèges d’État. Il nous revient qu’il y a plus d’une centaine de places disponibles au niveau des collèges nationaux et plus de 600 places dans les collèges régionaux.

Un porte-parole du ministère de l’Education explique qu’un communiqué sera émis cette semaine pour informer les élèves du nombre de places disponibles et des combinaisons de matières qui sont offertes. Toutefois, il affirme que les élèves qui se sentent lésés au niveau du choix d’établissement doivent présenter leurs cas au niveau du bureau de leur zone.

Source: Le Défi Quotidien

Friday 24 February 2012

Journée internationale de la langue maternelle – Le kréol et l’hindi à l’honneur

Rajnarain Guttee et Danielle Turner ont conjugué leurs efforts durant cette journée.
Rajnarain Guttee et Danielle Turner ont conjugué leurs efforts durant cette journée.
 
Dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la langue maternelle le 21 février dernier, le Centre Nelson Mandela pour la Culture Africaine et la Hindi Speaking Union ont chacun ponctué cette journée à leur façon.
 
Le Centre Nelson Madela pour la culture africaine a célébré la journée internationale de la langue maternelle à travers une exposition et vente des livres en langue kréol ainsi qu’un ‘Bring and Share’ le mardi 21 février.

Des sirandannes, des poèmes, des chants, des slams et des animations musicales étaient également au programme. « Nou  langaz maternelle (…) éne langaz ki nou apran lor lazam nou mama. Mais pour moi c’est éne langaz de la lutte pour la survie », a déclaré le Père Filip Fanchette avant d’ajouter que « la langue Kréol est une langue identitaire. C’est une ressource des ressources.

Sa ressource là aide nou pou servi lezot ressources dans la société ».  Menwar, Jeff Lingaya, Julien Lourdes et Billy Ng ont donné des prestations lors de cette célébration qui avait débuté aux alentours de 19 heures au siège du Centre Nelson Mandela pour la Culture africaine à la Tour Koenig, Pointe-aux-Sables. Pour Danielle Turner, la directrice du centre, « vu que maintenant la langue kréol sera officiellement enseignée dans des écoles, c’est une victoire que nous avons remportée ».

La Hindi Speaking Union a, pour sa part, organisé un spectacle culturel haut en couleurs et un programme littéraire en hindi le mercredi 22 février 2012. Pour le président de la Hindi Speaking Union, Rajnarain Guttee, « la langue maternelle n’est pas uniquement un moyen de communication mais également le véhicule de la culture et un patrimoine immatériel ». Selon le président, « la Hindi Speaking Union a préparé un livre en hindi pour le cycle pré-primaire mais d’abord il doit être avalisé par le ministère de l’Education ». Des étudiants de cinq établissements secondaires de l’île avaient participé au spectacle qui s’est tenu au théâtre Serge Constantin à Vacoas en présence du ministre de l’Éducation et des Ressources humaines, le Dr Vasant Bunwaree et du ministre des Arts et de la Culture, Mookhesswur Choonee ainsi que du Haut Commissaire de l’Inde.

Célébrée chaque année depuis 2000, la Journée internationale de la langue maternelle a été proclamée par l’Organisation des Nations Unis pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). La journée internationale de la langue maternelle, célébrée le 21 février a pour objectif de promouvoir la diversité linguistique et culturelle ainsi que le multilinguisme.
 
Source: DéfiMédia
Rajmeela Seetamonee

Dans une école privée – Une écolière frappée jusqu’à en perdre connaissance

Hanshika est traumatisée.
Hanshika est traumatisée.
Cette fillette de 11 ans, fréquentant une école privée située dans le Nord, accuse la directrice de l’avoir frappée et traînée en classe jusqu’à ce qu’elle perde connaissance.  Elle a été hospitalisée après l’incident survenu mardi à la mi-journée. Son père a porté plainte à la police.
Elle aurait été violentée jusqu’à en perdre connaissance. C’est ce qu’aurait vécu Hanshika dans sa salle de classe mardi. Après cet incident, cette écolière de 11 ans a été hospitalisée à Pamplemousses. Rencontrée sur son lit d’hôpital jeudi après-midi – en présence de son père –, elle était encore sous le choc et se remet graduellement de son traumatisme : « Je ne me souviens pas de grand-chose. Je sais qu’on m’a frappée, puis rien… »

Hanshika nous explique qu’elle a reçu plusieurs gifles : « Ma tête a cogné une table alors que Madame me traînait. Et quand j’ai repris connaissance, j’étais sur un lit d’hôpital. » Pourquoi aurait-elle été frappée ? Hanshika explique qu’elle ne se sentait pas bien en classe mardi : « Je l’ai fait savoir à mon enseignante, avant de poser ma tête sur la table. Elle est partie chercher la directrice qui est venue sans tarder. Elle m’a lancé « Arett fer zess !». Elle m’a ensuite giflée et traînée en dehors de la classe. »

La directrice aurait paniqué en voyant qu’Hanshika a perdu connaissance. Elle a prévenu la police qui a conduit l’enfant à l’hôpital. Elle a ensuite informé les proches à l’effet que la fillette a eu un malaise. C’est le frère aîné d’Hanshika, âgé de 19 ans, qui s’est rendu à l’hôpital. La mère se trouve à l’étranger pour des raisons professionnelles, alors que le père, qui est un pêcheur, se trouvait en mer.

Le père ne comprend toujours pas pourquoi la directrice de l’école s’est acharnée sur sa fille : « C’est en rentrant de la pêche que j’ai appris que ma fille a eu un problème. Ce n’est que le lendemain de son hospitalisation que j’ai pu voir ma fille. Elle m’a expliqué ce qui lui était arrivé. J’étais fou de rage en écoutant son récit. Je paie chaque mois la directrice de cette école pour qu’elle s’occupe de ma fille et non pour qu’elle la maltraite. »

Nous avons tenté d’avoir la version de la directrice de cette école. À maintes reprises, jeudi, elle a déclaré être en route pour le siège du Défi Media Group à Grande-Rivière-Nord-Ouest afin de nous expliquer ce qui s’était réellement passé mardi. En vain. (Hanshika est un prénom modifié, ndlr).
 
Source: Le Défi Quotidien

Thursday 23 February 2012

L’école de la vie : Parole de scout


L’école de la vie : Parole de scout
Le 22 février est une date importante pour le scoutisme du monde entier. C’est l’occasion  pour commémorer l’anniversaire du fondateur du mouvement, Lord Robert Baden Powell. Cette journée permet aux ‘scouts’ de se rappeler de la Promesse Scout et qu’ils sont membres d’un mouvement mondial qui existe depuis voilà 105 ans. Le mouvement est présent à Maurice depuis 100 ans.

«Le scoutisme a éveillé en moi le besoin de servir les autres. » Prisca Ferdinand, une adepte de scoutisme, âgée de 24 ans, raconte sa vie de scout. Elle a intégré le mouvement à l’âge de huit ans. Prisca Ferdinand a appris à vivre sans ses parents, toute une semaine, depuis son jeune âge. Le scoutisme est une affaire de famille avoue-t-elle. Ses frères et sœurs y étaient également. Le scoutisme permet à l’individu de s’épanouir et à se socialiser.

«On apprend à se doucher, à faire la cuisine et à vivre avec d’autres personnes qu’on ne connaît pas. C’est une expérience qui m’a aidée à être autonome surtout quand je suis partie pour mes études en Allemagne», explique notre interlocutrice. Le plus surprenant, dit-elle, est qu’ils sont entraînés à vivre dans la nature avec peu de moyens, c’est l’occasion de se débrouiller et de trouver des solutions.

De plus, on apprend à forger un bon caractère, très jeune. Prisca Ferdinand explique que chaque membre apprend à être aimable et serviable. Leur devise : être toujours prêt à servir les autres. Elle avoue que même après avoir quitté le scoutisme, elle ressent ce besoin d’être au service des autres et s’est mise au service de l’église. Jaywunth Tannoo, âgé de 48 ans, est un vétéran du scoutisme mauricien. Ce père de famille a été initié au scoutisme très jeune et est aujourd’hui assistant commissaire général de la Mauritius Scout Association (MSA).
Scout

Depuis l’âge de 12 ans, il porte fièrement son uniforme de scout. Même s’il a dû sacrifier quelques années pour des raisons professionnelles, ce besoin de retourner au scoutisme était plus fort. Il avoue que le scoutisme l’a aidé à progresser dans la vie et surtout sur le plan professionnel. « Le scoutisme m’a aidé à forger mon caractère et vaincre ma timidité. Je communique plus facilement avec les gens .» Ce concepteur graphique se décrit aujourd’hui comme un perfectionniste, déterminé et persévérant. Il ne fait rien à moitié.

Sandrine Juste, âgée de 23 ans, raconte son expérience. Ce qu’elle retient du scoutisme, c’est il faut toujours protéger les tout-petits. Elle avoue avoir appris des valeurs fondamentales : donner, surpasser la douleur, s’organiser et travailler pour réussir. Elle ajoute que « pour aller camper, il fallait qu’on fasse des petits travaux chez des gens pour récolter de l’argent. On nous a appris qu’on ne gagne pas de l’argent facilement.»

Après avoir huit ans consacré au mouvement, Sandrine confie qu’elle en est sortie épanouie, prête à affronter les situations de la vie. « Je passe actuellement par des moments très difficiles mais les valeurs acquises du scoutisme m’aident, rien ne me fait peur. Je reste scout dans l’âme.»
Scout

Scout dans la peau.

Cela pourrait être le récit de Roumaan Isemdar. Cette jeune femme de 23 ans ne s’est jamais laissé décourager. Aucune autre activité n’a pris la place du scout dans sa vie. Elle a eu douze années fructueuses dans le scoutisme et elle est aujourd’hui chef commissaire national des louveteaux notamment ceux âgés de 7 à 11 ans. Elle jongle quotidiennement entre ses études tertiaires, sa vie familiale, ses réunions et les préparations de ses sessions de scoutisme. Roumaan Isemdar a appris à prendre des responsabilités à un très jeune âge. D’ailleurs, cela l’a aidée à s’épanouir car le scoutisme n’a pas de barrière de sexe ni de race. Elle avoue que si elle n’était pas dans le scoutisme, elle ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui.

Cyril Rose, âgé de 66 ans est, lui, un vieux routier du scoutisme. Il a intégré le mouvement dès l’âge de 13 ans. Cela fait donc 53 ans qu’il en fait partie. Le scoutisme, dit-il, l’a beaucoup aidé dans sa profession de comptable. « Quand on est scout, on a des lois à respecter. On devient des gens honnêtes. Tout le monde me faisait confiance au travail. La comptabilité requiert l’honnêteté et la confiance. Ce sont les valeurs importantes du scoutisme.»

Le scoutisme avec comme toile de fond la guerre…
Incroyable mais vrai. Le scoutisme a pour toile de fond la guerre ! Lord Robert Baden Powell, officier de commandement britannique durant la deuxième guerre de Boers entre 1899 et 1902 y est pour quelque chose. Cette guerre intervient entre l’Afrique du Sud, les Britanniques et les habitants de la République boers (descendants néerlandais, français et allemand). Durant cette guerre, Baden Powell, astucieux et courageux, utilise des jeunes garçons comme messagers à pied et à bicyclette.

