Tuesday 31 January 2012

Mauritius International Knowledge Investment Forum (MIKIF) – Début des travaux de deux campus d’ici juin

Le ministre Rajesh Jeetah.

Le Mauritius International Knowledge Investment Forum a pris fin lundi. Le ministre Jeetah a profité de l’occasion pour annoncer le début des travaux des deux campus universitaires, un à Pamplemousses et l’autre à Montagne-Blanche. Le gouvernement veut attirer 100 000 étudiants étrangers, d’ici 2020.
 
Maurice a-t-elle les moyens de devenir le Knowledge Hub de la région ? Oui, selon le ministre de l’Education tertiaire, de la Science, de la Recherche et de la Techno­logie. Dans son exposé sur le potentiel du pays, hier, lors du Mauritius International Knowledge Investment Forum, Rajesh Jeetah a souligné la capacité de Maurice de se transcender pour réaliser ses objectifs. Le produit intérieur brut par tête d’habitant qui est passé de US $ 200 au début de l’indépendance, à environ US $ 8 000 actuellement, ou encore la transition de Maurice d’une économie basée sur la monoculture de la cane à sucre à une économie diversifiée, en sont des exemples.

L’objectif du gouvernement a-t-il dit, est d’aug­menter le taux de scolarisation dans les insti­tutions tertiaires, de 46 % à 72 % d’ici 2015. Mais aussi de réussir à produire un gradué au sein de chaque famille mauricienne, et d’attirer d’ici 2020, 100 000 étudiants étrangers ainsi que les plus prestigieuses universités.

Actuellement le pays compte 69 institutions, dont 11 soutenues financièrement par le gouvernement, et 58 institutions privées.  46 000 étudiants se sont enrôlés pour des études tertiaires, notamment 22 500 au sein du public et 12 500 dans le privé. À ne pas oublier les
1 000 étudiants étrangers venant de 54 pays différents qui étudient sur le sol mauricien. 11 000 étudiants mauriciens ont, pour leur part, choisi des études en terres étrangères, a indiqué Rajesh Jeetah.

Ce dernier a souligné que d’ici 2025, 8 millions d’étudiants voyageront pour leurs études, et que c’était une « énorme opportunité » à saisir pour Maurice.

Pour ce faire, le ministre a annoncé la construction de deux campus, notamment à Montagne-Blanche et à Pamplemousses. Cela dans le but de délocaliser l’accès à l’éducation supérieure. La construction de ces deux projets devrait débuter d’ici le mois de juin ou de juillet.
Avec un “student visa scheme, le développe­ment infrastructurel, le placement des étudiants dans des entreprises, et les facilités d’hébergement, entre autres, Maurice devrait bien se positionner, a-t-il ajouté.

Déjà des investisseurs indiens prospectent Maurice dans le but d’ouvrir une école  vétérinaire. Des inves­tisseurs suisses sont eux aussi intéressés, et ambition­nent de mettre sur pied une école médicale.

Maurice Lam, le président du Board of Invest­ment, a mis l’accent sur la qualité de l’enseigne­ment, à un prix compétitif, un cadre réglementaire souple,  l’utilisation optimale des outils technolo­giques, et l’accès à l’éducation.

Le Dr Ayoub Kazim, Managing Director du Dubai Knowledge Village and Dubai Academic City, invité pour l’occasion, a fait une présentation de Dubaï en tant que ‘knowledge regional hub’. Il a déclaré que Dubaï abrite 69 universités, dont 53 % des universités de la région.
 
Source: DéfiMédia
Kervin Victor

Belle performance des National Colleges


Dans l’après-midi, les recteurs ont récupéré les results slips au MES.
Dans l’après-midi, les recteurs ont récupéré les results slips au MES.
 
Ils sont 13 collèges à avoir enregistré 100 % de réussite aux derniers examens du School Certificate. Parmi eux, le Queen Elizabeth College, le Dr Maurice Curé ou encore le Royal College de Curepipe. Ces anciens « Form VI Colleges » sont depuis 2006 des « National Colleges » et ils présentaient leurs premiers candidats à ces examens depuis cinq ans.


Le taux de réussite cette année est inférieur à celui de l’année dernière, soit 76,74 contre 77,82 %. Ils sont 13 194 élèves à avoir réussi à ces épreuves sur les 17 192 inscrits. À Rodrigues, le pourcentage de réussite est de 78,76, avec 456 élèves ayant réussi sur les 579 inscrits. Dans le privé, ils sont plus de 4 000 candidats à avoir pris part à ces épreuves.

Le Mauritius Examinations Syndicate (MES) avise les candidats qui souhaitent faire réviser leurs résultats doivent en faire la demande auprès des responsables de leurs établissements. Après la proclamation des résultats, le ministère de l’Éducation informe les élèves et leurs parents que, depuis 2011, il a adopté une nouvelle approche pour permettre à un plus grand nombre d’étudiants d’accéder en Lower VI. Les étudiants ayant obtenu trois « Credits » ont maintenant la possibilité d’être promus. Les écoles sont ainsi encouragées à accueillir tous les élèves admissibles en Lower VI.

Contrairement aux années précédentes, les collèges nationaux doivent accueillir leurs propres étudiants en Lower VI. En conséquence, il y a peu de places vacantes dans ces collèges. Un communiqué sera émis sous peu concernant les places vacantes dans les établissements secondaires publics.

Source: Le Défi Quotidien

Yogeesh Patroo, premier de son collège

L’ado a fait preuve d’une grande détermination.
L’ado a fait preuve d’une grande détermination.
 
Il n’est plus de ce monde depuis le 31 décembre. Mais Yogeesh Patroo ne finit pas de nous étonner. Candidat aux derniers examens du SC, il a décroché 19 unités. Ce score est aussi synonyme de la meilleure performance de la Vacoas SSS, collège que fréquentait le jeune homme.  « S’il était encore avec nous, Yogeesh aurait réuni toute la famille pour célébrer l’événement », nous dit Soodesh, le père de Yogeesh.
Atteint de dystrophie musculaire, Yogeesh avait pris part aux derniers examens du SC. Avec une scolarité en dents de scie, il a, pour son père, réalisé un exploit. « Yogeesh n’a pratiquement pas suivi le cursus primaire. Pourtant, cela ne l’a pas empêché à réussir le CPE. Sa préparation aux examens du SC s’est faite sans aucune leçon particulière. Il s’est simplement appliqué à ses études avec l’aide de son frère et de ses enseignants. »

Les parents ne s’attendaient pas à une telle performance de leur fils : « Il n’a jamais cédé à la pression des examens. La preuve, il passait le plus clair de son temps devant la télévision ou en jouant au football avec ses petits camarades. Et quand, je lui demandais de se plonger dans ses livres, il me répondait toujours : « Papa ki to koné toi ? ».

En sus d’être une source de fierté, les résultats de Yogeesh sont aussi un symbole d’espoir : « Malgré sa maladie, Yogeesh n’a jamais baissé les bras. Il s’est toujours battu pour concrétiser ses rêves. Sa réussite aujourd’hui doit inspirer d’autres jeunes qui vivent des situations difficiles », fait ressortir Soodesh Patroo.
Yogeesh est décédé à l’âge de 16 ans et venait de sortir un album intitulé « Mo Vision ».

Source: DéfiMédia
Thierry Léon

SC : treize collèges réalisent un sans-faute

SC : treize collèges réalisent un sans-faute
Treize collèges ont réalisé un taux de taux de réussite de 100% aux examens du School Certificate. Ils sont Droopnath Ramphul SSS (135 candidates), Dr Maurice Curé (141 candidates), Gaëtan Raynal SSS (136 candidates), Hindu Girls (212 candidates), Islamic Cultural College (5 candidats), Mahatma Gandhi Institute (133 candidats), Mahatma Gandhi Secondary School Flacq (113 candidats), Queen Elizabeth College (154 candidates), Renganaden Seeneevassen SSS (36 candidates), Royal College Curepipe (141 candidats), Sookdeo Bissoondoyal SSS (80 candidats), Sir Abdool Razack Mohamed SSS (80 candidats) et Sodnac SSS (160 candidates).
Performance honorable pour 46 autres collèges, qui affichent un taux de réussite de plus de 90 %. En revanche, ce n’est pas la joie dans six collèges où le taux de réussite est en dessous de 20 %.Les résultats du SC sont arrivés hier, lundi 30 janvier. Le taux de réussite à ces examens s’élève à 76, 74 % contre 77,82% l’année dernière. Ce qui constitue une légère baisse.

Source: Le Défi Quotidien

Monday 30 January 2012

Post-SC : peu de places disponibles dans les collèges nationaux


Post-SC : peu de places disponibles dans les collèges nationaux
Les places additionnelles sont rares dans les collèges d’État. Encore moins dans les collèges nationaux. C’est ce qu’a indiqué le ministère de l’Éducation dans un communiqué, émis ce lundi après-midi, 30 janvier.
C’est ce qui fait que, contrairement aux années précédentes, il est peu probable que ceux qui ont obtenu de très bons résultats au School Certificate (SC) obtiennent un transfert au Queen Elizabeth College ou dans les deux collèges Royal pour poursuivre leurs études.

Ce transfert est beaucoup plus difficile étant donné que davantage d’étudiants sont éligibles à une promotion en Higher School (HSC) étant donné qu’il ne faut désormais que trois « credits » contre cinq auparavant.

Les étudiants mauriciens, qui ont pris part aux examens du SC, ont pu récupérer leur result slip ce lundi après-midi. Le taux de réussite pour la cuvée 2011 est en légère baisse, soit 76, 74 % contre 77,82 % pour la cuvée 2010.

Une nouvelle fois, ce sont les filles qui ont mieux travaillé que les garçons avec un taux de réussite de 81,23 % contre 71,55 %. 21 319 candidats ont pris part à ces examens. À Rodrigues aussi, les filles ont réalisé une meilleure performance  (79,18 % contre 78,24%).

