Wednesday 4 January 2012

Réforme du CPE – Les propositions en comité

Les différentes propositions émises lors de la réforme du CPE seront passées à la loupe en comité. L’objectif est de trouver les meilleures idées pour améliorer cet examen dès cette année.

Le présent examen du Certificate of Primary Education (CPE) est appelé à disparaître. Le ministère de l’Éducation veut mettre toutes les chances de son côté pour réussir dans ce projet d’envergure. Après une première rencontre, le 19 décembre dernier, une deuxième cession est prévue au cours de 2012. Le Dr Vasant Bunwaree précise qu’il n’est pas pressé, mais souhaite que les choses se fassent comme il se doit pour réduire le stress sur les parents et les enfants.

Le but de cet examen est de savoir si l’enfant qui est âgé de 11 ans et qui a fait six ans d’études primaires a suffisamment de connaissances sur le plan académique pour passer à des études secondaires.

Parmi les idées qui seront examinées, on note celui de Soondress Sawminaden qui est enseignant de mathématiques au secondaire. Il s’interroge sur le pourquoi des lourdes difficultés dans ce questionnaire. Faisant un parallèle entre les élèves du primaire et ceux de la Form V, il affirme que plusieurs de ces élèves et même des enseignants en primaire ne peuvent répondre aux questions posées dans cette matière. Il propose donc de revoir le programme d’études.

Suttyhudeo Tengur, président de la Government Hindi Teachers’ Union (GHTU), pour sa part, soutient qu’il est essentiel d’avoir un examen au niveau du primaire. « Si cela n’existe pas, nous serons en grand danger. Il faut donc un examen, peu importe le nom qu’on lui donnera. Le forum qui est organisé traite de tout en même temps, mais qu’en est-il des épreuves de 2012 ? »

Arline Crouche, de l’Union of Primary School Teachers (UPST), soutient qu’il est impératif d’alléger le CPE. Le taux de réussite en anglais lors des dernières épreuves a été évoqué et la représentante de l’UPST a proposé l’utilisation du français ou du créole pour un questionnaire d’oral. Cette idée rejoint aussi celle de beaucoup d’autres pédagogues. Elle a également demandé que les enseignants des Stds V et VI soient aidés lors de la tenue de la classe parce que le programme est trop chargé.

Vinod Seegum, président de la Government Teachers’ Union (GTU), trouve la proposition de la Commission Vérité et Justice qu’il n’y ait pas d’examen avant l’âge de 16 ans démagogique. Le ratio enseignant enfant qui est de 1 : 40 ou 1 : 50 doit être revu. La promotion automatique devrait aussi tenir en compte la circulaire disant qu’il faut permettre à un enfant de refaire sa classe s’il a échoué au Std III.

Christiane Capdor, de Rodrigues, a passé en revue la situation dans le dixième district. Elle dira qu’il ne serait pas souhaitable d’abolir ces examens, mais qu’il faudrait prendre en considération les compétences élémentaires de l’enfant.

Deyvindrah Sanasy, vice-président de la Primary School Inspectors Union (PSIU), propose que l’enfant qui échoue au CPE passe directement en classe prévocationnel pour quatre années. Puis, il prendra un cours dans une institution du MITD. Il propose également de faire une évaluation de l’enfant en Std II au lieu de faire l’évaluation en Std III. Ceux qui échouent en Std III doivent refaire leur classe afin d’être mieux armés pour leurs prochaines classes.

Lors du forum sur la réforme du CPE, Monnsamy Sunassee, président de la Mauritius Head Master Union (MHMU), a soutenu lors de son intervention vouloir faire comprendre aux décideurs que puisqu’on est pour une politique d’intégration des enfants autrement capables dans la filière normale, la conception même du bâtiment abritant l’école primaire doit pouvoir refléter cette philosophie.

Ainsi, une salle consacrée à l’informatique doit se trouver au rez-de-chaussée. « Aménager une salle informatique à l’étage pour ensuite déménager et la réaménager au rez-de-chaussée a un coût en termes d’argent et en ressources humaines que le pays ne peut se permettre, surtout à un moment où l’on parle beaucoup de la crise économique et de la nécessité d’éviter les gaspillages », dit-il. Il se demande aussi si la conception des écoles primaires s’agissant des toilettes, des rampes et des espaces favorise le développement et les déplacements des enfants handicapés.  Pour cela, il invite les décideurs à descendre sur le terrain pour voir la réalité en face.

Manuels scolaires : en route pour la grande rentrée
Les fêtes du Nouvel An passées, nombreux sont ceux qui ont repris le travail le 3 janvier. Après le travail, ce sera au tour des classes de reprendre. La rentrée des classes  se fera la semaine prochaine. Parents et élèves ont déjà pris d’assaut les librairies à travers l’île pour l’achat de manuels scolaires.

Ah ! La traditionnelle rentrée scolaire. Manuels, cahiers, sacs, plumiers, plumes et crayons… C’est chaque année une course contre la montre pour terminer les préparatifs à temps. Les librairies et papeteries grouillent de monde. Dans les librairies des éditions de l’océan Indien(EOI), les parents sont déjà là avec leur liste de manuels scolaires. M. Chukundun, responsable marketing à EOI, affirme que c’est la grande foule. « Depuis le 2 janvier, nous accueillons beaucoup de clients. D’autres viendront après, car il y a toujours ceux qui attendent la dernière minute. Nous avons déjà tous les livres pour cette année. Chez EOI, nous ne vendons que les livres neufs », lance ce dernier.

Du côté de la librairie Chez France, à Curepipe, c’est la même ambiance. Monique, qui y travaille, nous explique que chez eux, les livres neufs ainsi que ceux de seconde-main sont en vente : « Depuis la mi-décembre, nos clients ont déjà commencé les achats des manuels scolaires. » Petit tour du côté des librairies Le Printemps. Faiza Mooraby du département marketing nous explique que certains parents achetaient déjà les livres en novembre dernier, alors que d’autres ont attendu leur boni de fin d’année pour les achats scolaires.

« Nous avons des clients pour nos manuels scolaires dés que la liste est fournie dans les établissements scolaires. Donc, déjà en novembre nous avons pas mal de clients, surtout ceux qui partent en voyage. D’autres arrivent quand ils ont eu leur boni de fin d’année. En ce moment, il y a toujours des parents qui font leurs achats de manuels scolaires. Chez nous, nous achetons et nous vendons les livres de seconde-main », précise-t-elle.

Qui dit rentrée scolaire dit aussi bien d’autres accessoires. Chez la librairie Le Cygne, qui ne vend pas de manuels scolaires, mais qui est spécialiste en papeterie et autres matériels scolaires, en ce moment, c’est plutôt tranquille.  Ming Chen, le directeur de la librairie,  nous avoue que c’est un peu « mollo » en ce moment.

Source: Le Défi Quotidien

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