Sa manœuvre fera les britanniques remporter cette guerre car ses petits ont bien mené leurs rôles.
Après cette réussite, il publie ses observations sous le nom de « Aids to Scouting». Le secret de sa réussite, faire confiance aux jeunes. Selon lui, le fait de faire confiance aux jeunes et de leur donner des responsabilités les aide à se développer et de se responsabiliser.  Sa méthode fut prisée par la reine d’Angleterre, elle-même, et a été utilisée par beaucoup d’éducateurs. L’expérience fut appliquée pour combattre les maux de la société telle que la drogue et c’est ainsi que  naquis le scoutisme signifiant éclaireur en 1907. Ce mouvement fut emporté dans les empires Britanniques et a atterri à Maurice en 1912 par Samuel Blunt de Burgh-Edwardes un Quatre-Bornais.

Y a-t-il toujours le même enthousiasme des parents à initier leurs enfants au scoutisme ?
Varidee Parsand, mère de trois enfants avoue que la décision d’initier ses enfants au scoutisme vient de son époux policier. Elle explique que ce dernier voulait que leur fille, Pamela et leur fils, Kevin fassent partie du mouvement pour les discipliner. « Leur papa voulait qu’ils soient  autonomes, obéissants... Cela leur a été bénéfique. Les deux se débrouillent bien aujourd’hui. Par exemple, mon fils a appris à cuisiner. C’est lui qui cuisine pour sa femme qui fini le travail très tard. Le scoutisme a fait d’eux des personnes serviables. Il s’entraident beaucoup dans la famille», confie la mère.

Pourtant, la petite dernière, Vanessa, n’a pas été initiée au scoutisme. « Étant la plus petite, elle est très protégée. On ne voulait pas trop l’exposer à toutes ces activités. Je ne voulais pas qu’elle aille camper toute une semaine sans nous», avance la mère. Cela différencie Vanessa de sa sœur et de son frère, confie notre interlocutrice. A 30 ans, Vanessa agit  toujours comme « l’enfant gâté » de la famille.
Scout

Anne Marie Létendrie confie, elle, que  le scoutisme est un repère pour ses trois filles. En tant que policière, elle trouve que la discipline, le respect et être au service des autres sont des valeurs  importantes pour l’épanouissement de l’individu. « C’est ce qui les a aidées à être organisées», avance la policière. Pour cette mère de famille, même si cela fait des années que ses deux filles aînées ne font plus partie du scoutisme à cause de leurs études, c’était un devoir d’initier la petite dernière. La raison : les deux filles sont très disciplinées et responsables.

La formation
7 à 11 ans : Les louveteaux et louvettes
12 à 15 ans : Les Scouts
16 à 19 ans : Les Adventurers
20 à 26 ans: Les Rovers
26+ ils deviennent Chef ou même avant parfois dépendant de leur progression

Est-ce qu’on peut concilier études et scoutisme ?
Nombreux ont pu voir les jeunes à l’œuvre sur les plages lors de leur camping ou pendant les vacances scolaires faisant le ménage chez les gens pour récolter des fonds. Est-ce que le scout se résume à cela ? Non, nous dit le commissaire général de la Mauritius Scout Association, Danielo Ramsamy. A travers des activités éducatives non formelles, avance notre interlocuteur, les jeunes apprennent à s’entraider, à respecter autrui et à être disciplinés. Est-ce que les jeunes arrivent à gérer tout ça ?
Scout
Pour Warren Désiré, c’était difficile de concilier études et scoutisme. Même s’il a y vécu de très bons moments pendant six ans et a beaucoup appris, il a dû faire un choix en Form V. Ce jeune homme jonglait entre études, sport et scoutisme. C’est alors qu’à 16 ans il abandonne le scoutisme pour se consacrer à ses études. Aujourd’hui, âgé de 31 ans, il y repense avec un pincement au cœur. « J’ai abandonné le scoutisme pour me consacrer à mes études. J’avais peur de ne pas pouvoir gérer mon temps», confie-t-il.

Roumaan Isemdar, de son côté, avoue fièrement que son engagement au scoutisme n’a nullement influencé ses bonnes performances aux études. Elle est actuellement étudiante en troisième année en Science politique à l’université de Maurice.  Son secret : « Savoir gérer son temps, rester fidèle à son engagement et ne jamais négliger les priorités.  » Elle avoue que ce n’est pas toujours simple. Toutefois, son amour pour le scoutisme et son envie de former les tout-petits l’aident à gérer son temps et à se mettre au service des autres.

Danielo RamsamyDanielo Ramsamy (Commissaire Général de la Mauritius Scout Association) : « C’est une expérience enrichissante »
> Parlez-nous du scoutisme à Maurice…
Le scout à été fondé par un groupe de jeune dont Samuel Blunt de Burgh-Edwardes était l’initiateur à Maurice. Cette année le scoutisme mauricien devient centenaire. Nous avons de plus en plus de jeunes très motivés. Il est primordial de savoir que le scoutisme n’implique pas que des campings. C’est un mouvement éducatif non formel pour les jeunes et moins jeunes dès l’âge de sept ans. Les enfants apprennent les valeurs de la vie telle que la discipline, le respect et l’entre-aide. C’est une expérience enrichis­sante que beaucoup n’oublieront jamais.

> Est-ce que les jeunes sont toujours aussi motivés qu’avant ?
Définitivement oui. Nous comptons à ce jour 3 500 membres dont 2 800 jeunes. On ne peut donc pas dire le contraire. Il y a certes tout plein de divertissements de nos jours mais il y a toujours cet engouement pour le scoutisme. Nos jeunes sont très motivés, il y a une soif du scoutisme. C’est surtout le partage et les activités qui les motivent.

> Justement en parlant de divertissement, trouvez-vous que le scoutisme aide suffisamment les jeunes à ne pas s’aventurer dans la drogue ou l’alcool ?
Vous savez, le scoutisme à Maurice est composé de jeunes venant des milieux difficiles. Ils sont nombreux à être à la recherche d’activités pour s’occuper donc je devrais dire oui, cela les aide à ne pas tomber dans des fléaux. On touche beaucoup de jeunes et on les forme à l’école de la vie. C’est une façon pour eux à ne pas se laisser tenter par les fléaux. Si un jeune à une occupation, il n’ira pas chercher ailleurs.

> Qu’en est-il des parents ? Sont-ils toujours motivés à initier leurs enfants au scoutisme et aux activités que vous faites.
Les parents font confiance au mouvement. C’est ce qui nous fait progresser. Quand on prend la responsabilité des enfants, on s’assure que tout se passe bien et les parents le savent. Si on forme les enfants à devenir adulte et responsable, on ne peut pas agir en irresponsable nous-mêmes en mettant leur vie en péril. 
 
Source: DéfiMédia
Sonia Adam

Tuesday 21 February 2012

Langue maternelle : défi ou norme ?


Langue maternelle : défi ou norme ?
La Journée de la langue maternelle est célébrée ce mardi 21 février. L’État a été bien inspiré en introduisant le Kreol morisien et le bhojpuri au cycle primaire. Depuis leur introduction, ces deux langues fleurissent. 
C’est au mois de janvier dernier que le ministère de l’éducation a introduit le Kreol morisien et le bhojpuri en Standard I. Ces deux matières sont essentielles à la bonne compréhension du cursus scolaire par les enfants.

Dans cette optique, l’Institut Cardinal Jean Margéot (ICJM) lance une deuxième série de manuels Prevok-BEK.
Jimmy Harmon, constate que le Kreol morisien se porte très bien. Il est d’avis que l’État a fait ce qu’il fallait et a corrigé une anomalie. « L’État a réhabilité une erreur historique. C’est à nous de faire avancer maintenant la langue maternelle. L’État peut toujours jouer un rôle de facilitateur. »

«La langue maternelle, en l’occurrence celle qui est en tout cas la plus parlée, le Kreol morisien, se porte très bien. Elle a fait une progression fulgurante. Elle est utilisée maintenant dans toutes les situations, surtout depuis que tout le travail de standardisation a été fait et davantage maintenant avec l’enseignement du Kreol morisien comme langue optionnelle au primaire.» Il est aussi bon de souligner que le Kreol morisien se trouve maintenant parmi les Communication Skills, aux côtés de l’anglais et du français, dans le nouveau curriculum du prevoc.

Le responsable du department of Applied Pedagogy à l’ICJM, pense qu’il ne faut pas dormir sur ses lauriers. Il croit fermement qu’on est sur la bonne voie et qu’il y a encore des choses à faire. «Au niveau de l’ICJM et le Bureau de l’éducation catholique, nous pensons que les publications sont importantes. C’est ainsi que nous lançons une deuxième série de manuels Prevok-BEK, ce 21 février dans le cadre de la Journée internationale de langue maternelle au collège Père Laval. Nous travaillons actuellement sur un autre projet d’envergure  avec une maison d’édition allemande. Nous pensons annoncer le projet fin novembre 2012. Je sais  que le M. Choonee, ministre de la Culture, est très favorable à de telles initiatives. »

L’enseignement au niveau des écoles  n’est pas statique. Après avoir suivi une classe du Kreol morisien, Jimmy Harmon  pense qu’il faudra forcément revisiter, après un certain laps de temps le curriculum et tenir compte des avis des profs. «La qualité d’un tel enseignement passe aussi par la formation continue. Je pense que le Kreol morisien Unit de la Mauritius Institute of Education (MIE) est une initiative intéressante. Elle a tout notre encouragement. De notre côté, nous essayons d’apporter les compétences requises à notre secteur et surtout notre mode de formation traditionnel. »
Ce dernier pense fermement que le Kreol morisien ne va perturber pas l’enseignement du français. « Nous avons une graphie bien distincte. La structure du Kreol morisien en elle-même est différente du français mais plus proche de l’anglais. Il est  aussi considéré comme une matière optionnelle. D’ailleurs tout enfant a la capacité de bouger d’une langue à une autre. »

La deuxième phase, le bhojpuri
En ce qui concerne le bhojpuri, le ministre de l’Éducation ne compte pas en rester là, car après l’entrée de la langue au primaire, il a annoncé son usage au secondaire. Son ministère y travaille activement et le ministre est convaincu que la langue est familière aux élèves du secondaire en se basant sur l’expérience de certains établissements qui l’ont déjà introduite. Il s’agit donc de la mettre sur le même pied d’égalité que les autres matières.

Arvind Bissessur, le coordinateur pour la vulgarisation de cette langue nous confie que les manuels pour la STD II sont en préparation. « Nous avons été surpris de l’intérêt porté au bhojpuri. C’est ainsi que nous allons introduire des jeux et des chants traditionnels. L’enfant apprendra en jouant et en chantant… »

Il constate que le bhojpuri a bien progressé. Autrefois, cette langue n’était utilisée qu’à la maison. C’est la deuxième langue parlée après le Kreol morisien.  «À la maison, les gens ne réalisent pas qu’en parlant bhojpuri, ils apprennent une autre langue et, de ce fait, initient leurs enfants au vocabulaire. »

Avec son introduction dans les écoles, les choses ont évolué. Les enseignants ont deux types de réactions. «Les anciens admettent que cette langue leur sert à quelque chose. Ce qu’ils ont appris à l’époque, à savoir des chants, des jeux, des mots traditionnels, est maintenant mis en valeur. Ce qu’ils apprenaient aussi au sein des baitkas n’a pas été vain. Les jeunes enseignants sont, eux aussi, heureux de tirer avantage de l’héritage qui leur a été légué. Tout cela indique que le bhojpuri se porte très bien… »

Nita Rughoonundun-Chellapermal : « Le Kreol morisien ne perturbe pas l’apprentissage du français, il le facilite »
Nita Rughoonundun-Chellapermal, responsable de la Mauritian Kreol Unit au MIE donne son point de vue sur la progression de l’enseignement du kreol Morisien dans nos écoles.

