Thursday 16 February 2012

Form 3 : les 40 % de réussite inquiètent

Form 3 : les 40 % de réussite inquiètent
Il faut trouver des mesures pour hausser le niveau des étudiants de Form 3. Le ministère de l’Éducation a présenté mercredi son évaluation pour la cuvée 2011 où le taux de réussite tourne autour des 40 %.

«Les résultats peuvent être considérés comme inquiétants ou pas. Chaque enseignant doit maintenant trouver des solutions et orienter ses élèves à la lumière de leurs résultats… » C’est ce qu’affirme Vasant Bunwaree, ministre de l’Éducation. Pour ce faire, chaque recteur a reçu un CD contenant les résultats détaillés et la performance de chaque élève de Form 3 de son collège.

Le ministère de l’Éducation a présenté mercredi ses conclusions par rapport aux derniers examens de  Form 3. Un tel exercice, selon lui, est une première dans le paysage éducatif et est au bénéfice de l’enfant. Il ressort que les collégiens ont mieux fait en anglais et en français, comparé aux matières, telles les sciences, les mathématiques et les Computer Studies.

Ces examens de Form 3, toujours au stade de projet pilote, seront encore au programme cette année dans tous les collèges de l’île. Il est ainsi prévu que les sciences soient divisées (biologie, physique et chimie), au lieu d’un seul questionnaire. C’est le Mauritius Examinations Syndicate (MES) qui produira les questionnaires et la correction des épreuves sera sous la responsabilité des enseignants qui ne travaillent pas avec les candidats. Vasant Bunwaree, réagissant par rapport aux résultats, avoue qu’il y a encore beaucoup à faire. Parmi les mesures qu’il préconise et inscrites dans le plan stratégique 2008-2020, il y a notamment le contrôle continu, le programme d’études, le choix des manuels destinés aux collèges. Tout cela vise à ce que l’étudiant obtienne les meilleurs résultats. Il y a également, selon lui, l’état d’esprit dans lequel chaque enfant entre en Form I, et ce après avoir fourni beaucoup d’efforts pour réussir le Certificate of Primary Education (CPE).

Le ministre de l’Éducation se dit malheureux du fait que tous les enseignants n’ont pas cru bon de participer à cette évaluation. Il serait temps, selon lui, qu’ils reviennent sur leur décision en ayant en tête l’intérêt des collégiens.

Paraouty : « Ces examens ne reflètent pas la réalité »

« Il y a une différence entre les collégiens de la Form 3 des différents établissemenmtoù le niveau n’est pas le même. Lorsqu’ils entrent au secondaire, ils sont déjà différents. » Yahya Paraouty, président de l’Union of Private Secondary Education Employees (UPSEE), affirme que ces examens nationaux n’ont pas leur raison d’être et ne reflètent pas la réalité. Dans la pratique, selon lui, les enseignants se sont basés sur les notes obtenues au deuxième trimestre pour ces examens.

Sawminaden : « Standardiser les questionnaires »
Soondress Sawminaden s’interroge sur le niveau des questionnaires : « Cette analyse démontre que le niveau des collégiens est très bas. Il faut également savoir le niveau de difficulté des épreuves et les standardiser pour avoir un résultat concret. Nous n’avons aucune indication à ce sujet jusqu’ici. »
Le président de l’Union des recteurs affirme que le but de ces examens nationaux en Form 3 est d’identifier les faiblesses des collégiens afin de prendre des mesures correctives. Il s’interroge sur la période où ont lieu ces examens puisqu’il sera trop tard pour trouver des solutions pour un collégien qui a eu de mauvais résultats concernant les matières scientifiques et qui ne va pas les étudier en Form 4 : « Ces examens auraient dû se tenir au deuxième trimestre ».

Source: DéfiMédia
Annick Daniella Rivet

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