Source:  Le Défi Quotidien

Maurice veut faire de l’éducation un nouveau pilier de l’économie

Maurice tient à faire de l’éducation un nouveau pilier de son économie. Le pays souhaite augmenter les admissions dans ses universités et autres établissements privés en attirant des élèves étrangers.
Maurice veut faire de l’éducation un nouveau pilier de l’économie
Pour atteindre cet objectif, le Board of Investment (BOI) a organisé ce lundi 30 janvier le Mauritius International Knowledge Investment Forum à Balaclava.

Source: Le Défi Quotidien

Le bhojpuri au secondaire


Le bhojpuri au secondaire
La langue bhojpuri sera bientôt introduite au programme d’études du secondaire. L’annonce a été faite, ce lundi matin, par le ministre de l’Éducation, Vasant Bunwaree.
 
C’était lors d’une cérémonie de remise de bourses aux élèves nécessiteux du secteur de la formation professionnelle et technique, tenue au siège de la MITD à Phoenix. Selon le ministre Vasant Bunwaree, les élèves n’auront pas de difficulté à maîtriser le bhojpuri. 

Source: DéfiMédia

Légère baisse du taux de réussite

Légère baisse du taux de réussite
Fin du suspense pour les 21 319 candidats ayant pris part aux derniers examens du School Certificate (SC). Les résultats sont arrivés en début d’après-midi, ce lundi 30 janvier.
Premier constat : le taux de réussite à ces examens est en légère baisse. 76, 74 % des candidats ont réussi contre 77,82 % pour la cuvée 2010. 21 319 candidats ont pris part à ces examens.Les filles ont, une nouvelle fois, mieux travaillé que les garçons. Le taux de réussite chez les filles s’élève à 81,23 % contre 71,55 % chez les garçons.

A Rodrigues, 79,18 % des filles ont réussi aux examens du SC contre 78,24% chez les garçons.
Ces chiffres ont été communiqués à la presse par le directeur du Mauritius Examination Syndicate (MES), Lucien Finette.

Source: Le Défi Quotidien

Lucien Finette : «Pas mal de collèges ont réalisé 100% de réussite»

Les résultats du School Certificate (SC) sont arrivés ce lundi 30 janvier. Le taux de réussite à ces examens s’élève à 76, 74 % contre 77,82% l’année dernière. Ce qui constitue une légère baisse.
S’adressant à la presse, le directeur du Mauritius Examination Syndicate (MES), Lucien Finette, affirme que plusieurs collèges ont réalisé un sans-faute.

«Plusieurs collèges, à l’instar de la Sodnac State Secondary School, laquelle avait présenté 160 candidates, ont réalisé 100 % de réussite. Il en est de même pour les 212 candidates du Hindu Girls College. Tout cela est encourageant », a-t-il soutenu.
Autre collège à avoir réalisé 100% de réussite : le Mahatma Gandhi Institute (MGI), un établissement mixte situé à Moka.

Joie indescriptible au collège d’Etat sir Abdool Razack Mohamed. Pour la première fois de son histoire, cet établissement pour garçons de la capitale affiche un taux de réussite de 100%.

« Un sentiment de fierté nous anime ! Nous avons obtenu de très bons résultats ces dernières années et cette fois-ci nous réalisons un sans-faute. Je remercie Eshan Mamode, président de l’association des parents d’élèves, et tous les enseignants. Nous vivons comme une grande famille ici », a confié à Radio Plus, Yogesh Panray, recteur du SSS sir Abdool Razack Mohamed.

Source: Le Défi Quotidien

Entre joie et déception : la fin du suspense en images


Entre joie et déception : la fin du suspense en images
Certains ont bien travaillé, d’autres sont déçus. La plupart des candidats ayant pris part aux examens du School Certificate de la cuvée 2011 ont pris connaissance de leurs résultats ce lundi 30 janvier.
Nous vous proposons quelques photos pour résumer cette folle journée pour les uns et journée noire pour les autres…

Résultats du SC en images
Résultats du SC en images
Résultats du SC en images
Résultats du SC en images
Résultats du SC en images
Résultats du SC en images
Résultats du SC en images
Résultats du SC en images
Résultats du SC en images
Résultats du SC en images
Résultats du SC en images
Résultats du SC en images
Source: Le Défi Quotidien

À l’Université de Maurice – La Students Union condamne tout acte d’ingérence


À l’Université de Maurice – La Students Union condamne tout acte d’ingérence
L’annonce de la démission de l’ex-vice-chance­lier de l’UoM, Konrad Morgan, a été vécue comme un véritable coup de massue par les étudiants du campus. Cependant, pour d’autres étudiants, cet événement a été vécu dans l’indifférence la plus totale.
 
Navish Fokeerah, président de la Student Union (SU), considère l’ex vice-chancelier comme un homme de proximité qui ne manquait jamais une occasion pour « guider » la Students Union lorsqu’il le pouvait et qui se souciait également du bien-être du personnel. « Nous sommes bien évidemment très attristés par le départ de Konrad Morgan. C’est une grande perte pour nous les étudiants ainsi que pour l’institution elle-même, car c’est un homme qui avait une vision pour l’établissement. Après qu’il eut soumis sa lettre de démission, nous l’avons rencontré et il nous a assuré que l’administration et le vice-chancelier par intérim resteront, tout comme lui, à notre disposition. Nous espérons tout simplement que son successeur sera une personne aussi impartiale, accessible et avec la même vision, voire encore mieux que celle de Konrad Morgan, » explique le président de la Students Union.

Si le Britannique avait au départ évoqué des raisons personnelles pour justifier sa démission, la thèse d’ingérence (politique) n’est jusqu’ici pas écartée. Ce point a même été soulevé par Mono Bunwaree, membre exécutif du syndicat du personnel enseignant de l’Université de Maurice, des allégations que réfute Rajesh Jeetah, ministre de la Tertiary Education Commission. Le président de la Students Union, quant à lui, dit prendre cette affaire avec des pincettes. « En l’absence de preuve, nous ne pouvons réellement dire s’il y a eu ingérence de la part du ministère de la TEC et même du PMO. Mais si tel est le cas, au niveau de la Students Union, nous condamnons cet acte, car cela pourrait nuire à la réputation de l’institution, » poursuit notre interlocuteur.

Rapport non-public
Commentant les onze cas d’ingérence révélés par Le Défi Quotidien, mardi dernier, Ajam Beg Ouwais, membre de la Students Union, nous explique que l’établissement est bel et bien autonome et que les certificats sont délivrés selon les mérites. « Sans vouloir le défendre, le ministre Rajesh Jeetah n’a fait que demander un rapport pour connaître le taux de réussite par rapport aux dissertations. Il n’a nullement dit que tel ou tel étudiant doit obligatoirement réussir. Ce n’est pas comme cela que l’UoM fonctionne. De plus, concernant le revêtement de sol du gymnase, la demande avait été faite par l’ancienne SU. Nous ne pouvons maintenant le rapporter chez le revendeur. En plus des activités sportives, nous nous en servirons pour d’autres activités, un ‘multipurpose hall’ où on pourra accueillir des ‘job fair’, des dépistages de maladies, entre autres, » dit-il.

Zaheer Oaris, candidat sous la bannière de la United Campus aux dernières élections de la Student Union, déplore que le rapport de restructuration que Konrad Morgan avait rédigé n’ait pas été rendu public. « On nous a uniquement dévoilé les grandes lignes de ce rapport, sans plus. C’est la raison pour laquelle nous ne pouvons dire, du moins avec certitude, s’il y a effectivement eu ingérence ou pas. Néanmoins, il semblerait que c’est une affaire qu’on veut à tout prix étouffer ici, car en faisant cela tout le monde y trouvera son compte, » nous confie-t-il. Sharma Gokhool, candidat indépendant aux dernières élections, exprime quant à lui ses craintes par rapport au successeur de Konrad Morgan. « Son successeur apportera-t-il lui aussi des développements dans l’intérêt des élèves et de l’institution ? Aura-t-il la même vision ? Ou sera-t-il un nominé politique comme tant d’autres ? », se demande cet étudiant en troisième année de Management.
 
Source: DéfiMédia
Patrick Hilbert

Propositions de la GPTU pour réformer le CPE

Propositions de la GPTU pour réformer le CPE
Le CPE est appelé à disparaître dans sa forme actuelle. Ainsi, la GPTU a fait part de ses propositions au ministre de l’Education, le Dr Vasant Bunwaree.
 
La General Purpose Teachers Union (GPTU) souhaite que le Certificate of Primary Education innove. Elle estime que dans sa forme actuelle, les examens du CPE font plus de tort que de bien. Lors d’une rencontre avec le ministre de l’Education, elle a souhaité que trois membres de son union soient partie prenante des comités mis sur pied par le ministre dans le cadre des réformes à venir. Le conseiller technique, Ashik Junglee, soutient que le CPE doit être redéfini afin de permettre aux enfants de faire des progrès.

Parmi les propositions, notons que : la perfor­mance des enfants doit être basée sur 40 points obtenus durant les classes de Std IV à VI à travers le contrôle continu. Les 10% restants obtenus dans une des matières suivantes: Art & Design, Physical Education & Health et la musique. 50 points doivent être obtenus pour les examens. Le Mauritius Exami­nations Syndicate (MES) doit identifier les compé­tences à être acquises par les enfants pour l’examen final. Un livret démontrant le progrès des enfants doit être d’usage pour évaluer les forces et les faiblesses des enfants. Les contrôles continus des Std IV à VI doivent avoir lieu au moins trois fois l’an et les points seront comptabilisés pour les examens du CPE.

La GPTU propose aussi que les points soient ainsi comptabilisés: 80 - 100 A,  60 - 79 B,  50 – 59 C, 40 – 49 D, 30 – 39 E, 0 - 29 U.

Par ailleurs, il est proposé que les Grade Aggregates soient comme suit: 4A et plus -1, moins de 4 A, mais un minimum de 3A – 2, moins de 3A, mais un minimum de 2A – 3 et moins de 2A – 4.