> Quel est votre constat concernant l’enseignement dispensé dans nos écoles, un mois après l’introduction de la langue maternelle ?
Il est encore bien trop tôt pour se prononcer. L'enseignement est un processus qui se fait dans la durée. En revanche, on peut dire qu’au niveau des écoles, les classes ne sont pas vides ! J'ai visité deux écoles  mardi dernier où il y avait respectivement 28 et 65 enfants – répartis en deux groupes –  qui suivaient la classe de Kreol morisien. Un collègue a été dans une école où il y avait 28 enfants dans la classe. Bien sûr, il y a aussi des écoles où il n’y a que six ou huit élèves. Mais c’est tout à fait normal.

Notre but  n’est pas de compter le nombre d’élèves comme on dénombre les participants à la loterie nationale ! Au fur et à mesure que les enfants parleront à leurs parents de leur appréciation de la classe de Kreol, on peut imaginer que les effectifs vont encore augmenter. D’ailleurs, le nombre d’élèves intéressés n’est pas encore bien délimité ; on continue à recevoir de nouvelles demandes. En tout cas, on serait bien avisé de commencer à recruter les postulants pour l’enseignement de cette langue.

> Qu’en est-il de la formation des enseignants, existe-t-il une formation continue pour ceux engagés dans ce créneau ?
Nous rencontrons les enseignants de Kreol morisien toutes les semaines, parfois pendant une journée entière. Cette rencontre  nous permet de les écouter, de faire le point sur leurs difficultés et sur ce qui peut nous sembler poser problème. On en profite aussi pour aborder les aspects de l'organisation, de la gestion de la classe ou encore la  méthodologie.  Nous tenons aussi à préciser qu’au-delà de la formation, nous faisons confiance aux enseignants, à leur savoir-faire et à leur engagement.

Certains d’entre eux sont des enseignants de carrière très sensibles aux besoins des enfants. C’est d’ailleurs aussi pour cette raison que la formation des enseignants se poursuit, selon de nouvelles modalités,  qui tiennent compte de leur expérience du moment sur le terrain et qui sont du coup plus appropriées à leur nouvelle situation. Et l’on passe désormais à une autre étape : amener les enseignants à participer aux discussions en vue de l’élaboration du matériel pédagogique.

> Quelle est la situation à l’île Rodrigues ?
Rodrigues vient de vivre un moment de consultation en vue de la nouvelle direction de ses affaires. Elle a un nouveau Commissaire, qui est aussi commissaire à l’éducation. Laissons l’île  faire ses propres choix. Je suis confiante que le projet d’introduction du Kreol morisien dans les écoles à Rodrigues se fera dans l’intérêt des enfants de l’île et de celui de notre entente mutuelle. 

> Il existe une école de pensée selon laquelle le kreol morisien va perturber l’enseignement du français. Votre opinion ?
Il convient d'être très clair là-dessus: le Kreol morisien ne perturbe pas l’apprentissage du français ; il le facilite. Dans les premiers temps d'apprentissage d'une langue, on aborde celle-ci à partir de sa ou de ses langue(s). La pratique du Kreol permet à nos enfants de disposer d'un vocabulaire potentiellement appréciable en français.

Au lieu de voir dans le " Je pas gagné" timidement dit par un enfant de cinq ans, un énoncé syntaxiquement incorrect, on peut y voir la tentative de communiquer dans cette langue qu’il ne maîtrise pas encore mais qu’il a le désir de comprendre ; l’emploi correct pour se désigner en tant que celui qui parle – alors que « Mo » et « Je » sont en surface très différents - et que « Je » ne peut être ‘pris’ du Kreol ; l’emploi compréhensible et fonctionnellement efficace de la locution négative ;  l’utilisation d’un verbe dont on comprend le sens ; le tout arrangé selon un ordre qui fait que le message  est entendu. Bien sûr, ce passage – on dit en termes savants – cette interlangue doit évoluer pour donner « J’ai/Je n’ai pas eu/reçu … » mais en attendant, l’apprenti locuteur de français s’est fait comprendre et il est donc entré dans une situation d’échange authentique en français.

À  vouloir trop vite  l’excellence, on empêche trop d’enfants de démarrer !

> Vos propositions pour faire avancer la langue ?
Beaucoup a déjà été fait, grâce à l’engagement de certaines personnes depuis longtemps. Maintenant, ce qui reste à faire à court et moyen termes, c’est l’équiper de termes techniques disciplinaires – en mathématiques et en sciences notamment  afin qu’on puisse répondre aux besoins des enseignants et des élèves. Et puis, bien évidemment, il faut qu’il y ait davantage de personnes qui produisent en Kreol des textes de natures diverses, répondant à des fonctions communicatives diverses.

V.K. Beeharry : « Le bhojpuri ne peut pas être considéré comme langue maternelle… »
V.K. Beeharry rappelle qu’il y a plusieurs décennies, le bhojpuri était la langue la plus parlée par les hindous et les non-hindous à l’île Maurice principalement dans les camps des établissements sucriers. À cette époque, le bhojpuri était la langue parlée par la majorité des Mauriciens. L’ex-inspecteur pédagogique du ministère de l’Éducation pour les langues orientales soutient de plus qu’avec le développement rapide du pays, le Kreol morisien a pris de l’ampleur. Le mouvement de la population des régions rurales vers les villes, l’enseignement de l’anglais et du français a provoqué le déclin du bhojpuri pour laisser la place au Kreol morisien.

Ce dernier prend pour exemple les chiffres du recensement effectué en 2000 où il a apparaissait que 12.1 % de la population parlait le bhojpuri et 70.1 % utilisait le kreol Morisien. Pour lui : « En toute honnêteté, le bhojpuri ne peut être considéré comme langue maternelle. Le bhojpuri est un dialecte et non une langue comme certains voudraient le faire croire. Le bhojpuri a sa propre identité. Il faisait le lien non seulement entre les hindous, mais aussi entre les autres segments de la population pendant des décennies… Il joue un rôle important dans la société mauricienne et doit être préservé. Il y a un grand besoin de planifier les choses pour qu’il soit reconnu.»

De par sa connaissance du circuit scolaire, ce dernier affirme que le bhojpuri apportera son lot de confusion dans la tête des apprenants. « En introduisant le bhojpuri au niveau primaire, contre la volonté des parents, cela ne contribuera pas à l’objectif visé. Au contraire, il va créer plus de confusion chez les apprenants… » Ce dernier croit qu’il faut encourager les chansons, la littérature, le théâtre, la musique en bhojpuri. Pour lui, si le pandit s’exprimait ainsi, lors des cérémonies religieuses, les dévots seraient les plus grands bénéficiaires, puisque le message passerait sans ambiguïté.

Le défenseur de la langue hindi propose que le Mahatma Gandhi Institute (MGI) ne se limite pas à donner certains cours. « Il n’y a malheureusement pas de matériel approprié pour l’enseignement des langues orientales. Il y a un urgent besoin de revoir le matériel pour le primaire et le lower secondary. Certaines leçons sont plus difficiles à assimiler au primaire qu’au secondaire. Il y a un urgent besoin d’un panel pour réaliser les manuels. »

Parmi ses propositions, il estime qu’il faut revoir le choix des matières au niveau de la Form IV et de la Lower VI. De plus, ils ne sont pas nombreux  les collèges qui offrent l’hindi comme matière.
 
Source: DéfiMédia
Annick Daniella Rivet

Accusé de ‘Rogue and vagabond’ – Il entre dans la cour de l’école et a failli être arrêté

Le parent aurait dénoncé la présence des pigeons à l’école, ce qui expliquerait ses mauvaises relations avec la directrice.
Le parent aurait dénoncé la présence des pigeons à l’école, ce qui expliquerait ses mauvaises relations avec la directrice. 
 
Après avoir déposé sa fille à l’école, un père reçoit la visite de la police. Ces derniers menacent de l’embarquer. Deepak Buddaru est accusé d’avoir pénétré dans la cour, sans autorisation, pour déposer sa fille en maternelle…

Les règlements sont flous. Le ministère de l’Education n’a émis aucun communiqué interdisant aux parents l’accès dans les cours d’école. Que ce soit pour déposer les sacs de leur enfants ou leur donner leur ‘tifin’ durant la récréation. « C’est à la discrétion des maîtres d’école d’autoriser ou non la présence des parents dans l’enceinte de leur établisse­ment »,indique-t-on au ministère.

Toutefois, à l’école du gouvernement de Rivière-des-Créoles, qui n’a émis aucune interdiction de ce genre, le responsable semble avoir poussé le bouchon un peu trop loin. Cela s’est passé le 31 janvier dernier. Deepak Buddaru, un père de famille dit avoir subi ‘l’humiliation de sa vie’. Cet habitant de la localité a informé le ministère de l’Education de cet incident et dit envisager des poursuites légales contre le responsable de l’établissement.

Le 31 janvier, fidèle à son habitude, Deepak Buddaru conduit sa fille de quatre ans à l’école. Elle est scolarisée dans l’école maternelle qui se trouve dans l’enceinte de l’école de Rivière-des-Créoles. Ce jour-là, le gardien lui interdit l’accès à l’enceinte de l’école. Le père est prié de laisser sa fille : c’est le gardien qui se chargera de la mener en classe. Deepak Buddaru conteste cette décision. Il franchit le portail d’entrée pour déposer personnellement sa protégée. Il est loin de se douter que son geste allait lui coûter cher.

En effet, à peine est-il rentré à son domicile qu’un véhicule du poste de police de Mahébourg vient le cueillir. Deepak Buddaru habite juste à l’arrière de l’école, il est connu comme un travailleur social. Cette interpellation le trouble. Les agents de l’ordre sont venus l’arrêter pour « rogue and vagabond ». « Quand il y a eu réunion le 15 décembre 2011, pour l’admission des enfants, nul ne nous a informés que nous n’avons pas le droit d’entrer dans la cour pour venir quitter nos enfants. La réunion s’est tenue en présence des enseignants et du directeur de la Zone 3 », dit le père. Fort heureusement, ce dernier s’en est sorti avec un simple avertissement.

Choqué par cet incident, Deepak Buddaru mène sa petite enquête. C’est alors qu’il comprend avoir été victime d’un règlement de comptes. Il aurait été ‘puni’ pour avoir osé lever la voix pour dénoncer l’état des toilettes au sein de cet établissement. Il paraît qu’élèves et enseignants utilisent les mêmes facilités hygiéniques en attendant l’achèvement des nouvelles toilettes en construction depuis l’an passé. Cette année, le travailleur social a attiré l’attention de la direction sur la présence de pigeons qui ont élu domicile dans la structure (voir photo). « Mo fine téléphone directeur Zone. Li fine gagne choc et li fine dire moi avoye ene lettre. Le 9 février, il y a eu une réunion avec tous les parents. Réunion au cours de laquelle, j’ai évoqué ce problème. Le même jour, la police est revenue à la maison.

Les agents m’ont demandé de présenter mes excuses et de signer une déclaration (statement) « pou fini avec ça zafer là », poursuit Deepak.

Deepak Buddaru a fait part de cet acte d’intimidation et de l’humiliation qu’il a subi aux parents présents à la réunion du 9 février. La maîtresse d’école, elle, n’y était pas. Il envisage désormais de loger une plainte au civil pour réclamer des dommages. « Cette affaire me fait passer pour un parent irresponsable dans une région où je jouis d’une bonne réputation.»
 
Source: DéfiMédia
Emma Chelumbrum

Monday 20 February 2012

A Terre-Rouge – Un enfant de la Std II sème la terreur

Il est la terreur de son établissement. Le comportement d’un enfant de la Std II laisse à désirer à l’école H. Ramnarain de Terre-Rouge. L’enfant est considéré comme ayant « un comportement anormal » par le maître d’école. Ce dernier a d’ailleurs écrit au directeur de la Zone I pour lui expliquer les faits de cet enfant de 6 ans.
 
