Thursday 16 February 2012

Harcèlement allégué – Un étudiant de Form V porte plainte contre son recteur

Selon les parents du collégien, ce dernier était devenu le souffre-douleur du principal.
Selon les parents du collégien, ce dernier était devenu le souffre-douleur du principal.
Il en a marre d’être vilipendé. Ne supportant pas d’avoir été mis à la porte de son collège, un étudiant de Form V, en compagnie de ses parents, a consigné une dépositionau poste de Plaine-des-Papayes, le 8 février. Les parents soupçonnent le principal du l’établissement d’avoir une dent contre leur fils.
«Notre fils a été insulté et humilié par le recteur du collège à plusieurs reprises », affirment les parents de l’étudiant. Ce dernier, âgé de 17 ans, relate ce qu’il appelle son  « calvaire ». «  Le recteur m’accuse de l’avoir pris en photo à la plage alors qu’il était en compagnie d’une femme. Mais, ce jour-là, je n’étais même pas à la plage. Il m’a pris pour une autre personne et depuis il me mène la vie dure. Il me surveillait constamment et profitait de chaque occasion pour m’humilier… »

Un mois avant les examens du School Certificate (SC), le père raconte que son fils a été suspendu durant deux semaines. « Le recteur avance que mon fils regardait des films pornographiques dans la classe et buvait de l’alcool. Quand je lui ai réclamé des preuves de ce qu’il avançait, il n’a pas osé répondre. Ensuite, il a renvoyé mon fils du collège. J’ai voulu connaître les motifs de cette grave décision. Il a prétendu que des parents d’élèves ont protesté suite aux « comportements indésirables » de mon fils. Mais comment un directeur de l’école peut-il mettre l’avenir de mon fils entre les mains des parents ? Il n’y a aucune discipline dans cet établissement... Ce recteur a trouvé toutes sortes de prétextes pour nuire à mon fils et le mettre à la porte. D’ailleurs, il a tellement tiré ses cheveux que mon fils est pratiquement devenu chauve », fulmine le père.

Le recteur dément toutefois les dires des parents. Pour lui, l’étudiant n’a pas été renvoyé de l’école, « ce sont ces parents qui ont demandé une lettre de transfert ». Le père de l’adolescent assure, quant à lui, que des policiers étaient présents sur les lieux quand il discutait avec le directeur du collège afin que son enfant puisse terminer son année dans cet établissement secondaire. « Les policiers sont témoins : le directeur a refusé catégoriquement. D’ailleurs, l’officier de police m’a suggéré qu’il valait mieux que je trouve un autre collège pour mon fils, après qu’il a constaté la réticence du recteur à revenir sur sa décision », lâche le père.

Le recteur persiste à dire que le comportement du collégien était intolérable. « On ne peut accepter qu’un élève regarde des films pornographiques ou consomme de l’alcool en classe. Il y a des règlements que les étudiants doivent respecter. Concernant cette affaire de photos, c’est complètement faux. Comme je vous l’ai dit, ce sont les parents de l’enfant qui ont réclamé son transfert. À aucun moment, je ne l’ai mis à la porte. De plus, il y a des procédures à respecter quand on renvoie un collégien. Ce dernier doit se présenter devant un comité disciplinaire.

C’est ensuite que le recteur informe les parents, par correspondance, de la mesure prise. À ce que je sache, les parents n’ont reçu aucune lettre en ce sens… »

Concernant les allégations de violences physi­ques, le directeur explique que son collège est dirigé par une organisation religieuse. « Nous offrons, de fait, à nos élèves une ‘pastoral care’. Nous mettons beaucoup l’accent sur le respect et la transparence. La punition est un terme dont on ne se sert pas ici. Comment cet élève peut-il dire qu’on lui a tiré les cheveux, jusqu'à le rendre chauve ? Ce n’est pas une poule tout de même ! » a-t-il déclaré au Défi Quotidien, sans pouvoir retenir un fou rire.

Le secrétaire de la Private Secondary Schools Authority (PSSA) dit être au courant de cette affaire. Selon lui, «  il y a eu un développement positif ». Une affirmation que contestent les parents. Leur fils aurait du mal à trouver un collège à cause d’une combinai­son de sujets. « Comment la PSSA peut-elle dire que notre problème a été résolu alors que mon fils ne va pas au collège et qu’il est à sa deuxième année de SC ?» s’insurge le père du collégien en question.

Source: DéfiMédia
Sabine Lourde

No comments:

Post a Comment