Selon la GPTU, l’admission au niveau du secondaire doit se faire selon la performance obtenue au niveau du CPE, ainsi que la proximité résidentielle de l’élève avec l’établissement. Il est de plus proposé que chaque collège d’État et confessionnel admette 30% d’enfants avec un grade 1, 30% avec un grade 2, 30 % avec un grade 3  et 10 % d’enfants ayant réussi dans au minimum trois matières. Ce faisant, le conseiller technique estime que tous les collèges d’État seront mis sur un pied d’égalité et ainsi la course vers les Star Schools n’existera plus. Une considération spéciale doit être accordée aux enfants d’un niveau plus faible avec une pédagogie spéciale. Cette classe doit se faire avec la participation de tout le personnel. Les parents auront le choix d’admettre leurs enfants dans n’importe quel collège privé. Les collèges privés doivent avoir le choix d’admettre les enfants selon leurs propres critères, mais dans la proximité de leurs résidences. 
 
Source: DéfiMédia
Mario Boutia

Saturday 28 January 2012

Un dirigeant syndical expulsé

Atmanand Boodhoo n’est plus membre de l’Union of Private Secondary Education Employees (UPSEE). Ce dernier, qui exerçait les fonctions de vice-président de ce syndicat, a été suspendu et expulsé.

Lors d’un point de presse, hier, vendredi 27 janvier, Atmanand Boodhoo dit contester son expulsion. Il a dénoncé aussi la gestion du président de l’UPSEE Yahya Paraouty lors de certaines activités. « Lorsque je lui ai demandé des comptes, il a refusé de lui répondre », déplore-t-il. Ainsi, pour les élections du 4 février, Atmanand Boodhoo présente une nouvelle équipe pour affronter l’équipe au pouvoir.

Sollicité pour une réaction, Yahya Paraouty affirme que les allégations de M. Boodhoo ne sont pas fondées.

Source: Le Défi Quotidien

Enseignement supérieur – Le Registrar de l’UTM suspendu avec effet immédiat

Enseignement supérieur – Le Registrar de l’UTM suspendu avec effet immédiat
Le Conseil d’administration de l’UTM a décidé de suspendre son Registrar avec effet immédiat. Plusieurs allégations pèsent sur Sanjeev Kumar Babooa.
 
Les diverses allégations émises contre l’Université de Technologie de Maurice (UTM) ont finalement abouti à des sanctions concrètes. Sanjeev Kumar Babooa a été suspendu de son poste de Registrar avec effet immédiat.

La décision a été entérinée jeudi soir par le Board of Governors de cette université appartenant à l’Etat mauricien, à la lumière d’une enquête menée par le Staff Committee de l’UTM. Actuellement en voyage en Inde, Sanjeev Kumar Babooa n’était pas présent au moment de sa suspension.

«Je confirme que le Registrar a été sus­pendu. De graves allégations pèsent sur lui. Le Staff Committee a recommandé une suspension immédiate au Conseil d’admi­nis­tration et cette dernière a entériné cette déci­sion qui a donc été exécutée immédiate­ment», déclare Dharam Fokeer, directeur de l’UTM.

« Le Registrar sera entendu par un comité disciplinaire et il pourra présenter sa défense devant cette instance», ajoute le directeur.

Certaines de ces allégations datent de plusieurs années et auraient trait au recrutement de divers membres de l’administration. Le bruit courait que certaines personnes étaient embauchées selon des critères autres que celui du mérite et alors même qu’elles ne disposaient pas des qualifications suffisantes.

Ces accusations avaient d’ailleurs incité l’Independent Commission against Corruption (ICAC) à effectuer des descentes sur le campus de l’UTM, à La Tour Koënig. Selon nos sources, des « fautes profession­nelles » seraient reprochées à Sanjeev Kumar Babooa. Le ministère de l’Enseignement supérieur serait également mécontent des éléments d’information fournis par l’UTM, concernant une question parlementaire posée le 6 décembre 2011 par le député mauve Reza Uteem.

Elle portait sur la récente promotion de Deepika Faugoo au poste de Head of School of Business, Management and Finance de l’UTM. Son prédécesseur à ce poste avait officiellement émis des allégations par rapport à cette nomination. Interrogé au Parlement, Rajesh Jeetah, ministre de l’Enseignement supérieur, devait affirmer ne pas être au courant de cette affaire. Il ressort que la personne concernée complétait sa maîtrise à l’UTM alors qu’elle avait été nommée Head of School.

Cette situation devait attirer l’attention de la Tertiary Education Commission qui a évoqué un possible conflit d’intérêts.

La nomination de Sanjeev Kumar Babooa au poste de Registrar, en juin 2010, avait été fortement contestée par des membres du personnel. Des allégations de mauvaise gestion et de passe-droit avaient rapidement fait surface, mais elles avaient été rejetées par le principal concerné.

Le Défi Plus n’a pu contacter Sanjeev Kumar Babooa, en déplacement à l’étranger, pour connaître sa réaction suite à sa suspension.
 
Source: DéfiMédia
Patrick Hilbert

Friday 27 January 2012

À Cap-Malheureux - Les parents de douze élèves du CPE contestent le transfert d’un enseignant

Le transfert des enseignants fait toujours tiquer les parents.
Le transfert des enseignants fait toujours tiquer les parents.
 
Les parents de douze élèves du CPE de l’école primaire de Cap Malheureux sont en colère. Un enseignant qu’ils jugent ‘important’ pour cette classe a reçu son ordre de transfert du ministère de l’Education.

Les douze élèves du CPE de l’école primaire de Cap Malheureux ne vont plus en classe depuis le 24 janvier. Ils protestent contre le transfert de leur enseignant qui les oblige à intégrer la classe de première année alors qu’ils sont en seconde année.

« Nous ne sommes pas satisfaits de la performance de l’enseignant de première année, avec qui ma fille a travaillé l’an passé. Ses résultats étaient décevants. Ma fille ne montrait aucun intérêt, car elle n’aimait pas la méthode d’enseignement. Ma fille avait rarement des devoirs à effectuer à la maison», assure une mère.

Toutefois, la donne a changé avec l’arrivée du nouvel enseignant qui a pris charge de la classe du CPE depuis janvier. La salle de classe ne comptait que douze élèves, ce qui permettait au prof de travailler à l’aise et de traiter chaque cas individuel. En outre, la communication passait bien entre le prof et ses élèves.

Selon les parents protestataires, cet enseignant avait, en l’espace de deux semaines, suscité un réel engouement chez les élèves. « J’ai constaté que mon fils faisait tous ses devoirs avec application et avait hâte d’être en classe. Il était très motivé et était confiant que, cette année, il aurait de meilleures notes », confie un parent.

Leur joie sera de courte durée. Les élèves seront stupéfaits d’apprendre le brusque changement qui leur est imposé. Ils ont eu vent qu’ils devront intégrer la classe de première année et qu’ils auront comme prof, l’enseignant qu’ils ont eu l’année précédente. Une situation qui inquiète enfants et parents.

« Accepter une telle proposition équivaudrait à accepter, en connaissance de cause, que nos enfants échouent à leurs examens. Nous avons contacté l’administration de l’école, le maître nous a affirmé que l’ordre venait du ministère de l’Education. C’est injuste, c’est l’avenir de nos enfants qui est en jeu. Les autorités éducatives devraient nous venir en aide et non pas sans tenir compte de l’épanouissement des enfants », souligne le porte-parole de ces parents.

Une source officielle du ministère affirme être au courant de ce problème qui exacerbe la colère des parents. Il souligne qu’il est en communication avec les inspecteurs de cette école pour trouver un dénouement satisfaisant pour tous.
 
Source: DéfiMédia
Sabine Lourde

UOM - Konrad Morgan fait ses adieux

Konrad Morgan fait ses adieux
Il a fait ses adieux à l’Université de Maurice. Ce jeudi était son dernier jour sur le campus de Réduit. La Students Union a voulu lui démontrer sa gratitude. Ainsi, lors d’une cérémonie empreinte d’émotion, les étudiants de l’Université de Maurice et quelques personnes du corps enseignant ont voulu faire du départ du Professeur Konrad Morgan un départ inoubliable.
 
« C’est un mélange de fierté pour le travail accompli mais aussi de chagrin puisque je quitte des amis. Cette cérémonie m’a vraiment touché. Cela démontre que les étudiants ont apprécié les changements sur le campus », a déclaré l’ancien vice-chancelier.

Gâteaux, discours poignants et poèmes étaient au rendez-vous. Lors de son discours, l’ancien vice-chancelier est revenu sur les deux années qu’il a passées à l’Université. « Nous avons travaillé afin que l’Université soit meilleure. J’espère que le travail continuera et que l’Université de Maurice sera une université de renom dans la région », a-t-il soutenu.

Le président de la Students Union, Navish Fokeerah, estime que le départ de Konrad Morgan est une perte pour l’Université de Maurice. « Lorsque nous avons appris qu’il avait décidé de partir, nous étions choqués. Nous l’avons rencontré pour le convaincre de rester mais sa décision était déjà prise. Nous espérons que son successeur sera juste, impartial et aussi hard worker pour le bien-être des étudiants », espère ce dernier.
Lors de cette cérémonie, Konrad Morgan, qui était toujours le porte-parole de l’Université de Maurice, s’est dit mécontent des fuites de certains courriels confidentiels.

Remise de certificats au MITD
Le Mauritius Institute of Training and Development (MITD) a récompensé, jeudi, 21 personnes ayant suivi une formation technologique. Ce cours fut organisé par la School of Information Technology, Electronics & Communications (SITREC) pendant deux semaines et était dispensé par le ABB DCS Freelance System Engineering Training Program.

Roland Dubois, le directeur du MITD, insiste sur le fait que la formation est importante dans tous les domaines. « Si la tendance n’est pas suivie, nous ne ferons pas partie de la demande du marché. Toutefois, l’individu a le devoir de s’efforcer à s’adapter aux changements et de tirer avantage des formations auxquelles il a droit. » 

Source:Le Défi Quotidien

Innovations – Le golf à l’école

Les activités extra-curriculaires font petit à petit  leur entrée à l’école.
Les activités extra-curriculaires font petit à petit leur entrée à l’école.
 