En effet, en présence de ses camarades et son instituteur, il a renversé les tables, déchiré les livres et jeté les cartables à terre, menaçant les enfants avec une paire de ciseaux, avant de s’échapper par la fenêtre. Le rapport d’un psychiatre affirme par ailleurs que cet enfant ne peut contrôler ses pulsions, lorsque ses camarades se moquent de lui.

« Cet établissement de Terre-Rouge compte cinq enfants qui sont incontrôlables », affirme Salim Choolun, secrétaire général de la Government Teachers Union (GTU). L’un d’eux, en classe de CPE, doit être accom­pagné dans tous ses déplacements, sinon gare à la pagaille ! » La GTU a averti les auto­rités du comportement de ces enfants et suggère au ministère d’engager davantage de psychologues pour leur venir en aide. « Il faut traiter ces enfants cas par cas pour obtenir de meilleurs résultats. Il y a eu le cas de ce garçon de Std V de l’école Bheewa Mahadoo de Rivière-du-Rempart. Il a giflé une fille de sa classe. Puis, il est sorti pour se réfugier dans une autre classe. Son enseignant a tenté de le raisonner, mais en vain. Nous pensons que ces enfants incontrôlables doivent être admis dans une institution qui répond à leurs besoins. »

Source: Annick Daniella Rivet

Une fille de 10 ans dit avoir été battue par son prof

Une fille de 10 ans, domiciliée à Flacq, allègue avoir été battue par son instituteur. Elle a porté plainte au poste de police de la localité, en présence de ses proches, vendredi. Elle allègue que l’enseignant lui aurait donné plusieurs gifles, en présence de ses camarades, car elle aurait omis de faire ses devoirs. Munie d’un formulaire 58, elle s’est rendue à l'hôpital pour y recevoir des soins. Elle a été ensuite autorisée à rentrer chez elle.

Source: Le Défi Quotidien

Saturday 18 February 2012

À l’école – Des mesures pour contrer l’indiscipline

À l’école – Des mesures pour contrer l’indiscipline
La discipline est très importante dans une institution scolaire. Faut-il pour autant investir dans des « mesures drastiques » pour éviter des dérapages parmi les élèves ? Néanmoins, ces méthodes sont considérées comme des remparts.
 
Les caméras de surveillance ont fait leur apparition pour veiller à la sécurité. Elles sont placées dans des endroits stratégiques des bâtiments, des artères, sur la Nationale, afin de décourager les malfrats. Les responsables des établissements scolaires ont choisi, eux, ce gadget, comme un moyen pour combattre l’indiscipline. C’est ainsi que dans plusieurs collèges privés ou publics, des caméras sont installées pour « limiter les dégâts. »

C’est en 2006 que le City College de Port-Louis installe des caméras de surveillance. Le manager Rashid Soobadar explique que les caméras sont placées dans les 42 salles de classe, dans la cour et à l’entrée des toilettes. Cet établissement a investi non seulement dans l’installation de caméras, mais également dans des Talkie-walkies et des détecteurs de métaux. L’objectif n’est pas de faire peur, mais d’avoir un moyen de prévention. Une fois qu’une action inhabituelle est détectée, les responsables agissent promptement. L’élève est convoqué et est mis devant ses responsabilités. Ses parents le sont aussi. « Notre but n’est pas de faire peur aux enfants, mais de les mettre devant leurs gestes et les aider à bien se comporter », souligne le manager.

La direction ne souhaite pas s’arrêter là, elle compte maintenant investir dans des détecteurs de fumée qu'elle placera dans les toilettes. Toutefois, le responsable reconnaît qu’il a affaire à des adolescents et que les bêtises sont courantes. « Nous n’agissons pas dans tous les cas, tout dépend de la gravité de l’action. Ce sont encore des enfants, et il faut les comprendre… », avoue-t-il.

Au collège SSS James Burty David de Bell-Village, c’est un partenariat entre l'association des parents d’élèves et l’établissement qui a abouti à l’installation de caméras. Le recteur Afhmez Oozeer nous confie que ce projet date de trois ans et s’est concrétisé en deux phases. La première a été installée l’année dernière et la seconde avant la grande rentrée 2012.

Génération difficile
Patrick Wong Sao Tien, le président de la PTA affirme que les parents ont voulu aider la direction du collège à maintenir la discipline au sein de cet établissement. Ils ont ainsi fait la proposition qui a été tout de suite acceptée. « Nous sommes conscients que cette nouvelle génération n’est pas facile à gérer. Les garçons prenaient les vitres et les laissaient tomber juste pour entendre le bruit de vitres brisées. Des graffitis étaient tagués sur les murs. Les enseignants et les responsables avaient beaucoup à faire pour maintenir l’ordre. Nous sommes ainsi venus de l’avant en proposant l’installation de caméras. Nous sommes heureux que le taux d’indiscipline au sein de cet établissement ait connu une baisse… », lâche-t-il.

L’arrivée des caméras n’a pas reçu un accueil chaleureux parmi certains élèves. Ils savent qu’ils sont surveillés. Bhavish Chutturdharry, le président du Student Council, déclare que cela aide à mieux contrôler les faits et gestes des garçons. Ce jeune homme de Upper VI affirme que ce serait un avantage de placer des caméras dans toutes les salles de classe et dans des lieux stratégiques. « En cas de bagarre, il est facile d’intervenir. Les caméras aident à maintenir la discipline et c’est un avantage pour le collège… », poursuit-il.

La SSS Sir Abdool Razack Mohammed de Port-Louis a aussi investi dans des caméras. Le recteur Yugesh Panday estime qu’en visionnant les images à son bureau ou chez l’usher (Conseiller principal d’éducation) , cela permet d’avoir un meilleur contrôle. Il reconnaît que les caméras ne résoudront pas définitivement le problème de l’indiscipline, mais elles contribuent à décourager les élèves dans leurs actions. Au cours de la journée, l’usher et les profs font leurs rondes. Plusieurs autres moyens sont utilisés pour maintenir l’ordre. Les responsables ont recours à une fiche qui prend en compte le comportement des élèves. Ainsi, sur la fiche, il est inscrit toutes les actions qui sont commises et les points sont déduits, dépendant de la faute.

Au Sir Abdool Raman Osman State College de Phoenix, les responsables comptent installer 24 caméras d’ici la fin de ce trimestre. Comptant 878 élèves de la Form I-VI, le collège compte actuellement 16 caméras. Jaynarain Bindah, le recteur, affirme que ces instruments sont un moyen pour décourager l’indiscipline parmi les élèves. Il reconnait qu’il y a certains problèmes, mais qui ne sont pas exagérés.

Le Student Tracking
Le ministère de l’Éducation a introduit un nouveau système : le Student Tracking. Il a pour but de mieux contrôler les élèves qui entrent dans le circuit scolaire et de s’assurer qu’ils y restent jusqu’à l’âge limite obligatoire. Il est ainsi de la responsabilité des maîtres d’école et des recteurs d’envoyer des renseignements détaillés de chaque élève. Moonsamy Sunassee, président de la Mauritius Headteachers Association, affirme qu’il a reçu plusieurs plaintes de ses membres, arguant que ce travail a besoin de la capacité d’autres personnes pour le faire.

L’indiscipline : le symptôme de la maladie
Selon le pédagogue Faizal Jeeroburkhan, l’introduction de l’alerte SMS et celle des caméras de surveillance ne sont que des échappatoires au gros problème de l’indiscipline. « Le système éducatif est malade. Et l’indiscipline n’est qu’un symptôme. Il faut chercher la source, et l'attaquer. Il faudra en fait revoir le système dans sa globalité. Les temps ont changé, ce n’est pas en brusquant les jeunes que nous allons régler le problème de l’indiscipline. Il faut être diplomate et venir de l’avant avec des méthodes plus prudentes », soutient-il. Il souligne que la discipline commence tôt, au sein de la famille. Et que l’éducation des parents devient indispensable, car « beaucoup d’entre eux ne savent pas comment développer la relation avec leurs enfants ». À titre d’exemple, on force l’enfant à étudier des matières qui ne l’intéressent pas.

Ci-dessous une liste de ses propositions :

  • Revoir la direction de l'école de manière à ce qu’il y ait plus de dialogue entre elle et les élèves, voire même avec les enseignants. « Il faut remplacer la culture de la méfiance malsaine par celle de la confiance », explique-t-il.
  • Remanier le curriculum qu’il décrit comme
  • « dépassé » afin de le rendre attrayant pour que l’apprentissage ne soit pas une corvée.
  • Réviser la méthode d’enseignement. « On fait du bourrage de crâne, et on transforme les étudiants en des encyclopédies mobiles. Or, il nous faut une pédagogie active, basée sur la psychologie de l’adolescent. »
  • Rétablir la relation entre les enseignants et les élèves « qui sont souvent à couteaux tirés ». Pour raison, l’enfant doit se sentir aimé, valorisé et encadré par le prof. Et pour cela, il faudra revoir la formation de l’enseignant...
  • Créer dans la classe une atmosphère attrayante basée sur la discipline. La complicité entre les enseignants, les élèves et l’administration de l’école est primordiale.
  • Introduire dans le curriculum, l’éducation des valeurs.
  • Modifier la façon d’évaluer les élèves.
  • Renforcer le lien entre les parents et l’école car les deux jouent un rôle prépondérant dans la formation de caractère de l’enfant.
Source: DéfiMédia
Annick Daniella Rivet

Thursday 16 February 2012

Harcèlement allégué – Un étudiant de Form V porte plainte contre son recteur

Selon les parents du collégien, ce dernier était devenu le souffre-douleur du principal.
Selon les parents du collégien, ce dernier était devenu le souffre-douleur du principal.
Il en a marre d’être vilipendé. Ne supportant pas d’avoir été mis à la porte de son collège, un étudiant de Form V, en compagnie de ses parents, a consigné une dépositionau poste de Plaine-des-Papayes, le 8 février. Les parents soupçonnent le principal du l’établissement d’avoir une dent contre leur fils.
«Notre fils a été insulté et humilié par le recteur du collège à plusieurs reprises », affirment les parents de l’étudiant. Ce dernier, âgé de 17 ans, relate ce qu’il appelle son  « calvaire ». «  Le recteur m’accuse de l’avoir pris en photo à la plage alors qu’il était en compagnie d’une femme. Mais, ce jour-là, je n’étais même pas à la plage. Il m’a pris pour une autre personne et depuis il me mène la vie dure. Il me surveillait constamment et profitait de chaque occasion pour m’humilier… »

Un mois avant les examens du School Certificate (SC), le père raconte que son fils a été suspendu durant deux semaines. « Le recteur avance que mon fils regardait des films pornographiques dans la classe et buvait de l’alcool. Quand je lui ai réclamé des preuves de ce qu’il avançait, il n’a pas osé répondre. Ensuite, il a renvoyé mon fils du collège. J’ai voulu connaître les motifs de cette grave décision. Il a prétendu que des parents d’élèves ont protesté suite aux « comportements indésirables » de mon fils. Mais comment un directeur de l’école peut-il mettre l’avenir de mon fils entre les mains des parents ? Il n’y a aucune discipline dans cet établissement... Ce recteur a trouvé toutes sortes de prétextes pour nuire à mon fils et le mettre à la porte. D’ailleurs, il a tellement tiré ses cheveux que mon fils est pratiquement devenu chauve », fulmine le père.

