Tuesday 21 February 2012

Accusé de ‘Rogue and vagabond’ – Il entre dans la cour de l’école et a failli être arrêté

Le parent aurait dénoncé la présence des pigeons à l’école, ce qui expliquerait ses mauvaises relations avec la directrice.
Le parent aurait dénoncé la présence des pigeons à l’école, ce qui expliquerait ses mauvaises relations avec la directrice. 
 
Après avoir déposé sa fille à l’école, un père reçoit la visite de la police. Ces derniers menacent de l’embarquer. Deepak Buddaru est accusé d’avoir pénétré dans la cour, sans autorisation, pour déposer sa fille en maternelle…

Les règlements sont flous. Le ministère de l’Education n’a émis aucun communiqué interdisant aux parents l’accès dans les cours d’école. Que ce soit pour déposer les sacs de leur enfants ou leur donner leur ‘tifin’ durant la récréation. « C’est à la discrétion des maîtres d’école d’autoriser ou non la présence des parents dans l’enceinte de leur établisse­ment »,indique-t-on au ministère.

Toutefois, à l’école du gouvernement de Rivière-des-Créoles, qui n’a émis aucune interdiction de ce genre, le responsable semble avoir poussé le bouchon un peu trop loin. Cela s’est passé le 31 janvier dernier. Deepak Buddaru, un père de famille dit avoir subi ‘l’humiliation de sa vie’. Cet habitant de la localité a informé le ministère de l’Education de cet incident et dit envisager des poursuites légales contre le responsable de l’établissement.

Le 31 janvier, fidèle à son habitude, Deepak Buddaru conduit sa fille de quatre ans à l’école. Elle est scolarisée dans l’école maternelle qui se trouve dans l’enceinte de l’école de Rivière-des-Créoles. Ce jour-là, le gardien lui interdit l’accès à l’enceinte de l’école. Le père est prié de laisser sa fille : c’est le gardien qui se chargera de la mener en classe. Deepak Buddaru conteste cette décision. Il franchit le portail d’entrée pour déposer personnellement sa protégée. Il est loin de se douter que son geste allait lui coûter cher.

En effet, à peine est-il rentré à son domicile qu’un véhicule du poste de police de Mahébourg vient le cueillir. Deepak Buddaru habite juste à l’arrière de l’école, il est connu comme un travailleur social. Cette interpellation le trouble. Les agents de l’ordre sont venus l’arrêter pour « rogue and vagabond ». « Quand il y a eu réunion le 15 décembre 2011, pour l’admission des enfants, nul ne nous a informés que nous n’avons pas le droit d’entrer dans la cour pour venir quitter nos enfants. La réunion s’est tenue en présence des enseignants et du directeur de la Zone 3 », dit le père. Fort heureusement, ce dernier s’en est sorti avec un simple avertissement.

Choqué par cet incident, Deepak Buddaru mène sa petite enquête. C’est alors qu’il comprend avoir été victime d’un règlement de comptes. Il aurait été ‘puni’ pour avoir osé lever la voix pour dénoncer l’état des toilettes au sein de cet établissement. Il paraît qu’élèves et enseignants utilisent les mêmes facilités hygiéniques en attendant l’achèvement des nouvelles toilettes en construction depuis l’an passé. Cette année, le travailleur social a attiré l’attention de la direction sur la présence de pigeons qui ont élu domicile dans la structure (voir photo). « Mo fine téléphone directeur Zone. Li fine gagne choc et li fine dire moi avoye ene lettre. Le 9 février, il y a eu une réunion avec tous les parents. Réunion au cours de laquelle, j’ai évoqué ce problème. Le même jour, la police est revenue à la maison.

Les agents m’ont demandé de présenter mes excuses et de signer une déclaration (statement) « pou fini avec ça zafer là », poursuit Deepak.

Deepak Buddaru a fait part de cet acte d’intimidation et de l’humiliation qu’il a subi aux parents présents à la réunion du 9 février. La maîtresse d’école, elle, n’y était pas. Il envisage désormais de loger une plainte au civil pour réclamer des dommages. « Cette affaire me fait passer pour un parent irresponsable dans une région où je jouis d’une bonne réputation.»
 
Source: DéfiMédia
Emma Chelumbrum

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