Le golf sera accessible aux enfants de Curepipe à partir de ce lundi. Il n’est pas exclu que cette discipline soit présentée aux examens au secondaire par la suite.
 
Les nouvelles matières ne cessent de voir le jour au niveau des établissements primaires et secondaires. Le Dr Vasant Bunwaree a lancé, jeudi matin, un projet pilote au Dodo Club de Curepipe sur l’enseignement du golf au primaire. D’ailleurs, les cours seront assurés par des entraîneurs qualifiés dans ce domaine.

Cette année, dix écoles de Curepipe sont concernées. Ainsi, à partir de ce lundi et ce jusqu’à la fin du deuxième trimestre, les cours se tiendront en session d’une heure. Ce sont plus de 350 enfants de la STD V qui sont concernés par ce projet pilote. Pour le ministre de l’Éducation, « pratiquer une discipline sportive est un élément important. Grâce à ce lancement, le golf est désormais accessible à toutes les couches de la société. C’est un véhicule de valeur, de respect, et de camaraderie. À travers cela, le ministère de l’Éducation compte inculquer les valeurs et le sens moral chez l’enfant », a avancé le ministre.

Le ministre est confiant que ce programme sera bénéfique aux enfants à tous les niveaux. « Nous avons déjà introduit la Physical Education au niveau du School Certificate (SC) et nous attendons les résultats. C’est un programme très structuré que nous faisons pour les enfants. Il nous faut mettre en place plusieurs autres disciplines de ce genre et nous souhaitons qu’elles soient prises au sérieux jusqu’à les présenter aux examens… »
L’officier principal de la section sportive au ministère de tutelle, M. Deegumbur Balldeo, soutient que le golf sera pratiqué par deux écoles quotidiennement. Les enfants auront droit à dix sessions lors du premier trimestre et au même nombre de sessions durant le deuxième trimestre.

Le ministère ne compte pas s’arrêter là dans le domaine sportif. Le Dr Bunwaree avance que le rugby, la natation, le football pour les filles deviendront bientôt une réalité pour les enfants.

TÉMOIGNAGES
Udish Juguessur est en STD V à l’école James Toolsy de Curepipe. Après avoir essayé quelques frappes, il nous avoue que ce sport n’est pas trop facile. Toutefois, étant un petit garçon dynamique, il affirme qu’il continuera. C’est un jeu très intéressant, nous a-t-il confié.

Nabeelah Kaussin étudie à l’école Hugh Otter Barry de Curepipe. Pour cette fillette de 9 ans, le jeu est facile et très intéressant. Elle nous confie qu’elle a déjà quelques notions pour en avoir déjà joué lors d’une visite en Afrique du Sud. Elle souhaite toutefois connaître les techniques du golf afin de s’améliorer.

Les écoles concernées
Cité Atlee, St Esprit RCA, Notre Dame de la Confiance, St Jean Bosco RCA, Hugh Otter Barry, James Toolsy, Lapeyrouse, Curepipe Road, Ste Thérèse RCA et Robinson Road.
 
Source: DéfiMédia
Annick Daniella Rivet

Thursday 26 January 2012

Université de Maurice – Vers une hausse de 10 % des frais pour les étudiants

Université de Maurice – Vers une hausse de 10 % des frais pour les étudiants
Les étudiants de l’Université de Maurice pourraient être amenés à payer 10 % de plus pour leurs études. Une proposition dans ce sens sera examinée par le Board le 6 février. La mesure rapportera Rs 10 M par an.
 
Augmentation de 10 % des frais universitaires pour les étudiants et examen du fameux plan de restructuration ! Ce sont les deux principaux ingrédients figurant au menu de la prochaine réunion du Conseil d’administration de l’Université de Maurice. Celle-ci aura lieu le 6 février. L’ensemble des étudiants de l’Université, soit environ 12 000 personnes, devra être concerné par cette mesure. Même ceux qui suivent des cours pour obtenir une maîtrise sont concernés.

Il ressort toutefois que certaines personnes au niveau du Conseil d’administration auraient déjà l’intention de prendre position contre cette mesure.

Ceux qui défendent cette proposition arguent que cette mesure amènera Rs 30 millions sur trois ans dans les caisses de l’Université et que ces frais n’ont pas été revus à la hausse depuis plusieurs années. Et de l’argent, cet établissement d’enseignement supérieur en a bien besoin pour pouvoir fonctionner au quotidien et pour financer le renouvellement de nombreux équipements obsolètes, notamment au niveau des laboratoires.

Du côté des étudiants, cette pilule pourrait être difficile à avaler. « Nous ne serons pas d’accord s’il y a une hausse des frais », Navish Fakeerah, président de la Student’s Union. Mais, à l’heure où nous l’interrogions, celui-ci n’avait pas encore été informé de cette proposition de hausse. Pour certains, au lieu d’imposer une hausse aux étudiants, il faudrait revoir les conditions des enseignants de l’établissement universitaire. Si le personnel académique est composé d’environ 300 personnes, l’Université fait aussi appel aux services de plus de 200 « lecturers » à temps partiel. Cela représente une dépense annuelle d’environ 20 millions. À cela, il faut ajouter encore Rs 25 millions pour payer les heures supplémentaires, les frais de correction des examens pour les enseignants ainsi que d’autres avantages. Un argument que l’on risque fort de contester rapidement au niveau des « lecturers ».

À noter que la question d’augmenter les frais avait déjà été abordé au Board vers le mois de septembre dernier. Un accord de principe avait été trouvé. Même le représentant des étudiants avait alors donné sa bénédiction. Il était alors question que la hausse soit dans les paramètres de l’inflation du pays. Dans le concret, les frais étaient cependant demeurés intouchés.

Cette réunion ne verra pas la participation de Konrad Morgan qui quitte le pays ce jeudi. Celui-ci a démissionné de ses fonctions au début du mois. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est le remplacement de plusieurs membres du Board par le Bureau du Premier ministre. Ce, quelques jours avant que le Board ne se penche sur les amendements qui devaient être apportés aux « statuts » de l’université pour pouvoir mettre en pratique le plan de restructuration de l’institution.

Les nouveaux membres, qui se sont réunis pour la première fois il y a quelques jours, vont donc décider de ce qu’il adviendra de ce plan.

Konrad Morgan : « Les lettres auraient dû rester confidentielles… »
Le Pr Konrad Morgan a présidé la signature d’un protocole d’accord, mercredi. « C’est malheureux que les lettres aient été filtrées. Plusieurs d’entre elles ont été présentées au ‘Council’ et auraient dû rester confidentielles. » 
Selon lui, il y a eu une grande couverture médiatique de cette affaire. Il n’écarte pas la possibilité de commenter la situation par la suite.

Par ailleurs, le protocole d’accord signé, mercredi, entre l’Université de Maurice et la Canadian International Training & Education Corp (CITREC), permet aux gradués de la Faculté de droit et de gestion de poursuivre avec la Certified General Accountants Association du Canada. La Prof (Dr) A. Ramgutty-Wong, doyenne de la faculté, soutient que c’est une opportunité qui permettra aux étudiants d’avoir une ouverture sur le monde. Cela démontre aussi que nos diplômes et degrés sont reconnus.
 
Source: DéfiMédia
Patrick Hilbert

Tuesday 24 January 2012

Suicide : un enfant de 11 ans se pend chez lui

Suicide : un enfant de 11 ans se pend chez lui
Vif émoi dans un village du nord ce matin, mardi 24 janvier. Un écolier de 11 ans s’est donné la mort en se pendant à un arbre dans sa cour.

Bouleversant…C’est ainsi qu’on peut qualifier le drame qui s’est produit ce matin dans un village du nord. Un écolier de 11 ans, qui refait le Certificate of Primary Education (CPE), s’est suicidé ce matin. Son corps a été retrouvé pendu à un arbre dans sa cour. Il fréquentait une école primaire du nord.

Interrogée par Radio Plus, la maîtresse d’école de l’établissement a confié que le gamin ne voulait plus se rendre à l’école. Il souhaitait travailler pour subvenir aux besoins de sa mère, qui a cinq autres enfants. Leur père a été assassiné l’année dernière lors d’une partie de beuverie. 

Encore sous le choc, la maîtresse d’école précise que l’enfant a été le seul à avoir échoué aux examens du CPE l’année dernière. Etait-il suivi par un psychologue ?  Non, affirme-t-elle. « Il n’était pas un enfant à problèmes », explique-t-elle.

La maîtresse d’école indique que l’enfant s’était absenté de l’école pendant quelques jours la semaine dernière. «Ill est retourné à l’école vendredi. Mais, ce matin sa tante nous a expliqué que l’enfant avait demandé à sa mère de ne pas l’envoyer à l’école. Il voulait aller travailler parce qu’il est issu d’une famille démunie. Peut-être, il voulait aider sa maman », précise-t-elle.

L’autopsie, pratiquée par le Dr Sudesh Kumar Gungadin, a attribué le décès à une asphyxie due à la pendaison.

Qu’est-ce qui peut bien pousser un enfant à commettre un acte de désespoir ? La psychologue Véronique Wan Hok Chee estime que certains enfants développent généralement une phobie scolaire. Elle explique qu’ils subissent trop de pressions et sombrent dans la dépression.

Source: Le Défi Quotidien

Université de Maurice – Onze exemples d’ingérence ministérielle

L’institution de Réduit est le théâtre d’âpres luttes intestines.
L’institution de Réduit est le théâtre d’âpres luttes intestines.
 
Konrad Morgan, vice-chancelier démissionnaire de l’université de Maurice (UoM), était excédé. Cela se sent dans les différents rapports, écrits à la suite des « ministerial management meetings » et envoyés aux cadres de l’organisme. Nous vous proposons onze extraits de ces rapports, qui font état de son exaspération. 
 
Dans un cas, Konrad Morgan exprime carrément sa crainte au sujet de la tendance de la Tertiary Education Commission et du ministère de l’Enseignement supérieur de s’ingérer dans les affaires de l’UoM.