Le recteur dément toutefois les dires des parents. Pour lui, l’étudiant n’a pas été renvoyé de l’école, « ce sont ces parents qui ont demandé une lettre de transfert ». Le père de l’adolescent assure, quant à lui, que des policiers étaient présents sur les lieux quand il discutait avec le directeur du collège afin que son enfant puisse terminer son année dans cet établissement secondaire. « Les policiers sont témoins : le directeur a refusé catégoriquement. D’ailleurs, l’officier de police m’a suggéré qu’il valait mieux que je trouve un autre collège pour mon fils, après qu’il a constaté la réticence du recteur à revenir sur sa décision », lâche le père.

Le recteur persiste à dire que le comportement du collégien était intolérable. « On ne peut accepter qu’un élève regarde des films pornographiques ou consomme de l’alcool en classe. Il y a des règlements que les étudiants doivent respecter. Concernant cette affaire de photos, c’est complètement faux. Comme je vous l’ai dit, ce sont les parents de l’enfant qui ont réclamé son transfert. À aucun moment, je ne l’ai mis à la porte. De plus, il y a des procédures à respecter quand on renvoie un collégien. Ce dernier doit se présenter devant un comité disciplinaire.

C’est ensuite que le recteur informe les parents, par correspondance, de la mesure prise. À ce que je sache, les parents n’ont reçu aucune lettre en ce sens… »

Concernant les allégations de violences physi­ques, le directeur explique que son collège est dirigé par une organisation religieuse. « Nous offrons, de fait, à nos élèves une ‘pastoral care’. Nous mettons beaucoup l’accent sur le respect et la transparence. La punition est un terme dont on ne se sert pas ici. Comment cet élève peut-il dire qu’on lui a tiré les cheveux, jusqu'à le rendre chauve ? Ce n’est pas une poule tout de même ! » a-t-il déclaré au Défi Quotidien, sans pouvoir retenir un fou rire.

Le secrétaire de la Private Secondary Schools Authority (PSSA) dit être au courant de cette affaire. Selon lui, «  il y a eu un développement positif ». Une affirmation que contestent les parents. Leur fils aurait du mal à trouver un collège à cause d’une combinai­son de sujets. « Comment la PSSA peut-elle dire que notre problème a été résolu alors que mon fils ne va pas au collège et qu’il est à sa deuxième année de SC ?» s’insurge le père du collégien en question.

Source: DéfiMédia
Sabine Lourde
Éducation – Les erreurs laissées par les enseignants dérangent
Certains cahiers sont criblés de fautes même après correction. Est-ce là un manque d’attention des enseignants ou leur formation qui laisse à désirer ? Les parents, eux, recherchent la perfection. Cela crée des doutes et ils se posent des questions quant à l’impact d’une telle situation sur les études de leurs enfants. 
 
L’erreur est humaine, certes… Faut-il pour autant accepter des fautes laissées par des enseignants dans les cahiers des élèves ? Nadine est catégorique : « C’est inacceptable ». Cette mère de famille passe ses après-midi à vérifier tous les devoirs de ses deux fils. L’un est en CPE et l’autre en Form II dans un collège privé de Quatre-Bornes. « J’ai renoncé à ma carrière de secrétaire pour me consacrer entièrement à mes enfants. C’est beaucoup de sacrifices. C’est déconcertant de voir à quel point les enseignants laissent des fautes dans les cahiers des enfants. J’ai l’occasion de tout vérifier. Mais qu’en est-il de ces parents qui travaillent et qui n’ont pas de temps pour le faire ? » explique notre interlocutrice.  

Pour M. Boodhoo, « un enseignant qui laisse des fautes, n’a pas sa place à l’école… » Les propos de cet ancien manager d’un collège privé à Curepipe sont durs, très durs même. M. Boodhoo, aujourd’hui retraité, compte beaucoup d’années dans l’enseignement. Il croit fermement que « l’enseignant qui laisse des fautes n’a pas sa place dans ce métier. Il ne s’agit pas de corriger que les concepts, mais lorsque vous avez un cahier devant vous, il vous faut tout corriger. L’enseignement est un travail pour ceux qui ont l’éducation à cœur. C’est l’intérêt des enfants qui doit primer…» Il ajoute qu’un bon enseignant est patient, il aime ses élèves. « Celui qui croit que le professorat est payant se trompe, c’est un travail qu’il faut faire avec amour… »

Ce travail requiert du courage à tous les niveaux. M. Boodhoo raconte que pendant sa carrière, il n’a pas hésité de demander le transfert d’un enseignant qu’il jugeait incompétent. « Au fil du temps, le professorat a perdu de sa valeur. Si les enseignants continuent à travailler au petit bonheur, c’est l’enfant qui sera perdant … » Notre interlocuteur n’en démoral pas: les fautes laissées par des enseignants ont des conséquences directes sur les élèves. « Le drame à l’île Maurice est qu’il y a beaucoup de personnes qui auraient pu embrasser le professorat, mais qui préfèrent faire autre chose. C’est un métier que l’on fait par vocation », dit-il.

L’éducation des enfants n’est pas uniquement la responsabilité des enseignants ou de l’école. Les parents ont, eux aussi, un grand rôle à jouer. « Le sentiment des parents est que leurs enfants doivent être bien traités. Ils ne doivent pas connaître les mêmes difficultés qu’eux ont connues. Tout parent qui remarque qu’il y a des erreurs dans les cahiers de son enfant doit immédiate­ment en faire part au responsable de l’école qui prendra alors les mesures nécessaires. Les enseignants font un travail sacré et doivent donc être disciplinés… Cela arrive qu’un instituteur passe par des difficultés, mais les erreurs ne doivent pas être récurrentes. »

M. Boodhoo est très critique envers la formation que reçoivent les enseignants. « La formation est importante. Certes, il faut des qualifications, mais, avant tout, il faut une formation continue. L’enseignant doit continuer à apprendre, à lire, à faire des recherches, parce que l’éducation est un secteur dynamique… »  M. Boodhoo a une vision nette de l’école qui fait du bien à ses élèves. « L’enseignement est un travail noble et une école doit être capable de former des adultes responsables. Si elle ne peut pas donner ce qu’il y a de mieux, il est préférable qu’elle ferme ses portes », conclut-il.

Sheila Thancanamootoo du MIE : « La correction des devoirs est importante »
> Lors de la formation des enseignants, mettez-vous l’accent sur la correction des devoirs ?

Choisir, « inventer », donner et corriger des devoirs fait partie de l’enseignement. Cela permet de mieux encadrer, soutenir et renforcer l’apprentissage. C’est un exercice important car il constitue une forme de pédagogie différenciée puisque la correction, quand elle est individuelle, est adaptée selon la réponse de l’apprenant. Faite de manière collective, elle permet de croiser les réponses et de faire réfléchir et raisonner sur les réponses, ou même sur la question déjà, et de discuter de la manière de trouver, de calculer  et/ou de formuler la/les réponse(s).

Oui, la correction des devoirs est importante. Elle contribue à ce que la classe ne se fasse pas dans un sens seulement, soit professeur/élève(s). Elle permet aussi une remontée d’informations vers l’enseignant qui va pouvoir en tenir compte pour décider de la suite des opérations. Nos stagiaires sont formés dans ce sens.

> L’enseignant doit-il tenir compte uniquement des concepts enseignés dans une matière ou également des fautes grammaticales laissées par l’élève, lors des corrections ?
Il n’y a pas là de réponse unique. Nous nous retrouvons la dans le vieux débat entre le fond et la forme ! Quand le sujet enseigné n’est pas une langue mais un domaine de savoir comme la géographie ou les sciences, on apprend aux stagiaires à distinguer ce qui relève de la compétence ou de la capacité en cause de ce qui relève d’autre chose, notamment l’expression. Dans ce cas, l’enseignant peut choisir à un moment particulier, de ne considérer que l’élément de savoir ou la procédure enseigné(e). Cela permet aux élèves de se concentrer sur une chose plutôt que de disperser leur attention sur un éventail de choses – la capacité d’attention étant limitée.  Il est cependant certain que l’expression n’est pas à négliger.

D’abord parce que ces devoirs constituent des occasions authentiques d’expression dans les langues que l’on apprend à l’école. Ils permettent d’aider l’apprenant à s’exprimer de manière compréhensible et correcte. Il est alors souhaitable que l’enseignant n’utilise pas la technique de ciblage d’un savoir ou de faire d’une opération son objectif exclusif. Une fois que le savoir n’est plus aussi nouveau et « attention consuming », il peut et devrait envisager de faire attention à la situation dans son ensemble, et donc de se soucier de l’expression. Il est aussi possible que l’enseignant reprenne durant une classe de langue le devoir de géographie ou de science et de travailler alors essentiellement l’expression.

Il est donc compréhensible qu’un enseignant ne s’offusque pas des maladresses et des erreurs d’expression durant la période de découverte et d’entraînement d’un sujet quelconque. Il est cependant souhaitable qu’il trouve des occasions ou qu’il en crée pour pouvoir porter attention à cet aspect du devoir. D’autant plus que c’est dans ce genre de situation que l’élève a vraiment l’occasion de s’exprimer pour de vrai dans les langues de l’école.

On peut regretter toutefois que des enseignants cèdent à la facilité et confondent l’année normale de travail avec les moments spécifiques d’examen et de test. Certains enseignants qui participent à l’exercice de correction du CPE savent que dans les matières non linguistiques, on ne pénalise pas le candidat pour ses erreurs d’expression; ils croient alors bien faire en faisant de ce principe d’évaluation finale un principe d’enseignement. Ils ont tort.

>  Existe-t-il une lacune au niveau de la formation des enseignants ?
Il faut aussi considérer – malheureusement –que certains enseignants laissent des erreurs dans les cahiers parce qu’ils ne les ont pas repérées, faute d’acuité et de maîtrise de la langue. Les stagiaires nous arrivent avec des profils différents et sortent de chez nous avec des profils tout aussi différents.  Nous revoyons régulièrement le contenu de nos pro­gram­mes de formation pour les rendre plus adaptés aux profils de nos stagiaires et plus adéquats pour ce qui est attendu d’eux. Le ‘pass mark’ a été revu à la hausse depuis quelques années. Il faut bien aussi accepter que les enseignants soient plus compétents dans tel ou tel volet que d’autres. On n’exige pas d’un stagiaire qu’il obtienne 80 ou 90 % dans tous les modules ! Et on veut aussi penser qu’un examen ne détermine pas tout, que l’enseignant, comme nous tous, présente, tout au long de son existence, une éducabilité...

> Est-ce que le MIE a un programme de suivi lorsque les enseignants ont fini leurs cours ?
Non, puisque nous ne pouvons pas nous substituer aux autres corps d’encadrement et de supervision des enseignants. Nous visitons nos stagiaires tant qu’ils sont encore stagiaires, mais ensuite nous passons la main aux inspecteurs et directeurs des établisse­ments. En revanche, si le ministère souhaite une formation continue de longue ou de courte durée pour l’ensemble du corps d’enseignant, nous montons le dispositif et assurons la formation.
Il est également possible au MIE, d’inviter un groupe d’enseignants à un « refresher module » ou à une formation pointue de courte durée. Nous le faisons alors toujours en partenariat avec le ministère. Tout compte fait, nos enseignants ont aujourd’hui de nombreuses opportunités de formation et de développement professionnel étalées tout au long de leur carrière.

>  Que proposez-vous pour qu’un enseignant ne laisse pas de fautes dans ses copies ?
Le maître d’école et son adjoint doivent passer de temps en temps en revue les cahiers de devoirs. Ils identifieront alors ceux qui seraient concernés. Ils faudrait ensuite chercher des solutions dans le respect de chacune des parties et pour l’intérêt de tous.

