Saturday 4 February 2012

En primaire et au secondaire – Le business lucratif des leçons particulières

Pour certains profs, la clé du succès des écoliers sont les leçons particulières.
Pour certains profs, la clé du succès des écoliers sont les leçons particulières.
 
Les leçons particulières sont privilégiées par de nombreux parents. L’objectif est de permettre à leurs enfants d’avoir de bons résultats aux examens de fin d’année. Toutefois, il existe certains enseignants qui en abusent.
Le système éducatif est tel que plusieurs parents ont recours aux leçons particulières pour leurs enfants. Le programme d’études étant chargé, ils estiment qu'accorder une attention particulière à leurs enfants contre paiement les aideraient à obtenir de meilleurs résultats.

Au primaire
À partir de cette semaine, les leçons particulières sont autorisées dans l’enceinte des écoles primaires. Une circulaire du ministère de l’Éducation fait état que ces leçons sont permises dans les classes de Std V et VI, uniquement. Il existe, toutefois, certains qui offrent « leurs services » à domicile, dans des garages ou des maisons qu’ils louent, transformés en salles de classe.

Depuis, le début de l’année, les affiches sont placardées partout à travers l’île avec mention de leçons pour les Std V et VI ou pour le secondaire. Chacune plus attrayante que les autres, mais assurant la réussite dans les différentes matières. Les numéros de portable sont bien entendu inscrits pour la prise de contact.

Beaucoup de parents n’ont pas de choix. Ils avouent se retrouver coincés entre la demande des enseignants à l’école ou au collège et leurs budgets. Monique est femme au foyer. Elle connaît bien la pratique des leçons particulières. Son aîné est en Form IV et le benjamin passera son Certificate of Primary Education à la fin de l’année. Elle avoue que c’est parfois difficile pour financer des études qui sont ‘gratuites.’ « Nous devons faire des sacrifices si nous voulons assurer l'avenir de nos enfants. Ainsi, nous sommes obligés de leur payer des leçons. Nous sommes ainsi obligés de limiter nos dépenses pour acheter ce dont ils ont besoin. »

Elle relate aussi que les enseignants n’hésitent pas à faire leurs publicités auprès des élèves de la classe. « L’enseignant leur dit que c’est dans leur intérêt qu’ils doivent venir aux leçons. Au cas contraire, ils seront les perdants. Le comble, c’est lorsque l’enseignant rappelle aux enfants qu’il ne faut pas oublier de payer à chaque fin de mois. L’enfant rentre à la maison et insiste qu’il faut lui donner l’argent tout de suite. Au cas contraire, il devra faire face à des remarques… Ce n’est pas juste de la part des éducateurs qui ont la responsabilité de nos enfants… »

Coût des leçons
Prendre des leçons particulières a un coût. Le tarif varie toutefois, et parfois selon les régions. Des leçons du CPE dans les hautes Plaines-Wilhems coûtent entre Rs 400 et Rs 550. Dans les régions rurales, les prix varient entre Rs 350 et Rs 450. Tous les moyens sont bons pour attirer les parents.

Un enseignant de Quatre-Bornes, dont le nom est déjà dans le collimateur du ministère de l’Éducation, n’a pas froid aux yeux. En s’adressant aux parents, il leur dit que s’ils souhaitent que leurs enfants soient admis au Queen Elizabeth College ou au Royal College, ils doivent prendre deux leçons. Une pendant la semaine, les lundis, mercredis et vendredis au coût de Rs 450 et qui sera dispensée à l’école et l’autre pendant le week-end, chez lui, au coût de Rs 350.

Une autre enseignante de Vacoas accueille dans un garage converti en salle de classe des enfants des Std V et VI. Le travail se fait selon le niveau de l’enfant au coût de Rs 400.

Il existe également des enseignants à la retraite et qui se vantent d’avoir produit des classés dans les meilleurs collèges qui offrent leurs services, même s’ils ne sont plus dans le circuit. Les parents leur font confiance parce qu’ils se sont fait une bonne réputation. Ainsi, les enfants se rendent chez eux les mardis et les jeudis, les deux jours où les leçons sont interdites à l’école. Le prix pratiqué n’est pas donné. Le montant tourne autour de Rs 400 et Rs 500 dépendant du niveau. 
 
Source: DéfiMédia
Annick Daniella Rivet

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