Notons que Rajesh Jeetah, ministre de l’Enseignement supérieur, nie toujours toute ingérence. Mardi dernier, sur Radio Plus, il disait encore une fois que « quand bien même il le voudrait, il est impossible de s’ingé-rer dans les affaires d’une telle institution ». 

Au Défi Quotidien, la semaine dernière, il soulignait : « Ce que les autres me reprochent, moi, je considère que c’est mon rôle de m’assurer que les projets sont menés à bon port. Pour cela, je joue un rôle de facilitateur lors des réunions de suivi que j’anime toutes les deux semaines. Il est surtout question de la politique générale des institutions qui tombent sous ma tutelle et rien d’autre.  Ceux qui sont à la tête des institutions évoquent leurs difficultés, leurs contraintes budgétaires et le manque de ressources humaines pour faire aboutir les projets. Je vois alors comment je peux débloquer la situation. »

Soulignons enfin que, le 14 janvier déjà, le Défi Plus avait donné plusieurs exemples de cas qui pourraient être qualifiés d’ingérence du ministère.

21 juin 2010 : « Le ministre a fait une proposition. Il veut faire enlever tous les arbres du campus pour les remplacer par des arbres endémiques. Le vice-chancelier n’a pas adhéré et lui a indiqué que cela aura pour résultat la destruction inutile de nombreux arbres adultes. »

14 mars 2011 : « Le ministère a une nouvelle fois évoqué le taux d’échec concernant les projets de dernière année (des étudiants doivent avoir fait pression). Directeur assurance qualité : Pouvez-vous s’il vous plaît envoyer le rapport sur le taux d’échec pour les projets de fin d’année parce que le ministre veut absolument voir les données. »
w 21 mars 2011 : « Le ministre veut que les travaux de rénovation du site de Bel-Air démarrent immédiatement et que le UoM Services Superintendent lui fasse son rapport urgemment… »

18 avril 2011 : « Le ministre veut que tout le personnel et les étudiants interrompent leurs activités académiques pendant quelques heures pour essayer d’explorer leur talent créatif dans une compétition de peinture… »

6 juin 2011 : « Le ministre a été approché par le président de la Students Union par rapport au remplacement du revêtement du sol du gymnase de l’UoM pour pouvoir tenir des dance parties. Le ministre a donné l’ordre à la TEC de débourser l’argent pour remplacer ce revêtement. »

20 juin 2011 : « Le président du Board reçoit dorénavant une copie de ces rapports. Je vais soulever la question au conseil. Ma plus grande inquiétude n’est pas qu’on nous critique, mais la tendance grandissante que le ministère et la TEC s’ingèrent directement dans les opérations de l’université. »
w 1er août 2011 : « Le ministre a décidé d’utiliser les dix arpents de terre, qui ont été donnés à son ministère pour un nouveau campus, pour cultiver du blé. Il a ordonné à l’UoM et au Mauritius Research Council (MRC) de travailler de concert sur ce projet. »

26 septembre 2011 : « Le ministre voulait connaître, auprès du MRC, où en étaient les choses sur la culture de blé (…) Il a été décidé que la culture de blé doit démarrer tout de suite. »

10 octobre 2011 : « L’UoM doit préparer un plan sur comment il veut attirer des étudiants internationaux. Ce plan doit être prêt d’ici la fin de la semaine et soumis au ministère. »

24 octobre 2011 : « Le ministre a demandé une liste de toutes les plantes de la Faculté d’agriculture qui seront plantées dans le jardin endémique. Cette liste doit lui être remise avant la cérémonie d’ouverture du 19 novembre. »

3 janvier 2012 : « Le ministre veut que l’UoM se concentre sur l’amélioration de sa réputation. »

Plan de restructuration – Les raisons de la division
Plus que jamais, le plan de restructuration de l’université de Maurice divise. D’un côté, des académiciens luttent pour sa mise en pratique et, de l’autre, des membres du personnel non enseignant ne veulent pas en entendre parler. Konrad Morgan a été la victime collatérale de cette lutte.

Lorsqu’il avait été nommé à ce poste, après un appel d’offres international au début de l’année 2010, Konrad Morgan avait eu pour tâche de travailler sur une grande restructuration de l’université de Maurice. Après de vastes consultations, il a présenté un premier jet en décembre 2010. Un comité, comprenant des membres du conseil d’administration, avait alors été mis sur pied pour examiner son application. Peu après, un autre comité, composé de personnes indépendantes de l’université, a été chargé d’examiner le plan de restructuration. Ce qui a débouché sur plusieurs modifications majeures.

Le 26 août, le plan est approuvé. Il propose des attributions claires pour les pro-vice-chanceliers. L’un se concentrera sur tout ce qui est académique et recherches alors que le second aura pour tâche d’œuvrer à l’avancement de l’université. Un nouveau poste sera créé. Il s’agit du « Chief of facilities », qui aura pour tâche de s’occuper de l’entretien du campus. Il sera aussi responsable du transport et des équipements. Bref, il devra assurer le bon déroulement des activités quotidiennes de l’université. C’est justement là où réside le problème. Si ce plan est appliqué, le « Registrar », qui a aujourd’hui une vaste panoplie de responsabilités, se retrouve confiné à s’occuper uniquement des élèves. Pour le personnel non académique, cela est inadmissible. « Le salaire de celle qui est en poste actuellement reste inchangé. Mais, le salaire de son successeur sera diminué. Ce qui aura forcément une répercussion directe sur le salaire des quelques 300 employés qui se trouvent sous elle », dit un membre influent du syndicat du personnel non enseignant. Il ajoute que même si les non-académiciens pourront postuler pour le poste de « Chief of facilities », il est indéniable que c’est un académicien qui sera choisi à cause de ses diplômes.

Pour ces raisons, les membres du personnel non-enseignant préfèrent le premier jet du rapport de restructuration, celui présenté en décembre 2010. « Cette version-là était très bonne », explique Damodarsing Surnam, représentant du personnel non enseignant au conseil d’administration.

Chez les académiciens, on soutient que ces craintes sont sans fondement. « On ne peut pas réduire le salaire de quelqu’un. C’est même illégal », dit un Senior Lecturer. N’empêche que le plan a été avalisé par le conseil d’administration et que les statuts de l’université devaient être amendés lors de la réunion du 20 décembre dernier. « Mais, le Bureau du Premier ministre est intervenu et a changé la composition du conseil d’administration », affirme un dirigeant de l’University of Mauritius Staff Association (UMASA).

Pour cette source, le projet de réforme qui a été avalisé propose plein d’avenues de promotions, avec la création de plusieurs nouveaux postes de directeurs, de « heads » et de managers. Il ne devrait pas, selon elle, faire peur aux non-enseignants. Que va-t-il advenir maintenant du plan de restructuration ? « On va le présenter à la prochaine réunion du conseil d’administration et on verra s’il faut aller de l’avant ou pas », dit Soodursun Jugessur, président du Board.
 
Source: DéfiMédia
Patrick Hilbert

Monday 23 January 2012

La rentrée des classes – L’angoisse de la séparation

La rentrée des classes – L’angoisse de la séparation
Avec la grande rentrée scolaire, l’heure de la séparation sonne pour l’enfant et aussi pour la maman. Qu’il ait ou non fréquenté une crèche l’entrée à la maternelle constitue une étape décisive. 
 
Le trouble de l’angoisse lié à cette séparation nécessite souvent une approche psychologique. Ria Govinden, psychologue clinicienne, exerçant à l’hôpital Apollo Bramwell, indique qu’il faut anticiper la rentrée, c’est-à-dire : bien préparer le terrain. « La maternelle fera bientôt partie intégrante de son univers ; il y passera beaucoup de temps mais, pour l’instant, elle représente seulement pour lui un vaste saut vers l’inconnu. La première mission, c’est de le sécuriser, lui expliquer en quoi consiste l’école, positiver et le rassurer », dit-elle.

Elle indique que même la maman doit bien se préparer. « Cette séparation est probablement aussi inquiétante pour vous que pour lui. S’il ressent votre stress, cela ne fera qu’accroître le sien », souligne la spécialiste dans la psychopathologie clinique et neuropsychologie.

Rentrée progressive
S’il pleure un peu les premiers matins, ne vous inquiétez pas. Chaque enfant réagit différemment. Dans la plupart des cas, le plaisir d’aller à l’école augmente à mesure que se créent des liens de camaraderie. Cependant, certains prendront plus de temps pour s’adapter…

« Il est également possible qu’il exprime son trouble autrement : difficultés alimentaires, énurésie (troubles urinaires), etc. Cette situation devrait se normaliser rapidement. En revanche, s’il continue de vivre la séparation comme un déchirement, si sa maîtresse vous informe qu’il est triste, qu’il n’a pas de copains... n’hésitez pas à consulter un spécialiste. Il n’a peut-être pas trouvé la clé pour affronter cette étape décisive de sa vie ; peut-être aussi est-il trop petit et immature pour apprécier cette indépendance toute nouvelle qui s’offre à lui », explique Ria Govinden.

Signaux d’un stress trop envahissant pour l’enfant
Des troubles à l’endormissement ou des insomnies, des brusques changements d’humeur, le besoin compulsif de manger, l’apparition de tics nerveux, des maux de tête ou de ventre sont souvent les symptômes que l’enfant est dépassé par son stress. « Il faut alors vraiment l’aider en lui donnant notre écoute la plus tendre possible. Et quand cela ne suffit pas, il est nécessaire de consulter des psychologues pour enfants qui, à travers des thérapies stratégiques, peuvent aider l’enfant à guérir de ce stress… », indique la psychologue Govinden.

Stopper l’angoisse de la séparation
Beaucoup de parents ont déjà subi la séparation lorsqu’ils ont laissé leur enfant pour la première fois à la crèche et il sera alors certainement plus facile pour eux de laisser l’enfant à l’école.