La GPTU : « Il y a la pédagogie de l’erreur »
Les salles de classes sont bondées. Il faut donc comprendre le contexte dans lequel travaillent les enseignants, commente Ashik Junglee. Le conseiller technique de la General Purpose Teachers Union (GPTU) soutient qu’avec le nombre de cahiers à corriger, il n’est pas à écarter qu’il y ait des erreurs. « L’enseignant doit faire très attention à ses corrections. Il ne faut pas que cela devienne une habitude de laisser des fautes. » Notre interlocuteur évoque également l’attitude de certains parents. Ces derniers pensent à tort que c’est en donnant beaucoup de devoirs que l’enfant va réussir. Tel n’est pas le cas », précise-t-il. « Il existe une tendance chez les parents qui croient que le fait de donner beaucoup de devoirs, veut nécessairement dire que les enseignants travaillent.

Ceux qui ne donnent pas de devoirs subissent alors des reproches alors que qu’ils travaillent autrement en classe. » Le conseiller technique précise qu’il y a aussi la pédagogie de l’erreur. Cela consiste à laisser volontairement des fautes qui seront corrigées par l’élève. « Utilisant les fautes laissées, l’enseignant amène l’enfant à réaliser ses fautes et à les corriger. C’est une méthode qui a fait ses preuves… » reconnaît Ashik Junglee .
Difficile d’accorder une attention particulière à chaque élève.

Harry Luchmun compte 20 ans d’expérience dans l’enseignement. Il n’est pas tendre envers certains parents. « Certains parents croient à tort que les enseignants n’ont pas de vie sociale et doivent avoir la même attention quotidiennement. Cela n’est pas possible. » Harry Luchmun est d’avis que beaucoup de travail doit être fait au niveau des salles de classe. Plusieurs enseignants donnent des devoirs au tableau où l’enfant les corrige dans son cahier et c’est l’enseignant qui appose sa signature à la fin du devoir. Cette méthode n’est pas très appréciée des parents affirme l’enseignant. Ce qui est, selon lui, malheureux.

Harry Luchmun est aussi d’avis que certains enfants ont besoin d’une école spécialisée. « Il existe des enfants qui ont des besoins spécifiques, je crois fermement que ces derniers devraient être placés dans une école spécialisée. Avec une classe de 40 enfants, ce n’est pas toujours évident d’accorder une attention particulière à chacun d’entre eux, surtout si vous avez un enfant qui a besoin d’une attention spéciale. » M. Luchmun note que l’enseignement n’est un métier pas de tout repos. Il a ainsi remarqué que les jeunes ne sont pas toujours enthousiastes à se joindre à cette profession. Ce qui est dommage », avoue-t-il.

Vinod Seegum : « Ce n’est pas bien que les enseignants laissent des fautes… »
Tous les enseignants veulent bien faire. Leur plus grand désir : que leurs élèves obtiennent les meilleurs résultats. Dans la pratique, ce n’est pas toujours évident. « Tout enseignant ayant obtenu une formation veut faire de son mieux. Il n’est pas toujours évident de corriger à la perfection. Imaginez que vous avez 40 cahiers pour cinq matières.

Cela vous fait déjà 200 cahiers. Il arrive qu’une ou deux fautes soient laissées malencontreusement. Toutefois, il existe une hiérarchie à l’école. Les enseignants ont des responsables qui peuvent également vérifier les cahiers. Il y a les assistants maîtres d’école, les maîtres d’école, les Area Inspectors, les Principal Inspectors et le directeur pour veiller au bon fonctionnement », affirme Vinod Seegum. Ce n’est toutefois pas une excuse pour laisser des fautes, affirme le syndicaliste.

Vinod Seegum met l’accent sur une des pratiques qui pourrait aider : l’utilisation de l’ardoise. « Certains parents sont contre cette méthode en CPE, pensant que cela va à l’encontre du développement de leurs enfants. Ce n’est pas le cas. Après avoir mis un devoir au tableau, l’enseignant demande alors aux enfants d’écrire leurs réponses sur l’ardoise. Cela permet d’aller vite et de voir les erreurs laissées. C’est une méthode qui a fait ses preuves… » Ce dernier nous confie aussi qu’il y a des lacunes dans la formation dispensée par le Mauritius Institute of Education.

« Il y a un décalage entre ce qui est enseigné et ce qui se passe sur le terrain. Il faut donc adapter la formation à ce qui se passe en classe. Il s’agit de compren­dre que chaque enfant a des besoins différents. » 

Source: DéfiMédia
Annick Daniella Rivet

Les étudiantes en mode manif

Les étudiantes en mode manif
Depuis plus d’un mois, les étudiantes du collège d’État de Pailles ont fait part du manque d’enseignants de comptabilité à la direction du collège. Déplorant que la direction fasse la sourde oreille à leurs doléances, les étudiantes ont manifesté ce jeudi matin dans l’enceinte de l’établissement scolaire.
« Nous avons alerté la direction de ce manque d’enseignants, mais le recteur n’a rien fait. Fatiguées, nous n’avions d’autres choix que de manifester », a déclaré une étudiante à Radio Plus.

Source: DéfiMédia
Adila Mohit

Form 3 : les 40 % de réussite inquiètent

Form 3 : les 40 % de réussite inquiètent
Il faut trouver des mesures pour hausser le niveau des étudiants de Form 3. Le ministère de l’Éducation a présenté mercredi son évaluation pour la cuvée 2011 où le taux de réussite tourne autour des 40 %.

«Les résultats peuvent être considérés comme inquiétants ou pas. Chaque enseignant doit maintenant trouver des solutions et orienter ses élèves à la lumière de leurs résultats… » C’est ce qu’affirme Vasant Bunwaree, ministre de l’Éducation. Pour ce faire, chaque recteur a reçu un CD contenant les résultats détaillés et la performance de chaque élève de Form 3 de son collège.

Le ministère de l’Éducation a présenté mercredi ses conclusions par rapport aux derniers examens de  Form 3. Un tel exercice, selon lui, est une première dans le paysage éducatif et est au bénéfice de l’enfant. Il ressort que les collégiens ont mieux fait en anglais et en français, comparé aux matières, telles les sciences, les mathématiques et les Computer Studies.

Ces examens de Form 3, toujours au stade de projet pilote, seront encore au programme cette année dans tous les collèges de l’île. Il est ainsi prévu que les sciences soient divisées (biologie, physique et chimie), au lieu d’un seul questionnaire. C’est le Mauritius Examinations Syndicate (MES) qui produira les questionnaires et la correction des épreuves sera sous la responsabilité des enseignants qui ne travaillent pas avec les candidats. Vasant Bunwaree, réagissant par rapport aux résultats, avoue qu’il y a encore beaucoup à faire. Parmi les mesures qu’il préconise et inscrites dans le plan stratégique 2008-2020, il y a notamment le contrôle continu, le programme d’études, le choix des manuels destinés aux collèges. Tout cela vise à ce que l’étudiant obtienne les meilleurs résultats. Il y a également, selon lui, l’état d’esprit dans lequel chaque enfant entre en Form I, et ce après avoir fourni beaucoup d’efforts pour réussir le Certificate of Primary Education (CPE).

Le ministre de l’Éducation se dit malheureux du fait que tous les enseignants n’ont pas cru bon de participer à cette évaluation. Il serait temps, selon lui, qu’ils reviennent sur leur décision en ayant en tête l’intérêt des collégiens.

Paraouty : « Ces examens ne reflètent pas la réalité »

« Il y a une différence entre les collégiens de la Form 3 des différents établissemenmtoù le niveau n’est pas le même. Lorsqu’ils entrent au secondaire, ils sont déjà différents. » Yahya Paraouty, président de l’Union of Private Secondary Education Employees (UPSEE), affirme que ces examens nationaux n’ont pas leur raison d’être et ne reflètent pas la réalité. Dans la pratique, selon lui, les enseignants se sont basés sur les notes obtenues au deuxième trimestre pour ces examens.

Sawminaden : « Standardiser les questionnaires »
Soondress Sawminaden s’interroge sur le niveau des questionnaires : « Cette analyse démontre que le niveau des collégiens est très bas. Il faut également savoir le niveau de difficulté des épreuves et les standardiser pour avoir un résultat concret. Nous n’avons aucune indication à ce sujet jusqu’ici. »
Le président de l’Union des recteurs affirme que le but de ces examens nationaux en Form 3 est d’identifier les faiblesses des collégiens afin de prendre des mesures correctives. Il s’interroge sur la période où ont lieu ces examens puisqu’il sera trop tard pour trouver des solutions pour un collégien qui a eu de mauvais résultats concernant les matières scientifiques et qui ne va pas les étudier en Form 4 : « Ces examens auraient dû se tenir au deuxième trimestre ».

Source: DéfiMédia
Annick Daniella Rivet

Monday 13 February 2012

Selon un rapport confidentiel – Déficitaire, l’Université prévoit de hausser de 40% les « students’ fees »

Les nombreux étudiants de l’UoM devraient casquer davantage 40 %, et cela risque de barder !
Les nombreux étudiants de l’UoM devraient casquer davantage 40 %, et cela risque de barder !
 
Après une année 2011 déficitaire, l’Université de Maurice prévoit de continuer sur cette voie et prévoit de perdre plusieurs dizaines de millions de roupies en 2012, 2013 et 2014. Elle projette d’imposer une majoration de 40% des « student fees » l’année prochaine.

Même si elle assure un enseignement supérieur à environ 11 000 étudiants, l’Université de Maurice est financièrement dans le rouge. Son Conseil d’administration prévoit des déficits budgétaires importants pour 2012, 2013 et 2014. Pour engranger davantage de fonds, elle pense majorer les « student fees » de 40%, l’an prochain.

Pour 2012, l’Université aurait dû rester dans le vert en majorant les frais des étudiants de 10% pour l’ensemble de la population estudiantine « afin d’atteindre un budget de non déficit », comme l’indique un rapport confidentiel dont Le Défi Quotidien a pu se procurer une copie.

Le Conseil d’administration, qui s’est réuni en début de la semaine dernière et qui a pris connaissance de ce rapport, n’a cependant pu appliquer cette mesure uniquement à ceux qui entreront en première année. Ceci représente donc un manque à gagner d’environ Rs 20 millions et devrait plonger les finances dans le rouge. Pour 2013 et 2014, les Rs 351.9 millions que l’Université reçoit de l’Etat « ne seront pas suffisants » puisque l’institution fera face à un déficit de Rs 31 millions pour 2013 et de Rs 63 millions pour 2014. C’est ce qu’indique ce « Budget report 2012 and Budgetary proposals for 2013-2014 ».

L’UoM compte donc sur des aides supplémen-taires de la part de la Tertiary Education Commission (TEC). Malgré cela, en prévision du rapport du Pay Research Bureau qui sera appliqué à partir de janvier de l’année prochaine, « l’UoM devra majorer les frais d’étudiants d’environ 40% et nous attendons de financer tout manque restant par le biais des subventions du gouvernement ».

Pour l’an dernier déjà, l’Université a accusé un déficit de Rs 18.4 millions alors qu’elle a engrangé Rs 641.1 millions si on ajoute tous les revenus, comprenant entre autres ce que paient les étudiants (Rs 255 millions) et ce qu’elle reçoit de l’Etat.

Dans son sommaire, les rédacteurs de ce document tirent la sonnette d’alarme. Forcer l’Université à prendre toujours plus d’étudiants a un impact négatif sur la qualité.

« Il est à noter qu’admettre toujours plus d’étudiants se passe souvent au détriment de la qualité. Beaucoup d’universités estiment qu’il est de plus en plus difficile de garder le personnel enseignant alors que les salles de classe sont surpeuplées, les bâtiments tombent en décrépitude, les équipements de laboratoire et pour enseigner ne sont pas remplacés et l’investissement dans la recherche et la formation des nouveaux chargés de cours sont insuffisants. L’UoM n’est pas une exception et opère déjà à sa pleine capacité. » Il est précisé que l’Université a « encore toujours besoin de fonds additionnels, de ressources, d’équipements en bon état, d’infrastructures, d’aménités et de l’espace pour faire face au nombre croissant d’étudiants ».

Avec son budget actuel, le gros des dépenses est lié au paiement des salaires. Les coûts liés au personnel atteignent cette année 82% du budget pour 710 personnes qui s’occupent de tout ce qui est non-académique et 277 personnes enseignantes.

A noter que cette dernière catégorie, bien que largement inférieure au personnel non-enseignant en nombre, engloutit 52% du montant alloué pour le paiement du personnel. Il faut quand même souligner que l’Université fait aussi appel à des chargés de cours à temps partiel. Ils ont droit à une enveloppe globale de Rs 19.4 millions pour l’année en cours.
Outre leurs salaires, les chargés de cours sont éligibles à des allocations pour la correction de copies, l’« Extra Project Supervision », l’« Extra Programme Co-ordination, le « Module Co-ordination for Large Cohorts", les « Tutorial fees » et des « Manual Development Fees », sans oublier une allocation pour du « Extra teaching ». La politique de l’UoM veut que les académiciens soient en classe pendant 270 heures par an et chaque heure supplémentaire est rémunérée de Rs 800 à Rs 1 200 de l’heure.

La maintenance des bâtiments reste un item coûteux. Rs 8.3 millions sont payés à Ideal Supplies Ltd pour le nettoyage par an et Rs 600 000 pour vider la fosse septique. Rs 17 millions sont prévues pour la réparation et l’entretien des bâtiments pour 2012. Pour la création de l’Ecole de médecine, le Board prévoit Rs 20 millions comme dépenses cette année.
 
Source: DéfiMédia
Patrick Hilbert

Thursday 9 February 2012

La Malaysian Education Expo 2012 – 100 bourses à pourvoir

La Malaysian Education Expo 2012 – 100 bourses à pourvoir
La Malaysian Education Expo 2012 débute ce 11 février. Suite à un accord avec le ministère de l’éducation de la Malaisie, ce rendez-vous annuel en est ainsi à sa 7e édition. Elle se tiendra pendant sept jours, soit du 11 au 17 février dans deux endroits différents. Outre un plus grand choix d’universités proposées, la nouveauté, cette année, porte sur les 100 bourses d’études qui seront offertes aux plus méritants par la Malaysia Education Co Ltd.
 
Trois types de bourses d’études sont proposés. Après le choix de l’université et de la filière, des bourses de 25, 35 ou 50% sont offertes et couvrent en partie les frais liés aux études. Les filières qui sont concernées sont notamment : Business, Built Environment, Design, Engineering, Science, Information Technology, Languages And Communication, Hospitality and Tourism et Law. Pour ceux qui choisiront les études médicales, aucune bourse ne sera offerte et ce, malgré de bons résultats. Les étudiants seront évalués dépendant de leurs résultats, les plus brillants décrochant la bourse de 50%. Encore, mieux ; si ce dernier arrive à maintenir le niveau de semestre en semestre jusqu’à la fin de ses études, la bourse reste valable durant toute la période.

Pour cette édition 2012, le choix est plus vaste. Alors qu’en 2011, il y avait 14 exposants, cette année, il y en a 19, soit les universités suivantes :  Asia Pacific University College of Technology and Innovation (UCTI), Curtin University of Technology Sarawak Campus, Help University College,  International Medical University (IMU), INTI Laureate International Universities, KBU International College, KDU University College, Kuala Lumpur Infrastructure University College (KLIUC), MAHSA University College, Monash University Sunway Campus, Saito College, SEGi University College, Sunway University, Swinburne University of Technology Sarawak Campus, TAR College, Taylor's University, The Otomotif College (TOC), The University of Nottingham Malaysia Campus et la UCSI University.

Le coup d’envoi sera donné les 11 et 12 février au Labourdonnais Waterfront Hotel au Caudan, de 10 à 17 heures. Un rendez-vous de deux jours où les exposants vont dévoiler toutes les facettes liées à la vie universitaire. En outre, le week-end suivant, soit les 18 et 19 février, dans le but d’attirer des étudiants d’autres régions, l’expo se fera au Gold Crest Hotel, à Quatre-Bornes, de 10 à 17 heures. L’autorité malaisienne se chargera de la partie conseils et autres informations complémentaires pendant le Salon ainsi qu’à leurs locaux. Après avoir arrêté leurs choix, les étudiants doivent se rendre au 7c, rue Chanoine Rivalland, à Beau-Bassin, de 14h30 à 17 heures du lundi 12 au vendredi 13. Une session spéciale se tiendra le lundi 20, jour férié, de 10 à 17 heures.

Ce Salon est le résultat d’un accord entre les ministères de l’Éducation tertiaire de la Malaisie et celui de Maurice. L’expo débute le 11 et l’accès est gratuit.
 
Source: DéfiMédia
Javed Sobah

6 780 enfants de rue à l’île Maurice

6 780 enfants de rue à l’île Maurice
Ils sont environ 6 780 enfants qui sont en situation de rue actuellement chez nous. C’est ce que révèle une étude menée conjointement par la Mauritius Family Planning and Welfare Association (MFPWA) et l’ONG Safire.
 
Cette étude sur les enfants en situation de rue a été faite en deux phases : 940 enfants ont été interviewés durant la première et 3 000 autres au cours de la seconde phase. Les auteurs de cette étude ont établi quatre critères pour définir ces enfants en situation de rue : (1) un enfant de plus de 15 ans qui n’est pas scolarisé et qui ne travaille pas ; (2) un enfant de moins de 16 ans qui pratique une activité économique, qu’il soit scolarisé ou pas ; (3) un enfant scolarisé mais qui est chroniquement absent (plus de dix jours par semestre) pour des raisons non justifiées ; (4) un enfant dont les deux parents sont absents.

Le constat des auteurs de l’étude : l’absence parentale est ressortie comme étant un facteur clé qui accroît considérablement les risques qu’un enfant se retrouve en situation de rue. En effet, 53,3 % des enfants en situation de rue viennent de familles monoparentales. De plus, 39,5 % des enfants ont déclaré être victimes de mauvais traitement et faire face à des difficultés. Le Dr Peter Fonkwo Ndeboc, un des auteurs de l’étude, soutient que ce qui est inquiétant est que ces enfants soient vulnérables à toutes sortes de dangers et fléaux : prostitution, alcoolisme, toxicomanie, violence, etc. 30 % des enfants interrogés ont déjà consommé des substances illicites.  Il ajoute que la répression n’est pas la solution. « Bien souvent, ces enfants sont envoyés dans un centre correctionnel. Or, ils ont besoin d’être écoutés, compris, soutenus et encadrés », insiste-t-il.

Soulignons que la majorité des enfants interviewés ont répondu qu’ils avaient une maison où dormir mais qu’ils se retrouvent dans la rue pour de raisons di­ver­ses : l’absence des parents, la rupture de la struc­ture familiale et une situation socio-économique difficile. 

Autres points saillants du rapport : 30 % des enfants interrogés ont déjà consommé des substances illicites ; 35,5 % sont impliqués dans des activités économiques ; la moyenne d’âge de ceux qui travaillent est de 13 ans ; 1 % des enfants s’est déjà adonné à la prostitution ; 3,3 % ont déjà été impliqués dans le trafic de drogue, la fourchette des salaires des enfants qui travaillent se situe entre Rs 3 532 et Rs 20 000 ; 1,1 % des enfants ayant consommé de la drogue l’a fait par voie intraveineuse ; la moyenne d’âge pour les premiers rapports sexuels est 13,8 ans.

Nargis Bundhun, présidente de Safire, n’a pas mâché ses mots pour déplorer l’absence des parlementaires invités au lancement de ce rapport mercredi, au siège du Bar Council. «Ils ne sont pas venus parce que nous n’avons pas voulu qu’ils fassent des discours. Ils l’ont mal pris, notamment les membres de l’Opposition. Nous ne sommes pas là pour leur faire plaisir. Qu’ils sachent que la Corporate Social Responsability ne se limite pas à construire quelques maisons dans une circonscription en particulier. Leur absence prouve qu’ils ne se soucient pas du sort de nos enfants en situation de rue », a-t-elle martelé.
 
Source: DéfiMédia
Radha Rengasamy

Alerte SMS à l'école – Les notes et le comportement des élèves bientôt par textos

Alerte SMS à l'école – Les notes et le comportement des élèves bientôt par textos
L'e-registrar, système d'alertes par SMS (Short Message System) instauré dans des écoles du pays, sera prochainement amélioré et étendu à de nouveaux établissements. Le ministre des Technologies de l'information et de la Communication (Tic), Tassarajen Pillay Chedumbrum, a annoncé, hier, que la deuxième phase du système est sur le point d'être mise en place.

Ces améliorations permettront notamment aux parents de connaître les résultats scolaires ainsi que le comportement de leurs enfants par SMS. Cela évitera notamment à certains élèves de ne pas relayer leur relevé de notes à leurs parents et de le signer à leur place.

« Les parents ont un droit de regard sur le comportement et les notes de leurs enfants. Il y a encore hélas de nombreux parents qui n'ont pas donné leur numéro de téléphone portable à l'établissement scolaire de leur enfant pour que nous puissions les informer des développements. Le cas tout récent du suicide d'un enfant qui devait se rendre en classe est un cas de trop. Les parents de cet enfant n'étaient pas enregistrés au système d'alertes SMS. C'est pour cela que je lance un appel aux parents afin d'établir une base de données solide », explique Tassarajen Pillay Chedumbrum.

Le ministre s'exprimait, ce mercredi,au Mahatma Gandhi Institute (MGI), Moka, lors d'un atelier de travail dans le cadre de la sécurité sur internet, notamment dans le cas des enfants internautes. Cet événement était organisé par le National Computer Board (NCB) dans le cadre de la Journée mondiale de la sécurité sur internet qui a lieu ce mardi 7 février.

Source: DéfiMédia
Patrice Donzelot

Wednesday 8 February 2012

Études tertiaires – Ça coûte les yeux de la tête

Études tertiaires – Ça coûte les yeux de la tête
L’enseignement supérieur est loin d’être à la portée de tous. Contrairement à il y a 10 ans, il est difficile d’être compétitif sur le marché du travail avec uniquement un Higher School Certificate (HSC) en poche. Les études tertiaires sont ainsi devenues une voie incontournable. 12 319 collégiens obtiendront leurs résultats du HSC, ce lundi. Un véritable casse-tête pour les parents qui veulent assurer un avenir doré à leurs enfants.
 
Le coût excessif des études et de la vie en Europe a quelque peu refroidi l’ardeur des étudiants mauriciens qui voulaient s’y rendre. Seuls ceux issus des familles aisées peuvent encore prétendre aux prestigieuses universités européennes. Entre-temps, plusieurs autres possibilités se sont présentées et attirent de plus en plus nos jeunes.