En revanche pour les parents qui n’ont jamais confié leur enfant à une structure et qui ont gardé leur enfant à la maison, l’heure est venue de surmonter ses appréhensions, ses émotions et la jalousie.
Le problème est la difficulté d’être privé de sa présence et le fait de ne plus avoir le contrôle absolu sur l’enfant, de le laisser à quelqu’un d’autre qui va participer à son éducation. Et pourtant, il est important de ne pas transmettre son angoisse à l’enfant, d’accepter la situation et de le confier en toute sérénité à l’instituteur ou institutrice, dit-elle.

L’appréhension des parents est souvent perceptible et risque de déstabiliser davantage l’enfant. Une fois que les parents ont compris et accepté qu’ils ne pourront vivre en symbiose totale avec leur enfant tout au long de leur vie, ils pourront l’accompagner en souriant et dans la joie à la porte de la classe. Pour rassurer l’enfant, il est bon de lui faire savoir que l’on va venir le chercher pour le ramener à la maison. L’enfant doit être informé que la séparation n’est que temporaire, indique Ria Govinden.

« À trois ans, âge le plus courant pour une première rentrée des classes, l’enfant n’a pas encore une notion du temps bien définie. Il sera alors nécessaire de lui expliquer le déroulement de la journée en fonction de sa connaissance temporelle (après le repas, après la sieste, le goûter… maman viendra te chercher, par exemple) », ajoute cette dernière.

Au quotidien, pour compenser la séparation, consacrez un maximum de temps à l’enfant... il sera convaincu que l’école ne change rien à votre attachement et la vivra d’autant plus sereinement que la situation sera harmonieuse à la maison.

En conclusion, plus les adultes aborderont la rentrée dans la zénitude, plus les enfants démarreront sur de bonnes bases.

Quoi faire ?
Lorsque le stress et l’angoisse deviennent omniprésents dans la vie du parent comme de l’enfant, il est important d’identifier les différentes sources de stress face à la rentrée scolaire, pour qu’ensuite, le parent puisse accompagner son enfant adéquatement. Se maîtriser — il est important de bien gérer son anxiété face à la rentrée ; les enfants sont très réceptifs ! Être à l’écoute et surtout ne pas minimiser le stress de son enfant – ce qui importe, ce n’est pas tant ce que la situation revêt pour nous, mais bien la souffrance réelle de son enfant.

Mais lorsque la situation dégénère ou devient difficilement gérable, il est nécessaire de demander l’aide d’un psychologue. Il est important de ne pas laisser l’enfant affronter seul la rentrée scolaire, sous prétexte de lui laisser acquérir une forme d’autonomie. Au contraire, le parent doit faire comprendre à son enfant l’intérêt de l’école, de ses bienfaits et l’accompagner dans son cheminement scolaire, conseille Ria Govinden.

Portrait de Ria Govinden
Ria Govinden exerce depuis quelques mois à Apollo Bramwell.Elle est psychologue clinicienne diplômée de l’Université de Montpellier III, Laboratoire de psychologie clinique en psychopathologie clinique et neuropsychologie, c’est-à-dire, une discipline scientifique et clinique qui étudie les fonctions mentales supérieures dans leurs rapports avec les structures cérébrales au moyen d’observations menées auprès de patients présentant des lésions cérébrales accidentelles, congénitales ou chirurgicales.

Elle est spécialiste en gériatrie et maladies neurodégénératives (bilan, aide au diagnostic, proposition de prise en charge…). Pour les adultes, tous types de pathologies, (psychiatrie, psychopathologies, souffrance, dépression, alcoolisme, troubles post-traumatiques, thérapies de couple…). Pour enfants, possibilité de bilan neuropsychologique et suivi psychologique. Pour les soignants, elle offre le soutien, la formation, l’aide à la pratique, le groupe de paroles ou d’analyses des pratiques.

Source: DéfiMédia
Naznee F.Burtally

Saturday 21 January 2012

Vivre le Kreol Morisien en classe

Comme cette vingtaine d’enfants de l’école de Rose-Hill, ils sont plus de  3 300 à suivre la classe de créole dans le pays.
Comme cette vingtaine d’enfants de l’école de Rose-Hill, ils sont plus de 3 300 à suivre la classe de créole dans le pays.
 
Le Kreol Morisien a été introduit en Std I dans les écoles de l’île, le 11 janvier dernier. Incursion dans une classe de l’école primaire de Rose-Hill Central. 21 écoliers suivent avec attention les explications de leur enseignante. 
 
Kreol Morisien Merkredi 18 Zanvier 2012. C’est ce qui est écrit sur le tableau blanc de la classe de Std I. Ils sont 21 éco­liers à être à l’écoute de leur enseig­nante, Mme Rebeca Mootoocarpen. Très atten­tifs, les enfants étaient initiés au younit 1 du Kaye zelev, qui est le livret des enfants.

Le deuxième jour des cours, l’en­seignante leur pose des questions sur les noms et prénoms... Des questions sur les tinom et sirnom ont retenu l’attention des enfants et chacun élève donne son nom. L’Akt de nesans est épluché et l’en­seignante leur explique l’importance de ce document.

Ces enfants, qui proviennent de deux classes de première année, parlent aussi de leur anniversaire. Âgés entre 5 et 6 ans, ils sont à l’aise pour s’exprimer dans leur langue maternelle. N’ayant pas suffisam­ment de livrets, Mme Mootoocarpen a choisi d’attendre qu’il y en ait suffisam­ment pour les distribuer à toute la classe.

« Au début, nous avions une vingtaine d’inscrits, mais lorsque les classes ont commencé, nous avons eu d’autres intéressés. Donc, les livres ne suffisent pas et je préfère attendre avoir le nombre suffisant pour les distribuer à tout le monde », dit-elle. Les écoliers auront à remplir un petit questionnaire avec tous les détails sur leur petite personne (nom, taille, poids, etc).

L’enseignante, qui a suivi des cours au MIE, a passé ses examens au mois de dé­cembre dernier. Elle nous explique que les objectifs sont de permettre aux enfants de s’exprimer dans leur langue maternelle avec précision, de les emmener à lire et écrire en créole, et de les aider à réfléchir dans leur propre langue. Le programme d’études comprend quatre sections dis­tinc­tes: « Mwa mo nom »; « Mo l’aniverser »; « Bay bay ti lekol » et « Mo nouvo lekol ».

Mme Rebeca Mootoocarpen est enseignante spécialisée dans la langue Kreol Morisien. Elle est affectée dans deux écoles : Rose-Hill Central et Roche-Brunes. Les cours sont dispensés trois fois la semaine à raison de 50 minutes par séance.

Suivi et encadrement
Ils sont 3 321 enfants, soit 22,6 % de l’ensemble des entrants en Std I, à avoir opté pour le créole. Les classes se compo­sent de toutes les cultures de l’île Maurice. 82 enseignants ont été formés en vue de l’introduction du Kreol Morisien en Std I. Cette formation à plein temps a été organisée en six modules (soit 225 heures de formation). Ils ont été initiés dans le domaine linguistique, le programme d’études et de pédagogie. Cette formation a été sanctionnée d’une série d’examens en décembre 2011. Une formule d’ac­com­pagnement est également prévue pour les deux premiers trimestres scolaires dans le but d’assurer un encadrement et un suivi adéquats du projet et de répondre aux besoins des enseignants. L’enseignement du Kreol Morisien se fait au même moment que les autres langues optionnelles enseignées à l’école.

L’enseignante nous a aussi parlé de certaines craintes. Il se pourrait, selon elle, que la langue créole porte à confusion, mais cela dépend de l’individu, souligne t-elle. Elle a pris pour exemple les enfants qui étudient le français, l’anglais et l’allemand sans faire de confusion.

Shadeolal Beekoo, le maître d’école, est satisfait du déroulement de cette classe. Dans cet établissement, aucun écolier n’a opté pour le bhojpuri qui a été aussi introduit la semaine dernière. 
 
Source: DéfiMédia
Annick Daniella Rivet

Rentrée scolaire – Cafouillages et incertitudes dans le secondaire privé

La rentrée scolaire pour le secondaire privé n’a pas été de tout repos.
La rentrée scolaire pour le secondaire privé n’a pas été de tout repos.
 
La rentrée scolaire de 2012 n’est pas de tout repos pour le secondaire privé. Pas mal de problèmes ont surgi pour accommoder au mieux les élèves. 
 
Dans le secteur pré-professionnel, l’exercice d’allocation des places ne fait pas l’unanimité. Consé­quences : certains collèges ont un nombre d’admissions dépassant leur capacité d’accueil. Un collège de la capitale a reçu une liste de 25 élèves, alors que l’administration, dans sa lettre envoyée à la Private Secondary Schools Authority (PSSA) bien avant l’exercice en question, en avait demandé 15.

Un autre établissement de la capitale reçoit une classe de 25 élèves alors que le collège n’avait pas prévu d’accueillir des élèves du pré-vocationnel cette année en raison de l’introduction des classes de HSC à partir de janvier 2012.

Ces situations provoquent des interrogations auprès des inspecteurs de la PSSA. Ils soutiennent que : « C’est vrai que l’exercice d’admission est tenu dans les « Zones Directorates », mais les représentants de l’Inspectorat de la PSSA, les superviseurs, qui y ont toujours participé les années précédentes, ont été, cette fois-ci, totalement exclus de l’exercice malgré le fait que ce sont eux qui font le suivi et la supervision des collèges. Ils sont parfaitement au courant des développements par rapport à l’admission des élèves. Nous étions préparés pour l’exercice, mais l’instruction pour y participer n’est jamais venue. Nous avons appris que certains officiers issus de départements autres que l’Inspectorat à la PSSA et qui n’y connaissent rien ont été envoyés dans les « Zones Directorates ». C’est la direction de la PSSA qui doit rendre des comptes pour cette confusion. Ce sont les élèves qui font les frais.

C’est révoltant ! C’est une usurpation des attributions de l’Inspectorat et ce n’est qu’une des mesures imposées par la direction actuelle », s’indignent-il. Et d’ajouter : « La direction  a même commencé à attribuer les « duties » se trouvant dans les « Schemes of Service » des officiers de l’Inspectorat à d’autres officiers de l’administration pour outrepasser le contrôle du cadre technique de la PSSA et les conséquences se manifestent déjà ».