La majorité des étudiants qui veulent entreprendre des études à l’étranger après le HSC se tournent désormais vers l’Asie, notamment l’Inde, la Chine, la Malaisie ou Singapour. D’autres, aux moyens financiers plus modestes, optent pour l’université de Maurice (UoM), l’University of Technology of Mauritius (UTM) ou encore ces nombreux centres de formation qui ont ouvert leurs portes, il y a une dizaine d’années, offrant une palette de cours équivalant à certains diplômes universitaires.

L’intérêt pour la Chine est lié aux frais qui demeurent très abordables pour les familles mauriciennes de la classe moyenne. Ainsi, Doris Chitson, de l’Overseas Education Centre, indique qu’il est possible d’étudier la médecine dans l’empire du milieu, à un coût dix fois moindre qu’en Europe. Ainsi, il suffit d’avoir Rs 150 000 pour les frais universitaires et Rs 50 000 pour vivre par an.

Si certains ont des doutes sur la qualité des cours, Doris Chitson se veut rassurante : « Nous garantissons des universités de qualité à Canton et à Beijing. À ce sujet, l’étudiant ne doit avoir aucune appréhension. » Un pédiatre, exerçant dans un des hôpitaux de l’île, soutient que les études de médecine en Chine « sont moyennement bonnes, comparées aux études entreprises dans les pays de l’Europe de l’Est. La Russie ne propose même pas d’examens, sauf oraux. Un non-sens ! En revanche, pour des études à bas coûts, les meilleurs médecins sont ceux qui ont débuté à l’UoM durant les trois premières années et qui ont ensuite poursuivi leurs études à l’université de Bordeaux. »

D’où l’importance de bien se renseigner avant de choisir une université pour des études de médecine. À l’UoM, la Registrar Rekha Issur-Ghoora nous indique que seuls les frais administratifs sont imposés. Ils peuvent tourner autour de Rs 14 400 par an. Sauf quand il s’agit de compléter ses études de médecine à Bordeaux. Si les frais de scolarité sont gratuits en France également, l’étudiant doit trouver de l’argent pour son séjour, notamment pour le logement, qui revient cher.

La Malaisie est devenue un pays très prisé des Mauriciens pour les études à l’étranger. Fadil Ruhomatally, de la Malaysia Education Co Ltd, est d’avis que l’option Malaisie est une des meilleures en termes qualité/prix en ce moment : « Avec Rs 15 000 par mois, un étudiant peut vivre décemment. Le coût des études peut varier entre Rs 150 000 et Rs 200 000 par an. »

Fadil Ruhomatally soutient toutefois qu’il existe des Foreign Branch Campuses, mais les frais sont plus élevés : « Ils représentent des universités de la Grande-Bretagne, des États-Unis et de l’Australie, entre autres. Malgré cela, les frais restent raisonnables, soit entre Rs 300 000 et 350 000 par an. »

Autre solution
Alors que la Grande-Bretagne restreint quelque peu l’immigration, une alternative commence à se dessiner pour les étudiants mauriciens : l’Australie. Certes, les études au pays du kangourou sont plus chères qu’en Chine et en Malaisie, mais certains étudiants y voient quand même des avantages. « Il faut au moins un million de roupies par an pour étudier en Australie », indique Doris Chitson, alors que les frais de séjour tournent autour de 18 000 dollars australiens par an.

Christine Faugoo, directrice de l’International Development Program (IDP) à Maurice, soutient qu’un des plus gros avantages d’aller étudier en Australie est que l’étudiant qui a entrepris deux ans d’études obtient un visa supplémentaire de deux ans pour travailler ou étudier davantage : « Comme l’économie australienne est en pleine croissance, contrairement à l’Europe, les perspectives pour les étudiants mauriciens sont très intéressantes. Et même s’ils ne veulent pas rester en Australie après leurs études, ils trouveront plus facilement du travail à Maurice. » La spécialiste des études en Australie indique qu’une maîtrise coûte en moyenne Rs 600 000 par an, alors que le coût de la vie s’élève à Rs 500 000 chaque année.

Les options mauriciennes
Si vous n’avez pas les moyens pour vous rendre à l’étranger, il y a une palette d’offres locales désormais disponible. Il y a d’abord l’université de Maurice (UoM) qui, d’ailleurs, augmente l’accès aux étudiants bientôt. Le Charles Telfair Institute (CTI) offre de nombreux cours, en partenariat avec la Curtin University of Technology d’Australie. D’où l’engouement des Mauriciens de poursuivre leurs études au CTI, à Moka.

Pour les trois ans d’études (Bachelor Degree), les étudiants devront payer 8 150 dollars australiens (Rs 252 650) à la Curtin University et Rs 326 240 à l’institution mauricienne. Au total, pour un diplôme au CTI, cela coûte environ de Rs 580 000. Alors que des études en Australie auraient coûté Rs 3,5 millions.

À l’University of Technology of Mauritius (UTM), un étudiant devra débourser Rs 22 300 par semestre pour un cours de son choix. Pour les trois ans d’études, le coût est de Rs 134 000.

À l’Isitech Business School, si vous voulez entreprendre un BA en Accounting & Finance, il vous faut débourser Rs 252 000. Cette institution souhaite que l’étudiant fasse un dépôt s’élevant à la moitié des frais, une fois qu’il s’inscrit.

À son propre rythme
Ils sont de plus en plus nombreux à opter pour des cours à distance. Ce sont ceux offerts par University of South Africa (UNISA) qui sont les plus prisés. Des études de langues, de psychologie, des finances... la liste est longue. Si certains entreprennent directement des démarches auprès d’UNISA, les étudiants peuvent également solliciter l’aide d’une agence locale.

AEA Co Ltd est un des représentants de cette institution sud-africaine à Maurice. L’agence prend en charge l’aspect administratif et tout ce qui concerne les paiements. Après quoi, l’étudiant reçoit par la poste son Study Pack, qui comprend des Tutorial Letters et des Study Guides. De surcroît, il a un code pour accéder à son site personnel et communiquer avec ses chargés de cours sur internet. Travaillant à son propre rythme, l’étudiant a 30 à 32 modules à compléter pour être titulaire d’un diplôme d’UNISA. Pour un Bachelor Degree, l’élève peut même étaler son cours de trois ans sur huit années. Ces cours à distance peuvent coûter environ Rs 300 000.

À chacun son plan de financement
La Mauritius Commercial Bank (MCB) offre des prêts d’études, connus comme le MCB Campus, de Rs 100 000 à Rs 5 millions. Un moratoire, d’une durée maximale de cinq ans pour le remboursement du capital, est proposé en option. « C’est un plan de financement taillé sur mesure pour des études supérieures. Nous nous adaptons à vos besoins », indique-t-on du côté de la MCB. La State Bank of Mauritius (SBM), avec SBM Achiever, se veut flexible.

Elle offre un moratoire sur le remboursement du capital, allant jusqu’à cinq ans (incluant un autre moratoire de six mois après la fin des études, le temps de trouver un emploi). Seuls les intérêts sont dus pendant cette période. Ainsi, l’étudiant a jusqu’à 10 ans pour le remboursement du capital et des intérêts. L’emprunt maximal est de Rs 4 millions. La Bramer Bank offre également des produits attrayants pour le financement des études supérieures. Elle est disposée à financer la totalité des dépenses et permet un remboursement allant jusqu’à 10 ans, incluant une période moratoire de cinq ans maximum, sous certaines conditions. Les compagnies d’assurance ne sont pas en reste. Ainsi, la SICOM offre des prêts pour financer les études tertiaires, à un taux d’intérêt de 7,50 %.

Elle accorde une longue période de remboursement et un moratoire de cinq ans pour le remboursement du capital.  Ces compagnies sont également prévoyantes en vous proposant d’épargner, alors que votre enfant est très jeune, pour ses études tertiaires. La SICOM, comme la British American Insurance (BAI), offre des options dans ce sens. Le A Plus Educational Plan de la BAI vous permet, entre autres avantages, de pouvoir, trois ans avant la maturité de la police d’assurance, utiliser l’argent par tranches d’au moins Rs 5 000.

Au cœur de l’Europe
D’année en année, le nombre de demandes pour des études tertiaires en France, le cœur de l’Europe, ne cesse de s’accroître. Catherine Khoussiainov, directrice de Campus France (agence de l’État français ayant pour but d’accompagner et de faciliter les demandes des étrangers voulant étudier en France), nous indique que cela est dû au fait que l’éducation en France est réputée pour sa qualité.

Un diplômé d’une institution française aura toujours des débouchées en France, mais également dans les pays européens et à travers le monde. « Vu que les Mauriciens sont bilingues, ils arrivent à s’adapter à la vie en France. Sauf que peut-être le climat peut poser problème dans un premier temps. N’empêche, les étudiants mauriciens sont connus pour leur sérieux et leur sens du travail », ajoute Catherine Khoussiainov.

Un étudiant ne doit payer que 150 euros (Rs 5 700) par an pour les frais d’inscription. D’ailleurs, les étudiants, quelle que soit leur nationalité, bénéficient en France des mêmes droits et des mêmes avantages que les Français. En 2011, quelque 408 visas d’étudiant ont été émis pour Maurice. En France comme ailleurs, la médecine, le droit, la gestion et le management, ainsi que l’ingénierie sont des matières prisées par les Mauriciens.

Reste ensuite le coût de la vie. À Paris, un étudiant devra dépenser au moins 1 000 euros (Rs 38 000) par mois. Cela est relativement moins cher en Province, où le coût peut varier entre 700 et  800 euros par mois, soit entre Rs 26 600 et Rs 34 400.

Grande-Bretagne
Les prestigieuses universités de Grande-Bretagne ont depuis toujours attiré de nombreux Mauriciens. Les universités de Manchester, de Kent et de Birmingham sont quelques-unes des plus populaires. Selon Seshadri Jayasankar, directeur de Campus Abroad, bien que le coût des études supérieures soit élevé, chaque année, ils sont près d’une centaine d’étudiants à choisir le pays de sa Majesté : « Si certains profitent des bourses offertes par les universités, d’autres contractent des emprunts. Ceux qui y ont de la famille n’auront que les frais de scolarité à payer. »

Des études en Angleterre peuvent coûter entre Rs 750 000 et Rs 1 million par an pour les frais de scolarité et le logement. Pour un Bachelor Degree, dont les études s’étalent sur trois ans, un étudiant doit débourser environ Rs 3 millions. Certes, cette somme est astronomique, mais la qualité des études en vaut le coût, indique Seshadri Jayasankar. Les étudiants étrangers ont toujours le droit de travailler 20 heures par semaine.

Canada
Arshaad Nunnoo, General Manager de GMS Education and Training Services Ltd, nous en dit davantage sur les perspectives d’études au Canada. Les étudiants peuvent travailler sans permis sur le campus où ils étudient. Ils peuvent travailler jusqu’à 20 heures par semaine en dehors du campus, tout en poursuivant leurs études. Ils peuvent même faire une demande pour un permis de travail. Celui-ci les autorise à travailler jusqu’à 20 heures par semaine et à plein-temps durant les vacances d’hiver et d’été.

Après l’obtention de leur diplôme, les étudiants étrangers ont la possibilité de travailler au Canada. Ils ont également l’opportunité de changer leur statut : d’un permis de séjour temporaire, ils peuvent obtenir celui de résident permanent, cela sans avoir à retourner à Maurice pour les procédures.

Pour une année d’études au Canada, un étudiant devra débourser entre 9 600 et 12 500 dollars canadiens (Rs 278 400 et Rs 362 500) pour les frais de scolarité et 9 000 dollars canadiens (Rs 261 000) pour le logement et les autres dépenses.
 
Source: DéfiMédia
Jane Lutchmaya