Programme d’études et personnel enseignant
Sur le plan du curriculum et du staffing des collèges privés, deux éléments qui vont de paire, la situation ne s’annonce pas au mieux. Dans le cadre des réformes du curriculum du pré-vocationnel, la PSSA a déjà communiqué officiellement aux collèges privés la mise en place de nouvelles modalités de l’enseignement où chaque matière devra être enseignée par un « educator » (professeur ayant un diplôme ou une licence en la matière).

Cependant, le personnel existant dans le privé pour le pré-vocationnel comprendrait un très grand nombre de « Grade II teachers » ou ceux possédant un HSC seulement. De surcroît, jusqu’ici, un prof du pré-vocationnel était supposé enseigner toutes les matières du curriculum et le quota de profs en vigueur et appliqué par la PSSA est de deux profs pour trois classes. « Si cette formule n’est pas révisée pour nous permettre de recruter plus de profs qualifiés en diverses matières du nouveau curriculum, ce serait nous demander de courir avec les jambes liées. On se demande ce que font les autorités, le ministère et la PSSA », avance un manager de collège.

Tous les sujets du programme d’études offerts dans un collège du privé doivent nécessairement être approuvés au préalable par la PSSA. Cependant, en ce qui concerne la Marine Science, pourtant recommandée comme une matière de l’avenir, plusieurs collèges attendent toujours l’approbation de la PSSA.

Interrogés à ce sujet, des officiers de l’Inspectorat renvoient la balle dans le camp de la direction en disant que l’Inspectorat s’est depuis longtemps déjà acquitté de sa responsabilité sur cette question. On précise aussi que la direction a relâché les rênes de l’institution. Au point où la liste des collèges privés, dont l’enregistrement ont été renouvelés pour 2012, n’a pas été publiée dans la presse pour faciliter la tâche des parents et des élèves.

L’éducation physique comme matière « examinable » au même titre que les autres matières sera introduite toujours sur une base pilote dans plusieurs collèges additionnels cette année. Or, on déplore que la liste de collèges, autorisés à introduire ce sujet au niveau de la Forme IV cette année, aurait été arrêtée sans prendre en considération les critères établis, dont la provision des facilités sportives de bon niveau, des équipements additionnels et la disponibilité de personnel qualifié pour l’enseignement.
Certains collèges autorisés ne dispose d’aucune facilité sportive.

Que se passera-t-il ? Le quota d’enseignants de ce sujet particulier dans les collèges privés est régi par le nombre d’étudiants. Avec ce changement, le nombre de périodes allouées à cette matière augmentera drastiquement alors que la formule d’allocation d’enseignants aux collèges concernés reste inchangé. Un enseignant nous confie : « Cela apportera un ‘overload’ en termes de ‘workload’ pour les enseignants concernés et s’ils ne peuvent pas ‘cope’, ce sont le élèves qui seront pénalisés. La PSSA, qui s’occupe du privé, aurait dû avoir déjà soumis au ministère de nouvelles propositions pour la formule d’allocation des profs d’éducation physique. »

Y a-t-il un pilote dans l’avion ?
Sollicité, un officier de l’Inspectorat nous livre ses commentaires : « Pour que nous puissions venir avec des propositions pour résoudre des problèmes qui surgissent dans le secteur, des instructions doivent venir d’en haut, c’est-à-dire, de la direction de la PSSA. Or, on se demande souvent s’il y a un pilote dans l’avion. Pour ce qui est de la sélection des collèges, les officiers de l’Inspectorat qui connaissent ces établissements mieux que n’importe qui à la PSSA devrait faire leurs recommandations. Nous sommes surpris que le dossier en question ne nous a pas été référé afin que nous puissions soumettre nos recommandations après les études et vérifications requises.

Même les réunions sont interdites dans l’Inspectorat depuis plusieurs mois et il n’y a pas d’interactions formelles et professionnelles entre les officiers (Principal Supervisors et Supervisors). Le ministre de l’Éducation en a été informé par notre syndicat et en a parlé au Parlement, mais rien de concret n’a été fait alors que la situation va de mal en pis. »

School Readiness pour la rentrée 2012
D’autre part, l’exercice de vérification avant la rentrée quant au « readiness » des établissements scolaires privés et ayant pour but de s’assurer que toutes les conditions nécessaires sont en place pour accueillir les élèves (sécurité, propreté, facilités pédagogiques, sportives et sanitaires), n’a pas été bouclé à ce jour. Selon nos informations, ce n’est qu’à partir du lundi 9 janvier que l’Inspectorat de la PSSA a été autorisé à visiter les collèges et le personnel très réduit de neuf superviseurs n’aurait eu que deux jours seulement pour inspecter les 114 établissements du privé, le troisième jour étant déjà le jour des admissions où l’inspection serait extrêmement contrariée. 
 
Source: DéfiMédia
Annick Daniella Rivet

Friday 20 January 2012

UoM : Appel à candidatures pour le poste de vice-chancelier dans un délai de deux mois


UoM : Appel à candidatures pour le poste de vice-chancelier dans un délai de deux mois








L’appel à candidatures pour trouver le successeur du vice-chancelier démissionnaire Konrad Morgan sera lancé dans un délai de deux mois. C’est un Special Committee regroupant des membres du conseil d’administration et du Sénat qui s’occupera de ce dossier.

Deux mois. C’est le temps que le Special Committee nommé par le conseil d’administration de l’Université de Maurice devrait prendre pour lancer l’appel de candidatures pour trouver le remplaçant de Konrad Morgan.

C’est en tout cas ce qui a été décidé lors de la rencontre entre les membres du conseil d’administration de l’Université de Maurice, qui s’est réuni ce jeudi 19 janvier, pour notamment évoquer le départ précipité de Konrad Morgan. Ce dernier dont le contrat arrivait à échéance en décembre 2012, a finalement décidé de prendre la porte de sortie le 9 janvier dernier.

Toutefois à ce stade l’on ne sait toujours pas si l’appel à candidatures sera fait localement ou internationalement. C’est une fois le Special Committee mis en place qu’on devrait avoir plus de précision à ce sujet. Ce Special Committee devrait comprendre entre neuf et onze membres.

Concernant le remplaçant temporaire de Konrad Morgan, c’est Anwar Hussein Subratty qui a été désigné comme vice-chancelier par intérim comme annoncé par lexpress.mu. C’est après le 9 février qu’il devrait commencer à assumer cette suppléance.

Source: L'Express
Thierry Laurent

UoM – Quel plan de restructuration?

L’Union des académiciens.
 
Le campus de Réduit est au centre de l’actualité depuis l’annonce de la démission du Prof Konrad Morgan, la semaine dernière. Ce Britannique veut maintenant se consacrer à l’écriture de romans de fiction. S’il maintient que sa décision a été prise en toute indépendance, certains n’ont pas tardé à évoquer d’autres raisons, alors que l’Union des académiciens privilégie l’hypothèse d’une conspiration. 
 
La situation qui prévaut à l’Université de Maurice a été passée en revue. Les invités du Grand Journal, mardi dernier, étaient le Dr Dinesh Hurreeram, président de l’University of Mauritius Academic Staff Union (UMASU), Damodar Surnam, représentant du personnel non-académique au Conseil d’administration et Annick Ebai, secrétaire de la Staff Union.

> Existe-t-il un malaise à l’UoM ?
Dr Dinesh Hurreeram : Le mot malaise est peut-être un peu fort, parce que nous impliquons aussi  les étudiants de l’UoM. Nous pouvons répondre par l’affirmative, parce que nous sommes arrivés à un point où le vice-chancelier a démissionné et le pro-chancelier qui est le président du Conseil d’administration de l’UoM fait fi de la décision du Conseil. Donc, il existe un malaise au niveau de l’administration de l’UoM et c’est grave. C’est pour cela que l’Union académique de l’UoM a dû prendre les devants pour défendre notre institution, afin d’empêcher ce malaise de perdurer.

Damodar Surnam : Il n’existe pas de malaise comme tout le monde le croit. La rentrée universitaire a eu lieu lundi et c’est Business as usual.

Annick Ebai : Nous faisons notre travail normalement, mais nous avons été étonnés d’apprendre la démission du Prof Morgan. Nous suivons la situation de très près.

> Que proposez-vous pour l’UoM ?
Damodar Surnam : Après la démission du vice-chancelier, le corps enseignant demande la révocation du pro-chancelier. Je ne crois pas que ce soit une nécessité. Nous avons un nouveau Conseil d’administration, il faut le laisser travailler. Ensuite, nous déciderons de la marche à suivre.

Dr Dinesh Hurreeram : Nous n’avons rien contre le Prof Jugessur, mais nous souhaitons qu’il assume ses responsabilités. Il ne peut pas nous mener en bateau pendant des mois et des mois. Voilà deux ans que le plan de restructuration tourne en rond. Qu’il assume ses responsabilités…

Prof Konrad Morgan
Le Prof Konrad Morgan a affirmé que le Conseil lui avait demandé à l’origine de se pencher sur un plan de restructuration pour l’Université. Ce plan devait rendre l’Université plus efficiente. La préparation du plan s’est étalée sur une période de 18 mois et régulièrement, le Conseil faisait le suivi. De nouveaux membres ont rejoint le Conseil. Le Prof Morgan a fait part de ses appréhensions à propos du plan de restructuration. Il a ajouté que le nouveau vice-chancelier aura plus de liberté que lui.

Intervention du ministre Rajesh Jeetah : « Il ne peut y avoir d’ingérence politique à l’UoM »
Prenant la parole, le ministre de l’Éducation supérieure a expliqué la vision du gouvernement. « D’abord, nous devons donner la chance à tout le monde d’étudier à l’Université et de décrocher un diplôme. J’espère que nous atteindrons l’objectif d’avoir un diplômé par famille. Je rassure tous les étudiants qu’il n’y a pas de vide à la tête de l’Université de Maurice. Dans le passé, quand le vice-chancelier prenait congé, il y a toujours eu quelqu’un qui faisait l’intérim. L’Université est une institution qui existe depuis longtemps, elle a un Conseil d’administration et un Sénat où de grands professeurs siègent. L’Université est une  institution qui octroie des diplômes. C’est l’Université qui pourvoit des degrés et pas les politiciens… L’Université existe depuis quarante ans et les jeunes sont là pour étudier. »

Évoquant la réforme au niveau de l’UoM, il mentionne qu’elle est dynamique et le plus important, que c’est dans l’intérêt national. « Il faut se demander pourquoi le Premier ministre a choisi de mettre sur pied un ministère du Tertiaire. Lorsque nous nous déplaçons en Afrique, nous affirmons vouloir un gradué par famille. Je crois que tout le monde devrait regarder dans cette direction. Il ne peut y avoir d’ingérence politique à l’UoM, il n’est pas possible que des gens s’en mêlent. L’Université de Maurice existera encore pendant des années. Il y a beaucoup de choses positives à ce niveau. »

Le ministre a tenu aussi à clarifier ce qui se passe lors des rencontres chaque quinzaine. «Peut-être que cela ne fait pas plaisir à certains, nous nous rencontrons toutes les deux semaines avec tous les responsables des institutions, telles que la Tertiary Education Commission, le Mauritius Research Council, et les autres universités pour trouver des lacunes. Lorsqu’il y en a, nous essayons de  réagir. Je donne la garantie que nous avons un gouvernement qui veut booster l’éducation supérieure. Nous voulons donner la chance à tous d’y avoir accès. Il y a beaucoup de choses positives qui se font à l’Université et nous devons capitaliser sur nos compétences pour faire évoluer les choses. »
 
Source: DéfiMédia
Annick Daniella Rivet
 
Le ministère de l’Education, dans les locaux se trouvent à l’IVTB House pourrait être appelé à mener une enquête dans cette affaire.
 
Le visage tuméfié…C’est dans cet état que se trouve un écolier du STD IV après qu’il allègue avoir été frappé hier, jeudi 20 janvier, par son enseignant dans une école de la capitale.
L’instituteur, selon la mère de l’enfant, a reconnu avoir administré « une petite correction » à son fils car il bavardait avec un ami à l’heure de l’assemblée. 
 
«Il a frappé mon fils au visage. Line pince so la joue, line enflé. L’enseignant a déjà un problème avec mon fils dans le passé. Mais cette fois, il a dépassé les limites. Je l’ai rencontré de même que la maîtresse d’école. Il a déploré mon fils parle trop en classe. Mais, il n’est pas fou pour parler seul ! » a témoigné la mère sur Radio Plus ce vendredi 21 janvier. Elle dit avoir rapporté l’incident à la police.

Source: Le Défi Quotidien

Université de Maurice : Anwar Hussein Subraty nommé vice-chancelier intérimaire

Université de Maurice : Anwar Hussein Subraty nommé vice-chancelier intérimaire

Le conseil d’administration de l’Université de Maurice a tranché hier jeudi 19 janvier : Anwar Hussein Subratty, doyen de la Faculté des sciences, assumera la suppléance au poste de vice-chancelier de l’Université de Maurice à partir du 26 février 2012 lorsque Konrad Morgan quittera ses fonctions de No 1 de l’institution.

Source: Le Défi Quotidien 


Anwar Hussein Subratty, doyen de la Faculté des sciences, assurera la suppléance au poste de vice-chancelier de l’Université de Maurice à partir du 26 février lorsque Konrad Morgan quittera ses fonctions de No 1 de l’institution. C’est la décision prise par le Conseil d’administration de l’Université qui s’est réuni ce jeudi en fin d’après-midi. Nous évoquions déjà dans notre édition de jeudi qu’Anwar Hussein Subratty était le plus probable à ce poste de façon temporaire. 
 
Celui-ci devient donc vice-chancelier selon un système de rotation parmi les doyens, même si certains estimaient que Sunil Rughooputh, qui a déjà assuré le poste dans le passé pendant quelques mois, aurait également pu assurer une bonne alternance. Le Conseil a cependant pris la décision de s’en tenir à ce système de rotation qui avait été adopté en juillet 2010. Anwar Hussein Subratty occupera cette fonction jusqu'à la nomination d’un nouveau vice-chancelier après un appel à candidatures.

Si la mise en route du plan de restructuration de l’Université de Maurice, sur lequel a travaillé Konrad Morgan depuis près de deux ans, n’a pas été abordée, Konrad Morgan a fourni un peu plus d’explications aux membres du Board sur ce qui a motivé sa démission presqu’un an avant la fin de son contrat. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, a-t-il expliqué, était la décision du Bureau du Premier ministre de changer des membres du Conseil d’administration quelques jours avant la réunion du 22 décembre durant laquelle l’implémentation du plan de restructuration devait être décidée.

Source: DéfiMédia
Patrick Hilbert

Tuesday 17 January 2012

Alain Doolub : « L’Éducation fait toujours dans la demi-mesure »

Le directeur du primaire au Bureau de l’éducation catholique (BEC) veut enfin voir des changements profonds dans nos écoles, mais déplore les demi-mesures du gouvernement. Il exprime également son désaccord par rapport à la Summer School. 
 
> Le ministre de l’Éducation semble être déterminé à revoir le Certificate of Primary Education (CPE). Qu’en pensez-vous ?
La révision du CPE, selon Vasant Bunwaree, s’insère dans une réforme générale qui comprend l’Enhancement Programme, le « bridging the gap » ou encore la Summer School. Mais de quelle réforme parlons-nous exactement ? Y aura-t-il un changement dans la forme ou un changement dans le fond ? Si c’est dans le fond, alors il faut amener un changement de mentalité de la part des Mauriciens et leur faire comprendre qu’il faut un système qui n’est plus construit autour de la compétition, mais sur le développement holistique de l’enfant.

Il reste maintenant à voir si le ministre veut venir avec un système qui ne prône plus la compétition à outrance. Notre système fait qu’au secondaire, on aura toujours des collèges performants et d’autres moins. Il faut donc faire de sorte que l’enfant ait de très bons résultats au CPE pour qu’il puisse avoir une chance d’avoir un bon collège. La réforme du CPE veut dire changer cet aspect compétitif.

> Je vous sens assez sceptique. Pourquoi ?
J’ai tellement entendu parler de réforme depuis 40 ans et je l’attends toujours venir. Le présent système est là depuis des décennies. Il faut donner la paix aux enfants. Avec ces A+, cette compétition malsaine est toujours là, tout comme les collèges nationaux et le « ranking » déguisé. Ce qui fait qu’il y a de bonnes écoles pour les « bons » enfants, et le reste pour les autres.

Il faut que tout le monde comprenne que personne ne pourra empêcher l’élite de monter, peu importe le système. Cette question d’élite est donc un faux débat et il faut en sortir. Démolissons ce système basé sur la compétition forte, mais pour cela, il faut du courage.

> L’Éducation nationale exclut plutôt qu’il n’inclut ?
C’est unique. Aucun autre système ne ressemble à ce que nous pratiquons à Maurice où la compétition est institutionnalisée.

> Est-ce que les parents et autres sont-ils prêts à accepter un changement d’orientation drastique ?
Les gens sont toujours prêts à accepter, mais il faut montrer que ce qu’on veut leur offrir à la place leur sera bénéfique.

> Il y aura toujours des personnes pour s’ériger contre le changement…
C’est ça le problème. Le gouvernement doit œuvrer pour démolir ces arguments.  Est-ce qu’on a un programme solide ou est-ce que le gouvernement va se laisser influencer par des lobbies menés par des gens qui ne sont pas des pédagogues ?  Au niveau des pédagogues, nous sommes tous d’accord pour le changement.

> La première édition de la Summer School a pris fin. Le BEC n’a pas participé à ce projet. Pourquoi ?
Dès le départ, nous n’étions pas d’accord sur la manière dont les choses se sont déroulées. Du jour au lendemain, le ministère de l’Éducation a décidé de monter ce projet. Un technicien a mis quelque chose sur papier en vitesse, puis la décision a été prise de l’implémenter, sans planification ni organisation.
Nous ne pouvions pas accepter cela. Alors, nous ne savons pas ce qui a été fait, ni avec quel résultat. Avant de mettre en place un tel programme, il faut savoir avec quels objectifs et comment le faire, consulter les partenaires, prendre en compte leurs suggestions, puis aller de l’avant. Cela dit, nous ne sommes pas contre l’idée d’un tel projet.

> Donner des leçons privées à des écoliers de la Std IV est désormais punissable par la loi. Une bonne chose selon vous ?

On fait toujours dans la demi-mesure. Si le ministère est contre les leçons privées, qu’il prenne des actions fortes et qu’il vienne avec un programme d’études et des horaires bien définis. Au lieu de cela, que fait-il ? Abolir les leçons privées en quatrième et les autoriser en cinquième et sixième à cause du CPE. Nous aurions voulu des actions fortes.

> Comptez-vous interdire ces cours privés dans vos établissements ?

Nous n’avons pas encore banni cette pratique complètement. Nous devons malheureusement faire avec un système qui nous oblige à laisser certaines choses en place. Si le ministère donne un signal fort, nous suivrons, mais il y en a pas. À notre niveau, il se peut que nous allions quand-même prendre certaines décisions importantes à ce sujet. Nous réfléchissons dessus.

> Vous parliez de demi-mesure. Pensez-vous que le ministère ne va pas assez loin ?
Il y a un mal profond. Cette notion de compétition dans l’éducation est enracinée dans les mœurs mauriciennes et il faut l’éradiquer. Il faut agir avec force, mais ça prend du temps, j’en conviens. Nous avons bien aimé ce qu’a fait l’ancien ministre de l’Éducation Steven Obeegadoo en 2003. Cela allait dans le bon sens. Mais après, le gouvernement a fait pire en retournant à la case départ. Les choses doivent changer, mais nous restons toujours sur notre faim. 
 
Source: DéfiMédia
Patrick Hilbert